Exposition Visages de l'effroi, Violence et Fantastique de David à Delacroix, du 3 novembre 2015 au 28 février 2016

À travers une sélection de plus cent tableaux, dessins ou sculptures de David, Girodet, Géricault, Ingres, ou Delacroix, l’exposition Visages de l’effroi présente les formes françaises du romantisme fantastique. Cette part sombre de l’art du XIXe siècle, habitée par les forces de l’esprit, offre une vision fascinante de l’imaginaire romantique.


Si l’on a souvent voulu réduire le romantisme au mal être des enfants du Siècle forgé par les tumultes de l’histoire, il exprime assurément le désenchantement d’une génération qui s’est construite sur les ruines de l’Ancien régime et sur la tourmente révolutionnaire : aptes à trouver dans les débordements des passions les sujets d’une nouvelle esthétique, ces artistes explorent la part obscure de l’âme humaine alors que le rêve et l’irrationnel émergent des sommeils de la Raison et de l’esprit des Lumières.

Dès la fin du XVIIIe siècle, le néoclassicisme des grands maîtres mettait en scène la mort des héros et portait la violence des drames de l’Histoire antique légitimés tout à la fois par la vertu morale et par les convenances académiques. La Terreur, les bouleversements politiques et les guerres napoléoniennes installent une vision plus manifeste de l’horreur qui n’est plus seulement l’apanage de la peinture d’histoire. Sous la Restauration, l’émergence de la grande presse diffuse largement les faits-divers sanglants qui deviennent sujets d’actualité pour les artistes.
La période romantique, attachée au surnaturel et parfois au morbide, met en scène – grâce à une production foisonnante et souvent méconnue – une réalité crue aussi bien que les figures crépusculaires et étranges des spectres et des diables portés par la littérature et la poésie de l’époque. Ce dialogue avec l’au-delà s’incarne en particulier dans les interprétations du mythe d’Ossian ou dans la fortune que connait la geste de Dante et les tourments de ses damnés.
« Cette exposition est organisée en collaboration entre le Musée de la Vie Romantique, Paris-Musées et le Musée de la Roche-sur-Yon ».

Marie-Charlotte CHALMIN
Mis en ligne le Vendredi 17 Juillet 2015 à 16:05 | Lu 109 fois
Marie-Charlotte CHALMIN
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