Exposition du 22 janvier au 28 février : Charlotte Rampling en Sakura Viper, à la galerie Christine Phal

Sous l’objectif du peintre photographe, l’actrice a endossé les habits d’une héroïne manga appelée Sakura Viper…
Jacques Bosser a invité Charlotte Rampling dans son atelier de Montrouge, à se prêter au jeu du travestissement pour incarner le rôle d’héroïne manga, femme guerrière livrant bataille, à la manière des Walkyries dans la mythologie nordique ou des Amazones dans la mythologie grecque.


Charlotte Rampling en Sakura Viper
Contrairement à l’image que l’on a des « manga » en Occident, ces oeuvres explorent souvent des formes de sexualité non traditionnelle, notamment à travers le thème du travestissement. Le travail de Jacques Bosser explore la place et l’impact de ce genre de représentations dans une culture longtemps dominée par le patriarcat et s’interroge sur la diversité des lectures selon le public (masculin ou féminin, oriental ou occidental) qui accueille ces « manga ». Charlotte Rampling en Héroïne Manga, détourne la représentation et les paradigmes des jeunes héroïnes hyper sexualisées.

« A travers ces photos de Sakura Viper, la transgression est double », explique Jacques Bosser. « Une icône de l’image cinématographique est montrée sans artifice, sans aucune retouche flatteuse qui viendrait atténuer le passage des années. Dans le même temps, Charlotte Rampling est déguisée en jeune fille, dans une représentation qui va à l’encontre des genres et du modèle relationnel dominant puisqu’elle se fait guerrière et montre les armes tel un homme. »… Un thème que l’on retrouve dans les traditions orales, des Atalantes à Jeanne d’Arc en passant par Wonder Woman et les Supergirls. Ainsi Jacques Bosser détourne-t-il l’image des jeunes héroïnes hyper sexualisées, à travers des photographies composées comme des peintures travaillées en plans et couleurs.

Après une enfance africaine, Jacques Bosser, peintre , sculpteur et photographe vit et travaille à Montrouge, depuis 1986. Ses voyages au long cours font naître des œuvres pour de nouveaux projets. En 1988, il travaille et expose à Los Angeles. De 1992 à 1994, lors de ses séjours en Inde, il s’adonne à la photographie, qu’il associe ensuite à sa peinture. A partir de 1995, la photo est composée comme une peinture, travaillée en plans et couleurs.
Un long périple en Afrique en 1996 lui fait retrouver les sensations de son enfance. Puis, c’est le Japon en 1997, la Corée et Taiwan plus récemment..

Les images deviennent de pures œuvres plastiques, non recadrées, non retouchées que l’on désigne sous l’appellation de « photographie plasticienne ». Cela est démontré en 2006 par le BTK project (Bosser, Tilley, Kabuki), un ensemble de photographies mettant en scène Sue Tilley , modèle du peintre Lucian Freud ,maquillée, coiffée et habillée de kimono aux riches motifs, en cadrage serré. Il continue en 2007 avec « Wax Spirit. » , un ensemble de portraits qui mettent en scène la communication dans les anciennes colonies, qu’ il présente dans le cadre d’artparis au Grand Palais aux côtés d’une série sur les enfants soldats.

Jacques Bosser présente
Charlotte Rampling en Sakura Viper,
héroïne des temps modernes
du 22 janvier au 28 février 2009
à la galerie Christine Phal
29 rue Mazarine
75006 Paris

pierre aimar
Mis en ligne le Mercredi 7 Janvier 2009 à 20:14 | Lu 557 fois
pierre aimar
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