Venaient en alternance violoncelle et voix, piano et violoncelle, musique de chambre, la chanson et Jacques Brel, et une grande soirée romantique.
Soirée d'exception au Maud'huy
Le Maud’huy, devenu site historique après une célèbre rencontre d’hommes d’états, accueillait à Saint-François Une grande soirée romantique. La voix, le violoncelle, le piano y ont pris la parole, s’appuyant sur les grands textes des poètes romantiques dont chacun peut avoir gardé en mémoire les plus beaux vers. Ceux qui laissent des traces dans la pensée et les rêves : Baudelaire, Verlaine, et Rimbaud, et aussi Aimé Césaire, sans oublier Prévert et son insolence. Tous ces vers célèbres, admirablement dits et joués par Alain Carré dont on connaît la diction parfaite et le goût des beaux textes, alternaient avec le piano de Yves Henry ; Schubert et sa tendresse musicale, mais aussi Chopin, Schumann et Liszt.
Sur le thème bien actuel de la nature vue par les romantiques, la soirée a offert au travers de ses évocations de la lune « comme un point sur un i », du Lac de Lamartine, ou de ce « petit val qui mousse de rayons » avec son soldat qui dort et rend si triste les enfants, des moments exceptionnels.
Tout cela sur la vaste terrasse paisible du Maud’huy, et sous les étoiles.
Notons en finale un texte plus rare de Lambert Schlechter, tout bruyant de sources et de fontaines, de rivières et ruisseaux, de cascades et de glouglous, véritable ruissellement de mots dont on pensait à peine capable la langue française, pourtant si riche.
Sur le thème bien actuel de la nature vue par les romantiques, la soirée a offert au travers de ses évocations de la lune « comme un point sur un i », du Lac de Lamartine, ou de ce « petit val qui mousse de rayons » avec son soldat qui dort et rend si triste les enfants, des moments exceptionnels.
Tout cela sur la vaste terrasse paisible du Maud’huy, et sous les étoiles.
Notons en finale un texte plus rare de Lambert Schlechter, tout bruyant de sources et de fontaines, de rivières et ruisseaux, de cascades et de glouglous, véritable ruissellement de mots dont on pensait à peine capable la langue française, pourtant si riche.
Brel le poète, plus vivant que jamais
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C’est l’intimité de la chapelle de Néron si bien nichée sous de superbes arbres qui accueillait plus tard une évocation remarquable de Jacques Brel, et de ses chansons.
Chacun connaît Jacques Brel, le chanteur belge qui a fui un temps la maladie jusqu’au fond des Iles Marquises – où il a laissé un impérissable souvenir et une tombe -. Chacun a encore en mémoire de latiniste Rosa, ou la tristesse du Plat Pays si bien évoqué qu’on croit le voir.
Ce soir-là, la petite chapelle entourée de lumière, recevait le pianiste Yves Henry et l’acteur Alain Carré, complices dans cette évocation du chanteur. Au travers de 20 chansons, des plus connues, Bruxelles, ou la Valse à mille temps, ou moins célébrées, Les filles et les chiens, Caporal Casse-Pompon, Clara, toutes sont devenues une vingtaine de petites saynètes poétiques ou cruelles, tendres et désespérées, bruyantes ou réalistes.
Dieu que ce chanteur, par la voix d’Alain Carré a dit de belles choses, Dieu qu’il a su peindre la vie, l’amour, les hommes et leur goût de l’amitié, le plaisir de boire, la tristesse des amours déçues ou finissantes.
Les musiques qui venaient en alternance ou soutenaient les textes, Beethoven et Mozart, Satie, Debussy, ou Borodine retranscrit par le pianiste Yves Henry, prenaient toute leur force, se faisaient témoignage du texte, contribuant à faire monter l’émotion dans ce cadre intime.
Ce travail de recomposition autour du chanteur a ainsi largement débordé de son cadre provoquant une véritable renaissance de Brel et de sa sensibilité à fleur de peau, recréant ce qu’il est réellement : un authentique poète, titre largement mérité.
Rendez-vous est pris pour 2017 et d’autres plaisirs musicaux d’une telle qualité.
Jacqueline Aimar
Chacun connaît Jacques Brel, le chanteur belge qui a fui un temps la maladie jusqu’au fond des Iles Marquises – où il a laissé un impérissable souvenir et une tombe -. Chacun a encore en mémoire de latiniste Rosa, ou la tristesse du Plat Pays si bien évoqué qu’on croit le voir.
Ce soir-là, la petite chapelle entourée de lumière, recevait le pianiste Yves Henry et l’acteur Alain Carré, complices dans cette évocation du chanteur. Au travers de 20 chansons, des plus connues, Bruxelles, ou la Valse à mille temps, ou moins célébrées, Les filles et les chiens, Caporal Casse-Pompon, Clara, toutes sont devenues une vingtaine de petites saynètes poétiques ou cruelles, tendres et désespérées, bruyantes ou réalistes.
Dieu que ce chanteur, par la voix d’Alain Carré a dit de belles choses, Dieu qu’il a su peindre la vie, l’amour, les hommes et leur goût de l’amitié, le plaisir de boire, la tristesse des amours déçues ou finissantes.
Les musiques qui venaient en alternance ou soutenaient les textes, Beethoven et Mozart, Satie, Debussy, ou Borodine retranscrit par le pianiste Yves Henry, prenaient toute leur force, se faisaient témoignage du texte, contribuant à faire monter l’émotion dans ce cadre intime.
Ce travail de recomposition autour du chanteur a ainsi largement débordé de son cadre provoquant une véritable renaissance de Brel et de sa sensibilité à fleur de peau, recréant ce qu’il est réellement : un authentique poète, titre largement mérité.
Rendez-vous est pris pour 2017 et d’autres plaisirs musicaux d’une telle qualité.
Jacqueline Aimar