Mallet, Femmes puisant de l'eau dans une rivière, huile sur toile, 140 x 220 cm, collection particulière
Né au Teil le 21 janvier 1827 dans la maison familiale située entre l’arceau de la rue des Girondins et le quai du Teil, dans une famille de négociants en blé sur le fleuve, il travaille lui-même sur un bateau pendant une quinzaine d’années avant d’entrer aux beaux-arts de Paris à l’âge de 30 ans, au moment où la batellerie traditionnelle entre en concurrence avec la vapeur et le chemin de fer.
Elève du peintre suisse Charles Gleyre, il s’installe à Paris, participe régulièrement aux Salons à partir de 1865 et passe six mois de l’année dans la Drôme. A la fin de sa vie, vers 1886, il revient s’installer définitivement sur la route du Teil, au quartier des routes (Pracomtal).
Passionné par le fleuve, admiratif des mariniers et fin connaisseur de leur profession, il se lie d’amitié avec Frédéric Mistral (1830-1914) et est considéré comme « le peintre ordinaire du Rhône ».
Mallet est l’auteur de tableaux monumentaux comme celui intitulé Vals en 1883 qui mesure plus de quatre mètres de long ou de petits dessins d’une finesse remarquable telles ces séries réalisées pour les usines Lafarge ou pour la revue l’Illustration (1880 ; 1886).
L’exposition permettra de mettre en avant le talent de cet artiste ardéchois, de rappeler les paysages, la vie quotidienne au XIXe siècle, notamment à travers les bateaux et les petits métiers que le fleuve-roi vit naître et progressivement disparaître.
Les œuvres de l’exposition sont issues de collections des communes de Drôme et d’Ardèche et également de collections particulières.
Il s’agit de la première exposition d’ampleur consacrée à l’artiste et elle est proposée à l’occasion du 120e anniversaire de sa mort.
Elève du peintre suisse Charles Gleyre, il s’installe à Paris, participe régulièrement aux Salons à partir de 1865 et passe six mois de l’année dans la Drôme. A la fin de sa vie, vers 1886, il revient s’installer définitivement sur la route du Teil, au quartier des routes (Pracomtal).
Passionné par le fleuve, admiratif des mariniers et fin connaisseur de leur profession, il se lie d’amitié avec Frédéric Mistral (1830-1914) et est considéré comme « le peintre ordinaire du Rhône ».
Mallet est l’auteur de tableaux monumentaux comme celui intitulé Vals en 1883 qui mesure plus de quatre mètres de long ou de petits dessins d’une finesse remarquable telles ces séries réalisées pour les usines Lafarge ou pour la revue l’Illustration (1880 ; 1886).
L’exposition permettra de mettre en avant le talent de cet artiste ardéchois, de rappeler les paysages, la vie quotidienne au XIXe siècle, notamment à travers les bateaux et les petits métiers que le fleuve-roi vit naître et progressivement disparaître.
Les œuvres de l’exposition sont issues de collections des communes de Drôme et d’Ardèche et également de collections particulières.
Il s’agit de la première exposition d’ampleur consacrée à l’artiste et elle est proposée à l’occasion du 120e anniversaire de sa mort.
Repères biographiques
La famille Mallet s’installe au Teil dès le XVIIIe siècle.
Jean-Joseph Xavier Mallet est né le 21 janvier 1827, il a une soeur Léopoldine Marie-Joséphine, née en 1832.
Son père Jean-François (1803-1864) est charron de profession. Il a épousé Joséphine Avon (1804-1878) en 1826.
Comme la plupart des Mallet de la région, sa famille était probablement originaire du lieu-dit « Monteil » de la Boule près de Largentière où existait un petit fief occupé par la famille seigneuriale de Mallet. Il était de tradition familiale que leurs ancêtres, nobles ruinés, provenant de la région de Largentière, cherchent à refaire fortune dans le commerce et le transport sur le Rhône.
Il passe sa jeunesse au Teil puis étudie dans un Collège de Privas tenu par les « Basiliens. » Il a pour camarade Albin Mazon qui deviendra un ami. Fils d’un charron qui s’est lancé dans le commerce du blé sur le Rhône, il navigue à maintes reprises sur le fleuve, s’engageant comme mousse ou aide cuisinier dès l’âge de 14 ans et exerce lui-même la profession de marinier pendant une quinzaine d’années. Il en profite pour dessiner les panoramas qu’il contemple.
1857 : il étudie les Beaux-arts à Paris à l’âge de 30 ans. La batellerie est fortement concurrencée par le chemin de fer et la vapeur et commence à péricliter.
Il débute la peinture dans l’atelier du peintre suisse Charles Gleyre (1806-1874) le maître de Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet. Il aurait également été l’élève d’Alexandre Cabanel (18231889). C’est auprès de ces deux peintres académiques qu’il apprend les bases du métier.
Après avoir quitté l’atelier de Gleyre, il s’installe dans le quartier de Vaugirard, rue Blomet où y passe de longues années. Il s’installe ensuite aux Ternes, au 6 rue Aumont Thiéville, à la porte du bois de Boulogne.
1860 : suite au partage d’une succession entre les enfants Mallet, il installe son atelier dans la maison dont il hérite, sur la route du Teil et partage son temps entre Paris et Montélimar. « Un grand cheval de plâtre décorait l’atelier, entouré de mannequins désarticulés et de tubes de couleurs. Un peu comme dans son atelier parisien, de vieilles chaises, un beau bahut XVIIIe voisine avec une cornue à vendange ».
1872 : il écrit un article dans le journal le Réveil rendant responsable une entreprise de Montceau-les-Mines de la mort de 34 ouvriers suite à un coup de grisou. Il passera aux Assises.
Vers 1885 : il quitte définitivement Paris pour Montélimar. Jusque-là, il passait déjà six ou sept mois de l’année dans la région, au milieu des vignes et des champs. Sans abandonner totalement la peinture, l’artiste cède le pas au propriétaire terrien. Il devient viticulteur et élève du bétail sans grand succès.
1886 : Sa femme Jeanne Marie Badaut meurt subitement d’apoplexie en juillet. Il se remarie le 27 novembre avec Amandine Marthe Marie Badaut née en 1849, nièce de sa première épouse. Ils ont deux enfants, Emilie Marie Marthe née en 1888 et Jean-Pierre Xavier Joseph né en 1890.
Il meurt le 25 octobre 1895 à Montélimar à l’âge de 68 ans. Il s’était alors remis à la peinture dans le but de préparer l’exposition universelle de 1900.
Jean-Joseph Xavier Mallet est né le 21 janvier 1827, il a une soeur Léopoldine Marie-Joséphine, née en 1832.
Son père Jean-François (1803-1864) est charron de profession. Il a épousé Joséphine Avon (1804-1878) en 1826.
Comme la plupart des Mallet de la région, sa famille était probablement originaire du lieu-dit « Monteil » de la Boule près de Largentière où existait un petit fief occupé par la famille seigneuriale de Mallet. Il était de tradition familiale que leurs ancêtres, nobles ruinés, provenant de la région de Largentière, cherchent à refaire fortune dans le commerce et le transport sur le Rhône.
Il passe sa jeunesse au Teil puis étudie dans un Collège de Privas tenu par les « Basiliens. » Il a pour camarade Albin Mazon qui deviendra un ami. Fils d’un charron qui s’est lancé dans le commerce du blé sur le Rhône, il navigue à maintes reprises sur le fleuve, s’engageant comme mousse ou aide cuisinier dès l’âge de 14 ans et exerce lui-même la profession de marinier pendant une quinzaine d’années. Il en profite pour dessiner les panoramas qu’il contemple.
1857 : il étudie les Beaux-arts à Paris à l’âge de 30 ans. La batellerie est fortement concurrencée par le chemin de fer et la vapeur et commence à péricliter.
Il débute la peinture dans l’atelier du peintre suisse Charles Gleyre (1806-1874) le maître de Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet. Il aurait également été l’élève d’Alexandre Cabanel (18231889). C’est auprès de ces deux peintres académiques qu’il apprend les bases du métier.
Après avoir quitté l’atelier de Gleyre, il s’installe dans le quartier de Vaugirard, rue Blomet où y passe de longues années. Il s’installe ensuite aux Ternes, au 6 rue Aumont Thiéville, à la porte du bois de Boulogne.
1860 : suite au partage d’une succession entre les enfants Mallet, il installe son atelier dans la maison dont il hérite, sur la route du Teil et partage son temps entre Paris et Montélimar. « Un grand cheval de plâtre décorait l’atelier, entouré de mannequins désarticulés et de tubes de couleurs. Un peu comme dans son atelier parisien, de vieilles chaises, un beau bahut XVIIIe voisine avec une cornue à vendange ».
1872 : il écrit un article dans le journal le Réveil rendant responsable une entreprise de Montceau-les-Mines de la mort de 34 ouvriers suite à un coup de grisou. Il passera aux Assises.
Vers 1885 : il quitte définitivement Paris pour Montélimar. Jusque-là, il passait déjà six ou sept mois de l’année dans la région, au milieu des vignes et des champs. Sans abandonner totalement la peinture, l’artiste cède le pas au propriétaire terrien. Il devient viticulteur et élève du bétail sans grand succès.
1886 : Sa femme Jeanne Marie Badaut meurt subitement d’apoplexie en juillet. Il se remarie le 27 novembre avec Amandine Marthe Marie Badaut née en 1849, nièce de sa première épouse. Ils ont deux enfants, Emilie Marie Marthe née en 1888 et Jean-Pierre Xavier Joseph né en 1890.
Il meurt le 25 octobre 1895 à Montélimar à l’âge de 68 ans. Il s’était alors remis à la peinture dans le but de préparer l’exposition universelle de 1900.
Joseph-Xavier MALLET, La Decize, Huile sur toile, collection particulière
Les amitiés artistiques et littéraires
Ami d’Albin Mazon qu’il rencontre au collège de Privas, du peintre Jean-François Millet, il aurait côtoyé Gustave Courbet et les impressionnistes. Il fut aussi proche de Frédéric Mistral et Théodore Aubanel. En Ardèche, il noue une amitié avec le sculpteur d’origine Tournonnaise Léon Alexandre Delhomme (1841-1895) qui réalise un buste du peintre (non localisé.)
Thèmes de prédilection
Ses oeuvres constituent un hommage au fleuve Rhône. Son tableau le plus célèbre, « Richelieu remontant le Rhône » fut de nombreuses fois reproduit dans les manuels d’histoire. Il se passionne aussi pour le travail des ouvriers de la société Lafarge, une entreprise de matériaux de construction liée au Rhône. Sur la demande de M. Lafarge, il accepte de réaliser un ensemble de dessins à la plume des différents ateliers.
Politique
Mallet était de conviction plutôt radicale. Après les événements de 1870, il fit une apparition en politique. Il écrivit quelques articles dans la presse, en particulier dans le Réveil à la suite d’une catastrophe survenue à Montceau les Mines en 1872. Il y rendait la société responsable de cette catastrophe. Il fut poursuivi ainsi que le directeur du journal pour « prévention d’excitation, au mépris et à la haine des citoyens les uns contre les autres. » Son procès eut lieu à Privas le 24 décembre 1872. Il fut acquitté. Il posa sa candidature au Conseil Général, dans le canton de Viviers, et fut battu de seulement 24 voix par son adversaire et petit cousin Monsieur Carle.
Participation aux Salons
Mallet présente régulièrement des oeuvres au Salon de Paris, expose également à Vienne, Londres et Lyon.
1864 : « Barque chargée de chevaux » est refusée au Salon de Paris. Il la présente au Salon des Refusés.
1865 : Huit ans après son arrivée à Paris, il présente deux tableaux bien accueillis au Salon, Le Rhône au Teil d’Ardèche et Le Pèlerin et le Vieillard, paysage historique tiré des « Paroles d’un croyant » de Lamennais.
1867 : Les ruines de Rochemaure
1868 : Moulin dans une gorge basaltique de l’Ardèche
1869 : Exposition universelle de Vienne (Le printemps dans le Comtat d’Avignon)
1873 : La navigation sur le Rhône
1874 : Exposition universelle de Londres (Débordement du Rhône, Ruines de Rochemaure)
1877 : Section dessin du Salon de Paris : expose des scènes de la navigation du Rhône
1880 : le Chenevari, le blé, triptyque
1882 : Balazuc
1894 : Lauréat de l’exposition universelle de Lyon pour l’ancien pont du Teil Il travaille parallèlement pour la revue l’Illustration
Ami d’Albin Mazon qu’il rencontre au collège de Privas, du peintre Jean-François Millet, il aurait côtoyé Gustave Courbet et les impressionnistes. Il fut aussi proche de Frédéric Mistral et Théodore Aubanel. En Ardèche, il noue une amitié avec le sculpteur d’origine Tournonnaise Léon Alexandre Delhomme (1841-1895) qui réalise un buste du peintre (non localisé.)
Thèmes de prédilection
Ses oeuvres constituent un hommage au fleuve Rhône. Son tableau le plus célèbre, « Richelieu remontant le Rhône » fut de nombreuses fois reproduit dans les manuels d’histoire. Il se passionne aussi pour le travail des ouvriers de la société Lafarge, une entreprise de matériaux de construction liée au Rhône. Sur la demande de M. Lafarge, il accepte de réaliser un ensemble de dessins à la plume des différents ateliers.
Politique
Mallet était de conviction plutôt radicale. Après les événements de 1870, il fit une apparition en politique. Il écrivit quelques articles dans la presse, en particulier dans le Réveil à la suite d’une catastrophe survenue à Montceau les Mines en 1872. Il y rendait la société responsable de cette catastrophe. Il fut poursuivi ainsi que le directeur du journal pour « prévention d’excitation, au mépris et à la haine des citoyens les uns contre les autres. » Son procès eut lieu à Privas le 24 décembre 1872. Il fut acquitté. Il posa sa candidature au Conseil Général, dans le canton de Viviers, et fut battu de seulement 24 voix par son adversaire et petit cousin Monsieur Carle.
Participation aux Salons
Mallet présente régulièrement des oeuvres au Salon de Paris, expose également à Vienne, Londres et Lyon.
1864 : « Barque chargée de chevaux » est refusée au Salon de Paris. Il la présente au Salon des Refusés.
1865 : Huit ans après son arrivée à Paris, il présente deux tableaux bien accueillis au Salon, Le Rhône au Teil d’Ardèche et Le Pèlerin et le Vieillard, paysage historique tiré des « Paroles d’un croyant » de Lamennais.
1867 : Les ruines de Rochemaure
1868 : Moulin dans une gorge basaltique de l’Ardèche
1869 : Exposition universelle de Vienne (Le printemps dans le Comtat d’Avignon)
1873 : La navigation sur le Rhône
1874 : Exposition universelle de Londres (Débordement du Rhône, Ruines de Rochemaure)
1877 : Section dessin du Salon de Paris : expose des scènes de la navigation du Rhône
1880 : le Chenevari, le blé, triptyque
1882 : Balazuc
1894 : Lauréat de l’exposition universelle de Lyon pour l’ancien pont du Teil Il travaille parallèlement pour la revue l’Illustration
Pratique
Château-Musée de Tournon
Place Auguste Fauré
07300 TOURNON-SUR-RHONE
Tél. : 04 75 08 10 30
www.ville-tournon.com/chateau-musee
Horaires
Tous les jours de 14h à 18h jusqu’au 2 novembre
Du 3 novembre au 20 décembre de 14h à 17h30 tous les jours sauf le mercredi En dehors
de ces horaires sur réservation préalable.
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Horaires
Tous les jours de 14h à 18h jusqu’au 2 novembre
Du 3 novembre au 20 décembre de 14h à 17h30 tous les jours sauf le mercredi En dehors
de ces horaires sur réservation préalable.