Festival Printemps des Arts de Monte-Carlo du 14 mars au 13 avril 2014

Cette année le festival fête ses trente ans d’aventures culturelles, trente éditions du Printemps des Arts.


Le Printemps des Arts de Monte-Carlo a commencé en 1984. Trente ans après, l’aventure continue, plus exaltante que jamais. Ce festival est né sous les meilleurs auspices avec les premiers solistes invités : Daniel Barenboïm (et également en 1985), Ruggiero Raimondi, Ileana Cotrubas, Tereza Berganza. Suivent en 1986 le Deller Consort, Maria-Joao Pires, Piero Capuccilli, le Quatuor Talich... et Nathan Milstein (le légendaire violoniste âgé de 82 ans). En 1987, le Printemps applaudit Margaret Price, Alicia de Larrocha, et programme, sur plusieurs années, une série d'opéras baroques plus ou moins inédits. Ainsi découvre-t-on en 1987 les Chinoises de Glück, sous la direction de René Jacobs, le Peintre parisien de Cimarosa en 1988, Alceste de Glück en 1989, Flavio de Haendel en 1989, Mithridate, en l’« année Mozart » 1991, Montezuma de Vivaldi en 1992, Orfeo de Fernando Bertoni en 1993.

Année après année, les affiches du Printemps des Arts demeurent prestigieuses : Yehudi Menuhin, Jean-Pierre Rampal, Marielle Nordmann, Renata Scotto, Montserrat Caballé, Nikita Magaloff, Lazar Berman, le Quatuor Julliard, Shirley Verret, Yo-Yo Ma, Mstislav Rostropovitch, Murray Perraia, Vladimir Ashkenazy, Anne-Solphie Mutter, Radu Lupu. Ce fut une suite de soirées étoilées ! Comment oublier celle où Katia Ricciarelli, au sommet de la gloire, nous porta sur les ailes de son chant ? Ou celle où Dietrich Fisher Diskau, maître respecté entre tous, sembla recevoir une inspiration divine ? Luciano Pavarotti se produisit en 1993, il logeait au Métropole tandis que... Michaël Jackson, venu pour un festival de télévision, était à l'Hôtel de Paris. Les fans de l'un et de l'autre rivalisaient de cris sous leurs fenêtres, avec une puissance vocale qui était inversement proportionnelle à celle de leur idole.

Au Printemps des Arts, on assista aux débuts de solistes comme Vadim Repin ou Maxim Vengerov ou encore Cecilia Bartoli. Bouleversante découverte en 1989 du baryton Thomas Qasthoff, au corps meurtri et au talent inouï. Depuis, ce héros de la vie et de la scène, fait merveille sur les grandes scènes. Et l’on découvrit également en 1999, Ivo Pogorelitch le pianiste yougoslave à la fascinante personnalité qui avait fait démissionner Martha Argerich du jury du concours Chopin de Varsovie où il était candidat. Le Printemps des Arts ne se contenta pas d’inviter des solistes. Il accueillit aussi des orchestres : le Philharmonique de Los Angeles dirigé par Andre Previn en 1987, le Symphonique de Berlin dirigé par Riccardo Chailly en 1988, la Philharmonie tchèque dirigée par Vaclav Neumann en 1990, le Philharmonia de Londres dirigé par Lorin Maazel en 1997.

À la série des opéras baroques succédèrent des créations d'opéras contemporains. Dorian Gray de Lowell Liebermann en 1996, d'après l'œuvre portant sur l'homosexualité d'Oscar Wilde (l'arrière petit-fils de l’écrivain était dans la salle), Saisons en enfer de Marius Constant en 1999, Cecilia de Charles Chaynes en l'an 2000. Certaines années, le théâtre trouva aussi sa place au « Printemps ». Et l’on applaudit Pierre Dux et Denise Gence dans Les Chaises de Ionesco (1989), Geneviève Casile en 1996, Laurent Terzieff en 1997, le duo Michel Bouquet-Claude Brasseur dans une poignante confrontation imaginaire entre le chef d'orchestre Fürtwangler et un chef S.S. en 2001. En 1989, à l'instigation de la galériste new-yorkaise Marisa del Re, les beaux-arts fûrent également invités au festival. En 1999, la Principauté fut envahie par les silhouettes rebondies des statues de Bottero. Rainier Rocchi, directeur de la Culture en Principauté, succède à Antoine Battaini en 2000, c’est alors une ouverture au modernisme.



Réservations

printempsdesarts.mc
ou (+ 377) 98 06 28 28 à l'Atrium du Casino du mardi au samedi de 10h à 17h30

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 12 Février 2014 à 12:50 | Lu 166 fois
Pierre Aimar
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