Il y va tout aussi bien du monumental que du rapetissé du proche que du lointain, du citationnel que du fictionnel. Comme s’il n’était d’autre façon possible pour dire la mémoire.
L’art de Florence Reymond en appelle à un espace mental qui, s’il s’appuie sur toutes sortes d’images glanées ici et là, n’en demeure pas moins imaginaire. C’est le brassage de celles-ci qui pousse l’artiste à la révélation de son propre monde, lequel ne manque pas de nous happer, voire de nous envahir, tant il est séducteur et inquiétant, étrange et familier.
Philippe Piguet / 2010
Des motifs pris à l’histoire de l’art, à la culture populaire, à des cartes postales ou à des photos de famille, composent la peinture de Florence Reymond. Ces fragments s’articulent de manières variées. Soit ils sont disposés dans l’espace en profondeur : entre eux se tient une distance qui laisse la possibilité de tendre un fil interprétatif. Soit ils s’entrechoquent, et l’interprétation devient plus ardue. Car dans ses oeuvres, Florence Reymond tente de recoller les morceaux de sa propre enfance, dont elle a presque entièrement perdu le souvenir.
La logique des compositions est alors celle de la mémoire, faite de précipités comme d’espaces vides. Les souvenirs ne pouvant resurgir par eux-mêmes, l’artiste emprunte des motifs qui tentent de colmater le blanc de la mémoire. C’est de là justement que provient l’étrangeté des oeuvres : si chacune d’elles semble raconter une histoire, on ne parvient pourtant pas à avoir le sentiment que les différents éléments coexistent entre eux. L’espace qui les lie est aussi peu compact que l’espace des rêves. Et ils se juxtaposent sur le mode du rebus, voire du jeu de l’oie, car on saute de l’un à l’autre sans pouvoir résoudre l’énigme.
Et de fait, les peintures de Florence Reymond, avec des parures d’indiens, des cactus ou des corbeilles de fruits, ont, du jeu de l’oie, l’apparence plaisante et colorée Et de même que celui-ci est ponctué par une prison et un puits dont on ne sort pas sans peine, et même par la mort, les peintures sont semées d’embûches et de zones troubles : un enfant aux yeux bandés, un nez de Pinocchio, des fourrés mystérieux.
Les couleurs vives et acidulées qui les baignent et leur confèrent l’éclat de l’Eden ne suffisent pas à masquer l’inquiétant blanc qui sous-tend à chaque fois les compositions, ni les angoisses primitives, qui remontent en symboles détournés.
Alexandra Fau / 2009
L’art de Florence Reymond en appelle à un espace mental qui, s’il s’appuie sur toutes sortes d’images glanées ici et là, n’en demeure pas moins imaginaire. C’est le brassage de celles-ci qui pousse l’artiste à la révélation de son propre monde, lequel ne manque pas de nous happer, voire de nous envahir, tant il est séducteur et inquiétant, étrange et familier.
Philippe Piguet / 2010
Des motifs pris à l’histoire de l’art, à la culture populaire, à des cartes postales ou à des photos de famille, composent la peinture de Florence Reymond. Ces fragments s’articulent de manières variées. Soit ils sont disposés dans l’espace en profondeur : entre eux se tient une distance qui laisse la possibilité de tendre un fil interprétatif. Soit ils s’entrechoquent, et l’interprétation devient plus ardue. Car dans ses oeuvres, Florence Reymond tente de recoller les morceaux de sa propre enfance, dont elle a presque entièrement perdu le souvenir.
La logique des compositions est alors celle de la mémoire, faite de précipités comme d’espaces vides. Les souvenirs ne pouvant resurgir par eux-mêmes, l’artiste emprunte des motifs qui tentent de colmater le blanc de la mémoire. C’est de là justement que provient l’étrangeté des oeuvres : si chacune d’elles semble raconter une histoire, on ne parvient pourtant pas à avoir le sentiment que les différents éléments coexistent entre eux. L’espace qui les lie est aussi peu compact que l’espace des rêves. Et ils se juxtaposent sur le mode du rebus, voire du jeu de l’oie, car on saute de l’un à l’autre sans pouvoir résoudre l’énigme.
Et de fait, les peintures de Florence Reymond, avec des parures d’indiens, des cactus ou des corbeilles de fruits, ont, du jeu de l’oie, l’apparence plaisante et colorée Et de même que celui-ci est ponctué par une prison et un puits dont on ne sort pas sans peine, et même par la mort, les peintures sont semées d’embûches et de zones troubles : un enfant aux yeux bandés, un nez de Pinocchio, des fourrés mystérieux.
Les couleurs vives et acidulées qui les baignent et leur confèrent l’éclat de l’Eden ne suffisent pas à masquer l’inquiétant blanc qui sous-tend à chaque fois les compositions, ni les angoisses primitives, qui remontent en symboles détournés.
Alexandra Fau / 2009
© DR
Galerie IUFM Confluence(s)
5, rue Anselme
69004 Lyon
Tél : 04 72 07 30 74 - Réservations groupes : 04 72 07 30 14
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 14h30 à 18h
web.lyon.iufm.fr/confluences/
5, rue Anselme
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Tél : 04 72 07 30 74 - Réservations groupes : 04 72 07 30 14
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 14h30 à 18h
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