Festival L’Opéra au Village à Pourrières (83) : Deux opéras, sinon rien ! Du 22 au 28 juillet 2014 au couvent des Minimes. Par Jacqueline Aimar

Programme copieux avec deux œuvres courtes, Les Pantins de Violette d’Adolphe Adam et Vent du soir de Jacques Offenbach


Eglise et couvent des Minimes à Pourrières © Pierre Aimar
Le village de Pourrières perché sur une butte dominant la vallée de l’Arc et de Pardigon, est adossé à la montagne Sainte-Victoire, chère à Cézanne et cerné par des collines baignées de lumière.
Dans ce village se sont regroupés 60 bénévoles capables de monter un opéra de A à Z, du choix de l’œuvre et des interprètes à la réalisation des costumes et du repas festif, des répétitions musicales, aux petites tâches variées de chaque jour qui aboutissent à 5 soirées exceptionnelles.

On a bien sûr fait appel à un musicien Luc Coadou, chanteur soliste spécialiste du répertoire baroque et à un metteur en scène, Bernard Grimonet, car on ne s’improvise guère dans ces fonctions qui soudent toute création musicale.
Sous l’allée de marronniers d’abord puis dans le cœur du cloître ; car tout a lieu dans un ancien couvent, celui des Minimes, prêté par un artiste poète et amoureux des pierres, et on le comprend, qui a passé 40 ans de sa vie à restaurer ce cadre, Jean de Gaspary.
Chapelle, cloître, couvent, promenoir on pourrait se croire dans les Mousquetaires au couvent, un lieu un peu hors du temps, qui couronne la colline et ne manque pas d’évoquer le passé et fait naître bien des rêves.
Au programme 2014 en cinq soirées deux œuvres courtes, Les Pantins de Violette d’Adolphe Adam et de Jacques Offenbach, Vent du Soir ; deux opéras comiques oubliés, et rares, créés aux Bouffes Parisiens dirigés par Offenbach qui a passé commande à Adam d’une œuvre nouvelle dont le livret plaît à sa fille. Adam, très en vogue à cette époque, est connu pour Giselle, grand ballet romantique, et Minuit Chrétien.
La mort du compositeur quatre jours après la première n’arrêtera d’ailleurs pas la carrière cette extravagante histoire, dont le genre excentrique a un brin effrayé la critique. La pièce inspirée de la commedia dell’arte est expatriée pour l’occasion en Océanie.
Seconde œuvre, Vent du soir ou l’horrible festin composée un an avant Orphée aux enfers se présente comme une anthropophagie musicale, pas sérieuse du tout. On y rencontre Alcofribas et Polichinelle mais aussi Pa-Peigné-Dutout, La Belle Kapasson-fer et le Lapin-Courageux. Les chanteurs et musiciens, sont de jeunes interprètes qui peinent parfois à montrer leur talent et ce festival se fait pour eux un atout tant il se révèle plein de convivialité et d’entrain porteur de qualité, grâce à des costumes chatoyants et très bien réalisés par les bénévoles aux mains de fées. J.A.

Programme du 22 au 28 juillet - Réservations au 06 98 31 42 06

20, 22, 24, 26 et 28 juillet
Vent du soir, de Jacques Offenbach
Les Pantins de Violette, d’Adolphe Adam. 
Dir. musicale Luc Coadou, mise en scène, Bernard Grimonet, scénographie, Jean de Gaspary & Bernard Grimonet. Précédé, à 19h, du dîner sous les marronniers.

Pratique


Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 15 Juin 2014 à 14:35 | Lu 524 fois
Pierre Aimar
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