Lorsqu’on interroge les professionnels et les artistes qui vont recréer ces œuvres pour la scène de l’Opéra de Lyon, ce qui frappe en premier lieu, c’est l’expression de leur surprise et de leur incrédulité, et puis leur enthousiasme à vouloir faire revivre ces travaux, en veillant non à préserver ou à conserver comme une pièce de musée, mais à les faire de nouveau parler au public d’aujourd’hui, comme des livres du passé, des films anciens ou des tableaux de la Renaissance ou des statues antiques peuvent nous interroger et nous émouvoir aujourd’hui encore. Ce qui fait œuvre d’art, c’est justement la question qui se repose à chaque époque et devant chaque spectateur, la même et différente, et qui fait de l’œuvre d’art non pas une réponse, mais une question chaque fois reposée.
Mais avec le théâtre qui est art de l’éphémère, celui de l’instant fugace, on pouvait à bon droit se demander comment pourrait parler une œuvre « remontée » par d’autres, avec la plupart du temps d’autres artistes.
Par chance l’Opéra de Lyon a réussi à réunir autour de l’entreprise les plus proches collaborateurs des metteurs en scènes disparus, que ce soient Stephan Suschke qui déjà à Bayreuth a maintenu la mise en scène du Tristan et Isolde de Heiner Müller après sa disparition en 1995, pour les éditions 1996, 1997 et 1999, Hans Dieter Schaal qui fut le décorateur de l’Elektra de Berghaus et un compagnon de route associé à nombre de ses spectacles, Ellen Hammer qui fut l’assistante de Klaus Michael Grüber et qui l’a accompagné des années durant, tandis que Jean-Paul Fouchécourt, qui prépare les jeunes du Studio de l’Opéra de Lyon (SOL), faisait lui-même partie de la distribution de l’Incoronazione di Poppea. Enfin, Serge Dorny a pu gagner Hartmut Haenchen, le chef d’orchestre-même de la création de l’Elektra de Ruth Berghaus à Dresde, en 1986 pour Elektra de nouveau, mais aussi Tristan et Isolde. Le chef allemand est l’un des grands interprètes wagnériens d’aujourd’hui, invité au Festival de Bayreuth la saison dernière et les saisons prochaines pour Parsifal, qu’il a dirigé des dizaines de fois. Il va reprendre Tristan, qu’il a beaucoup moins abordé au cours de sa carrière. C’est donc un Festival d’exception, qui va faire revivre l’histoire de l’opéra, mais non des productions « naturalisées » en quelque sorte, mais au contraire des recréations qui puissent montrer que loin d’être éphémères, les grandes mises en scène parlent à tous les publics, et à toutes les époques, comme toutes les autres œuvres d’art.
Nous avons donc interrogé différents protagonistes de ce Festival, et pour chaque production, le lecteur pourra vérifier que tous répondent dans le même sens : dans une fraternité artistique assez étonnante, ils laissent espérer des instants aussi vibrants que lorsque ces productions sont nées au monde du spectacle, en 1986, en 1993, ou en 1999, parce que tous défendent l’idée que le travail d’un grand artiste n’a pas d’âge.
Guy Cherqui
Mais avec le théâtre qui est art de l’éphémère, celui de l’instant fugace, on pouvait à bon droit se demander comment pourrait parler une œuvre « remontée » par d’autres, avec la plupart du temps d’autres artistes.
Par chance l’Opéra de Lyon a réussi à réunir autour de l’entreprise les plus proches collaborateurs des metteurs en scènes disparus, que ce soient Stephan Suschke qui déjà à Bayreuth a maintenu la mise en scène du Tristan et Isolde de Heiner Müller après sa disparition en 1995, pour les éditions 1996, 1997 et 1999, Hans Dieter Schaal qui fut le décorateur de l’Elektra de Berghaus et un compagnon de route associé à nombre de ses spectacles, Ellen Hammer qui fut l’assistante de Klaus Michael Grüber et qui l’a accompagné des années durant, tandis que Jean-Paul Fouchécourt, qui prépare les jeunes du Studio de l’Opéra de Lyon (SOL), faisait lui-même partie de la distribution de l’Incoronazione di Poppea. Enfin, Serge Dorny a pu gagner Hartmut Haenchen, le chef d’orchestre-même de la création de l’Elektra de Ruth Berghaus à Dresde, en 1986 pour Elektra de nouveau, mais aussi Tristan et Isolde. Le chef allemand est l’un des grands interprètes wagnériens d’aujourd’hui, invité au Festival de Bayreuth la saison dernière et les saisons prochaines pour Parsifal, qu’il a dirigé des dizaines de fois. Il va reprendre Tristan, qu’il a beaucoup moins abordé au cours de sa carrière. C’est donc un Festival d’exception, qui va faire revivre l’histoire de l’opéra, mais non des productions « naturalisées » en quelque sorte, mais au contraire des recréations qui puissent montrer que loin d’être éphémères, les grandes mises en scène parlent à tous les publics, et à toutes les époques, comme toutes les autres œuvres d’art.
Nous avons donc interrogé différents protagonistes de ce Festival, et pour chaque production, le lecteur pourra vérifier que tous répondent dans le même sens : dans une fraternité artistique assez étonnante, ils laissent espérer des instants aussi vibrants que lorsque ces productions sont nées au monde du spectacle, en 1986, en 1993, ou en 1999, parce que tous défendent l’idée que le travail d’un grand artiste n’a pas d’âge.
Guy Cherqui
Elektra
Tragédie en un acte, 1909
Livret de Hugo von Hofmannsthal, d’après Sophocle
En allemand
Direction musicale : Hartmut Haenchen
Mise en scène : Ruth Berghaus
Réalisation de la mise en scène : Katharina Lang
Décors : Hans Dieter Schaal
Costumes : Marie-Luise Strandt
Lumières : Ulrich Niepel
Electre : Elena Pankratova
Chrysothémis : Katrin Kapplush
Clytemnestre : Lioba Braun
Egiste : Thomas Piffka
Oreste : Christof Fischesser
La Surveillante : Christina Nilssen
Jeune Serviteur : Patrick Grahl
Jeunes Servantes : Anthea Pichanick, Rebekka Stolz, Catalina Skinner Géraldine Naus Marianne Croux
Orchestre, Chœurs et Studio de l’Opéra de Lyon
Recréation de la production originale de Dresde (1986)
Mars 2017
Vendredi 17 20h / Lundi 20 20h / Jeudi 23 20h / Dimanche 26 16h /Jeudi 30 20h
Avril 2017
Samedi 1er 20h
Livret de Hugo von Hofmannsthal, d’après Sophocle
En allemand
Direction musicale : Hartmut Haenchen
Mise en scène : Ruth Berghaus
Réalisation de la mise en scène : Katharina Lang
Décors : Hans Dieter Schaal
Costumes : Marie-Luise Strandt
Lumières : Ulrich Niepel
Electre : Elena Pankratova
Chrysothémis : Katrin Kapplush
Clytemnestre : Lioba Braun
Egiste : Thomas Piffka
Oreste : Christof Fischesser
La Surveillante : Christina Nilssen
Jeune Serviteur : Patrick Grahl
Jeunes Servantes : Anthea Pichanick, Rebekka Stolz, Catalina Skinner Géraldine Naus Marianne Croux
Orchestre, Chœurs et Studio de l’Opéra de Lyon
Recréation de la production originale de Dresde (1986)
Mars 2017
Vendredi 17 20h / Lundi 20 20h / Jeudi 23 20h / Dimanche 26 16h /Jeudi 30 20h
Avril 2017
Samedi 1er 20h
Tristan et Isolde
Action en trois actes, 1865
Livret du compositeur
En allemand
Direction musicale : Hartmut Haenchen
Mise en scène : Heiner Müller
Réalisation de la mise en scène : Stephan Suschke
Décors : Erich Wonder
Recréation des décors : Kaspar Glarner
Costumes : Yohji Yamamoto
Lumières : Manfred Voss
Tristan : Daniel Kirch
Isolde : Ann Petersen
Roi Marke : Christof Fischesser
Kurwenal : Alejandro Marco-Buhrmester
Melot : Thomas Piffka
Brangäne : Eve-Maud Hubeaux
Le Jeune Matelot, Le Berger : Patrick Grahl
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Recréation de la production originale de Bayreuth (1993)
Mars 2017
Samedi 18 18h30 / Mardi 21 18h30 / Samedi 25 18h30 / Mardi 28 18h30
Avril 2017
Dimanche 2 15h / Mercredi 5 18h30
Livret du compositeur
En allemand
Direction musicale : Hartmut Haenchen
Mise en scène : Heiner Müller
Réalisation de la mise en scène : Stephan Suschke
Décors : Erich Wonder
Recréation des décors : Kaspar Glarner
Costumes : Yohji Yamamoto
Lumières : Manfred Voss
Tristan : Daniel Kirch
Isolde : Ann Petersen
Roi Marke : Christof Fischesser
Kurwenal : Alejandro Marco-Buhrmester
Melot : Thomas Piffka
Brangäne : Eve-Maud Hubeaux
Le Jeune Matelot, Le Berger : Patrick Grahl
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Recréation de la production originale de Bayreuth (1993)
Mars 2017
Samedi 18 18h30 / Mardi 21 18h30 / Samedi 25 18h30 / Mardi 28 18h30
Avril 2017
Dimanche 2 15h / Mercredi 5 18h30
LE COURONNEMENT DE POPPÉE
CLAUDIO MONTEVERDI
L’Incoronazione di Poppea
Opéra en 3 actes avec prologue,
1643. En italien
Direction musicale :
Sébastien d’Herin
Mise en scène :
Klaus Michael Grüber
Réalisation de la mise en scène :
Ellen Hammer
Décors : Gilles Aillaud
Recréation des décors :
Bernard Michel
Costumes : Rudy Sabounghi
Lumières : Dominique Borrini
Poppea / Drusilla / Virtu
(en alternance) : Josefine
Göhmann, Emilie Rose Bry
Nerone: Laura Zigmantaite
Ottone: Aline Kostrewa
Arnalta: André Gass
Damigella / Amore: Rocio Perez
Fortuna / Valletto:
Katherine Aitken
Famigliare I/ Pallade: James Hall Famigliare II/ Mercurio / Soldato I : Brenton Spiteri
Littore / Liberto: Pierre Héritier
Ottavia: Elli Vallinoja
Seneca: Pawel Kolodziej
Lucano / Soldato II : Oliver Johnston
Famigliare III : Aaron O’Hare
Solistes du Studio de l’Opéra
Ensemble Les Nouveaux Caractères
Recréation de la production originale d’Aix-en-Provence (1999)
Mars 2017 - À l’Opéra de Vichy
Mardi 7 19h30 / Jeudi 9 19h30 / Samedi 11 20h
Au TNP, Villeurbanne
Jeudi 16 19h30 / Samedi 18 19h30 / Dimanche 19 15h30
CLAUDIO MONTEVERDI
L’Incoronazione di Poppea
Opéra en 3 actes avec prologue,
1643. En italien
Direction musicale :
Sébastien d’Herin
Mise en scène :
Klaus Michael Grüber
Réalisation de la mise en scène :
Ellen Hammer
Décors : Gilles Aillaud
Recréation des décors :
Bernard Michel
Costumes : Rudy Sabounghi
Lumières : Dominique Borrini
Poppea / Drusilla / Virtu
(en alternance) : Josefine
Göhmann, Emilie Rose Bry
Nerone: Laura Zigmantaite
Ottone: Aline Kostrewa
Arnalta: André Gass
Damigella / Amore: Rocio Perez
Fortuna / Valletto:
Katherine Aitken
Famigliare I/ Pallade: James Hall Famigliare II/ Mercurio / Soldato I : Brenton Spiteri
Littore / Liberto: Pierre Héritier
Ottavia: Elli Vallinoja
Seneca: Pawel Kolodziej
Lucano / Soldato II : Oliver Johnston
Famigliare III : Aaron O’Hare
Solistes du Studio de l’Opéra
Ensemble Les Nouveaux Caractères
Recréation de la production originale d’Aix-en-Provence (1999)
Mars 2017 - À l’Opéra de Vichy
Mardi 7 19h30 / Jeudi 9 19h30 / Samedi 11 20h
Au TNP, Villeurbanne
Jeudi 16 19h30 / Samedi 18 19h30 / Dimanche 19 15h30