Exposition « Rivat, bien chaussé, bien joué ! » au musée international de la chaussure de Romans (Drôme) du 9 avril au 25 octobre 2016

Du 9 avril au 25 octobre, le musée international de la chaussure de Romans (Drôme) met en lumière l’entreprise Rivat que la qualité de ses chaussures de sport et leur caractère innovant firent connaître bien au-delà de nos frontières.


La chaussure de sport nécessite une technicité aboutie pour répondre aux exigences de résistance et de confort, ainsi qu’aux spécificités des diverses disciplines pratiquées. Jacky Rivat, technicien de la chaussure et grand sportif, a mis tout son savoir-faire et son expérience au service de l’entreprise qu’il a créée et développée à Romans entre 1958 à 1988.

Grâce à son esprit d’innovation, il a su faire évoluer les chaussures de foot, de rugby, de cyclisme ou encore de boxe. De fait, la marque Rivat est devenue très vite une référence dans le monde du sport, en France et bien au-delà de nos frontières.

Grâce à un don de la famille Rivat, les collections de l’entreprise sont désormais conservées au sein du musée de la chaussure de Romans qui a entrepris un travail de valorisation. Encore enrichi par l’aide précieuse des clubs sportifs locaux (USRP, VSRP, Savat’o poing) et autres passionnés, ce travail lui permet, aujourd’hui, de mettre en lumière la technicité développée par cette entreprise, au travers d’une exposition qui se tiendra du 9 avril au 25 octobre dans le coeur de la chapelle, sur le parcours de l’exposition permanente.

Les modèles exposés montrent toute l’ingéniosité que Jacky Rivat a apportée aux chaussures de sport des années 70-80 et l’attention qu’il portait au produit. C’est l’alliance du sport au service du jeu et des joueurs en quête de performance.

Plus d’infos : Musée international de la chaussure Tél. 04 75 05 51 81 – publicmusee@ville-romans26.fr

Zoom sur l’entreprise Rivat

Originaire de la région stéphanoise, Jacky Rivat (1934-2010) est formé au métier de bottier au lycée technique du Dauphiné à Romans, dans les années 50. Il débute dans une entreprise de chaussures de luxe pour homme, l’entreprise Astra des frères Fréchet. Spécialisé dans le cousu main, il travaille à la pièce et le soir à domicile, dans sa cuisine.

En 1958, de retour de la guerre d’Algérie, il reprend son poste. Sportif exigeant, il imagine et réalise à la main sa propre paire de chaussures de football. Encouragés par les demandes de ses partenaires de club, Jacky Rivat créé son entreprise de chaussures de sport avec sa femme Bernadette. Elle assure le piquage des tiges et il réalise le montage et le cousu des chaussures, le soir, après leur journée de travail.
En 1960, la demande prenant de l’ampleur, un atelier voit le jour. Situé au n°17 de la rue Bouvet, il compte 5 à 6 personnes et produit 10 000 paires par an. En 1970, l’entreprise déménage en zone industrielle de Romans. Elle occupe désormais 600 m2 et emploie 60, puis 80 et bientôt 100 salariés qui produisent 800 paires par jour.

Jacky Rivat est avant tout un créateur et un technicien de la chaussure. La conception du produit est un processus long et complexe : il faut répondre à des contraintes et à des problématiques d’usure bien différentes de celles rencontrées pour
la chaussure de ville. Dépositaires de nombreux brevets portant sur des aspects très techniques, Jacky Rivat a su faire évoluer la chaussure de sport : intégration du velcro, laçage latéral (la majorité des chaussures de foot sont aujourd’hui conçue avec cette technique), cale-pédale amovible réglable, cale-pédale automatique. L’entreprise développe des chaussures pour tous les sports, elle réalise 30 à 40 % de son chiffre d’affaires à l’export.
Dix ans plus tard, un second site de production ouvre à Bourg-de-Péage. L’entreprise compte jusqu’à 275 personnes dont une quarantaine travaille à domicile aux opérations de piquage si spécifiques à la chaussure de sport. L’entreprise développe son activité en fabriquant des chaussures pour tous les sports olympiques.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 11 Avril 2016 à 15:01 | Lu 284 fois
Pierre Aimar
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