Expositions à la Fondation van Gogh Arles, « Les dessins de van Gogh : Influences et Innovations » et « Roni Horn : Butterfly to oblivion », du 12 juin au 20 septembre 2015


« Les dessins de van Gogh : Influences et Innovations »

Vincent van Gogh a commencé sa carrière artistique en se concentrant sur le dessin. Convaincu que celui-ci était la voie privilégiée pour devenir peintre, il ne s’en écarte que très peu les trois premières années de sa carrière. C’est ainsi qu’il devient un dessinateur talentueux bien avant de devenir un peintre expérimenté. Le dessin restera toujours une part importante de son activité artistique, et, grâce à sa maîtrise exceptionnelle, la qualité de cette partie de sa production sera au moins égale à celle de ses peintures.

L’exposition portera son attention sur les influences des gravures et des dessins d’autres artistes sur les dessins de Van Gogh et sa petite œuvre graphique. Outre un choix représentatif de l’œuvre de Van Gogh avec 47 dessins et estampes, l’exposition présentera également un éventail d’œuvres qui ont inspiré à la fois les débuts de son travail et son œuvre tardive : des gravures illustrées du XIXe siècle qu’il collectionnait et qui l’ont fortement influencé, des reproductions de gravures du XVIIe siècle réalisées au XIXe, des estampes japonaises ainsi que d’autres travaux qui ont conduit à ses remarquables dessins à la plume de roseau qu’il réalisa en Provence.

Van Gogh a bénéficié d’une multitude d’influences, qu’il a su restituer sous la forme d’œuvres considérablement innovantes sur le plan du style, mais également très souvent sur le plan de la technique. Cette exposition et le catalogue qui l’accompagne mettront en lumière les nombreux points remarquables de l’une des œuvres picturales du XIXe siècle parmi les plus exceptionnelles.
Commissaire de l’exposition : Sjraar van Heugten

« Roni Horn : Butterfly to oblivion »

Roni Horn appartient au cénacle des grands artistes contemporains. Elle présente à Arles de grands formats sur papier, des photographies ainsi que trois nouvelles sculptures en verre qui emplissent l’espace. Le verre des sculptures cylindriques monumentales révèle des volumes translucides fascinants, le sortilège d’une matière liquide devenue désormais matière solide. Ces sculptures offrent leur vie intérieure au regard, dévoilent à nos sens les subtils jeux de la lumière et des couleurs.

Le dessin demeure le fondement de la production artistique de Roni Horn. On reconnaît sur les grandes feuilles de papier et les photographies les traces et les interfaces d’une structure déterminante. Ces dessins sur papier sont nés du découpage et de la réunification de formes et de boucles réalisées avec d’épaisses traces de pigments ou de figures photographiques, à l’instar de ces visages de clowns flous avec leur bouche d’un rouge lumineux, troublant.

Un jeu optique scintillant s’anime sur la surface, surprenant, surnaturel même, riche d’allusions, rythmé tel un staccato de l’image en devenir.

L’art de Roni Horn gravite toujours autour du langage, de la poésie et de la littérature. Elle travaille souvent avec des écrivains, comme Hélène Cixous ou Anne Carson. À Arles, Roni Horn présente sa nouvelle série de dessins, Hack Wit, constituée d’expressions anglaises découpées de telle manière que deux n’en forment plus qu’une. Les lettres et les mots sont des lambeaux qui se reforment en poésie sauvage, ondoyant entre sens et absurdité, passant de retrouvaille en découverte. Ainsi, le titre de l’exposition Butterfly to Oblivion est un jeu de mots reprenant d’une part l’expression « A butterfly broken on the wheel » (littéralement : « tirer au canon sur les moineaux » ou « écraser une mouche avec un marteau ») et d’autre part : « Consign to oblivion » (« s’abandonner à l’oubli »).
Commissaire de l’exposition : Bice Curiger

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 13 Avril 2015 à 16:38 | Lu 117 fois
Pierre Aimar
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