Dufy Raoul. Le Yacht pavoisé au Havre, 1904, huile sur toile. Le Havre, musée Malraux – Photographie Florian Kleinefenn © ADAGP
Cette manifestation abordera plus particulièrement les mutations de son image au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle.
En 1903, la Ville du Havre, encouragée par de grands amateurs d’art, achète à Camille Pissarro deux Vues du port du Havre qu’il venait de peindre, lors d’un séjour dans ce port normand. Elle devenait alors la première collectivité à faire entrer dans une collection publique française une œuvre de cet artiste, et ce à la veille de sa disparition
La représentation du port longtemps idéalisée, inscrite dans une tradition classique héritée de Claude Lorrain évolue peu du XVIIe au XVIIIe mais elle accompagne le développement économique au XIXe siècle, à mesure que disparaît la marine à voile. La vision des artistes change alors. Le port cesse d’être ce lieu métaphorique du voyage pour devenir un monde vivant, débordant d’activité, un lieu d’échanges plein d’odeurs et de mouvements, un territoire bruyant et sonore qui commence à affirmer son autonomie. Les artistes sensibles à la vie moderne ne pouvaient manquer de trouver là le parfait reflet de leur époque bouleversée par l’industrialisation.
L’exposition souligne les transformations de la représentation de cet univers, depuis les années 1850 jusqu’à la veille de la deuxième guerre mondiale, dans la peinture, la photographie, la sculpture et le dessin. Les années 1870 – 1920 font l’objet d’un examen plus approfondi avec les figures de Baldus, Boudin, Jongkind, Monet, Pissarro. Les incursions des pointillistes dans ce domaine seront abordées à travers l’œuvre de Maximilien Luce, de Signac qui entreprend à la fin de sa vie une ambitieuse série d’aquarelles, « Les Ports de France et également d’Albert Marquet avec une attention particulière portée aux artistes d’Europe du Nord.
Jacqueline Aimar
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En 1903, la Ville du Havre, encouragée par de grands amateurs d’art, achète à Camille Pissarro deux Vues du port du Havre qu’il venait de peindre, lors d’un séjour dans ce port normand. Elle devenait alors la première collectivité à faire entrer dans une collection publique française une œuvre de cet artiste, et ce à la veille de sa disparition
La représentation du port longtemps idéalisée, inscrite dans une tradition classique héritée de Claude Lorrain évolue peu du XVIIe au XVIIIe mais elle accompagne le développement économique au XIXe siècle, à mesure que disparaît la marine à voile. La vision des artistes change alors. Le port cesse d’être ce lieu métaphorique du voyage pour devenir un monde vivant, débordant d’activité, un lieu d’échanges plein d’odeurs et de mouvements, un territoire bruyant et sonore qui commence à affirmer son autonomie. Les artistes sensibles à la vie moderne ne pouvaient manquer de trouver là le parfait reflet de leur époque bouleversée par l’industrialisation.
L’exposition souligne les transformations de la représentation de cet univers, depuis les années 1850 jusqu’à la veille de la deuxième guerre mondiale, dans la peinture, la photographie, la sculpture et le dessin. Les années 1870 – 1920 font l’objet d’un examen plus approfondi avec les figures de Baldus, Boudin, Jongkind, Monet, Pissarro. Les incursions des pointillistes dans ce domaine seront abordées à travers l’œuvre de Maximilien Luce, de Signac qui entreprend à la fin de sa vie une ambitieuse série d’aquarelles, « Les Ports de France et également d’Albert Marquet avec une attention particulière portée aux artistes d’Europe du Nord.
Jacqueline Aimar
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