De la vignette au panoramique, du domino du 18e siècle à l’impression numérique contemporaine, c’est l’évolution de la vision du monde et de la société qui se reflète dans ces décors tantôt luxueux, tantôt modestes. Représenter un paysage n’est jamais anodin. Cela suppose le choix d’un site, d’un point de vue et d’un cadrage, ainsi que la sélection des éléments qui y figureront. Le paysage peut être investi d’une connotation nostalgique sur la pureté perdue de la nature d’antan, il peut être porteur d’espoir dans le progrès technologique, ou bien simplement support d’un rêve d’évasion.
Les papiers peints à motifs répétitifs de la fin du 18e siècle intègrent au sein de compositions en rinceaux ou en arabesques de petits paysages pittoresques, témoins d’un goût nouveau pour la nature. Le panoramique apparaît au début du 19e siècle alors qu’émerge une nouvelle façon de concevoir l’aménagement et le décor de la maison. Dans le salon ou la salle à manger, nouveaux espaces de réception de la bourgeoisie naissante, le mur s’ouvre pour révéler un ailleurs exotique, permettant à l’imagination de parcourir des paysages sublimes, de découvrir une flore et une faune inconnues. Dans les années 1840-1850, le papier peint témoigne de la fascination de l’époque pour les moyens de transport modernes qui facilitent le voyage. D’autres motifs célèbreront, de façon continue jusqu’à aujourd’hui, le paysage européen traditionnel avec ses vergers, ses villages et ses animaux, décors garants d’un monde inchangé.
Après un siècle d’éclipse, le panoramique revient à la mode depuis quelques années mais ses ressorts n’ont pas changé. De même que l’usine est absente des paysages du 19e siècle, on ne trouve dans les panoramas aujourd’hui imprimés en numérique aucun ensemble péri-urbain, lotissement ni centre commercial, mais la nature préservée dans toute sa magnificence ou la ville traitée de manière onirique ou ludique. Le papier peint est aujourd’hui comme hier le révélateur des goûts d’un consommateur qui tente de s’échapper de son quotidien par le rêve.
La dernière section de l’exposition donne carte blanche à 17 étudiants des sections Design textile et Arts de la Haute École des Arts du Rhin (sites de Mulhouse et Strasbourg). Ils interrogent les notions de point de vue, d’échelle ou de planéité du mur, pour imaginer les paysages de demain dans une écriture contemporaine.
Commissariat : Isabelle Dubois-Brinkmann, conservateur en chef du patrimoine
Les papiers peints à motifs répétitifs de la fin du 18e siècle intègrent au sein de compositions en rinceaux ou en arabesques de petits paysages pittoresques, témoins d’un goût nouveau pour la nature. Le panoramique apparaît au début du 19e siècle alors qu’émerge une nouvelle façon de concevoir l’aménagement et le décor de la maison. Dans le salon ou la salle à manger, nouveaux espaces de réception de la bourgeoisie naissante, le mur s’ouvre pour révéler un ailleurs exotique, permettant à l’imagination de parcourir des paysages sublimes, de découvrir une flore et une faune inconnues. Dans les années 1840-1850, le papier peint témoigne de la fascination de l’époque pour les moyens de transport modernes qui facilitent le voyage. D’autres motifs célèbreront, de façon continue jusqu’à aujourd’hui, le paysage européen traditionnel avec ses vergers, ses villages et ses animaux, décors garants d’un monde inchangé.
Après un siècle d’éclipse, le panoramique revient à la mode depuis quelques années mais ses ressorts n’ont pas changé. De même que l’usine est absente des paysages du 19e siècle, on ne trouve dans les panoramas aujourd’hui imprimés en numérique aucun ensemble péri-urbain, lotissement ni centre commercial, mais la nature préservée dans toute sa magnificence ou la ville traitée de manière onirique ou ludique. Le papier peint est aujourd’hui comme hier le révélateur des goûts d’un consommateur qui tente de s’échapper de son quotidien par le rêve.
La dernière section de l’exposition donne carte blanche à 17 étudiants des sections Design textile et Arts de la Haute École des Arts du Rhin (sites de Mulhouse et Strasbourg). Ils interrogent les notions de point de vue, d’échelle ou de planéité du mur, pour imaginer les paysages de demain dans une écriture contemporaine.
Commissariat : Isabelle Dubois-Brinkmann, conservateur en chef du patrimoine
Informations pratiques
Musée du Papier Peint
La Commanderie - 28 rue Zuber - BP 41
F – 68171 RIXHEIM Cedex
Tél. +33 (0)3 89 64 24 56
Fax. +33 (0)3 89 54 33 06
Site internet : www.museepapierpeint.org
Horaires d’ouverture :
De 10h à 12h et de 14h à 18h
Ouvert tous les jours du 2 mai au 31 octobre
Fermé le mardi : du 1er novembre au 30 avril
Fermetures annuelles : 1er janvier, Vendredi Saint, 1er mai et 25 décembre.
La Commanderie - 28 rue Zuber - BP 41
F – 68171 RIXHEIM Cedex
Tél. +33 (0)3 89 64 24 56
Fax. +33 (0)3 89 54 33 06
Site internet : www.museepapierpeint.org
Horaires d’ouverture :
De 10h à 12h et de 14h à 18h
Ouvert tous les jours du 2 mai au 31 octobre
Fermé le mardi : du 1er novembre au 30 avril
Fermetures annuelles : 1er janvier, Vendredi Saint, 1er mai et 25 décembre.