Quittons Paris qui laisse à Mozart un goût bien amer et une grande déception car en 1778, on n'y accueille plus un enfant prodige mais un jeune homme banal dont la mère, qui plus est, vient de mourir. Alors la symphonie qu'il écrit à cette occasion évoque une ville légère qui semble rire et s'amuser. Etait-elle bien ainsi ou le compositeur a-t-il imaginé là, par dépit, un plaisir, une gaîté, qui n'étaient pas les siens?
Si nous approchons du Nil, voici l'oratorio La Sortie d'Egypte d'Henri-Joseph Rigel, hélas bien oublié, un contemporain de Mozart dont nous avions déjà entendu une œuvre l'an dernier. A l'écoute de ce drame on peut penser à Gluck pour le théâtre, ou aux modèles baroques de Haendel à la façon du Messie.
De la solennité, de la ferveur, incontestablement, La Sortie d'Egypte est une belle œuvre, servie par de belles voix et couronnée par un chœur glorieux bien dans la tradition française.
Nous voici parvenus à la Vallée des rois avec le Thamos Roi d'Egypte, composé vers 1774 et plusieurs fois révisé ; l'oratorio a été conçu pour accompagner la pièce de Tobias von Gebler, qui l'a commandée au jeune Mozart. L'œuvre, repérée comme franc-maçonne dans son évocation de l'Egypte ancienne, au travers de ses personnages, par ses chœurs, annonce l'atmosphère mais surtout certains thèmes de la Flûte Enchantée. Cet opéra exceptionnel ne verra le jour qu'en 1791, dernière année de la brève existence du compositeur.
Si nous approchons du Nil, voici l'oratorio La Sortie d'Egypte d'Henri-Joseph Rigel, hélas bien oublié, un contemporain de Mozart dont nous avions déjà entendu une œuvre l'an dernier. A l'écoute de ce drame on peut penser à Gluck pour le théâtre, ou aux modèles baroques de Haendel à la façon du Messie.
De la solennité, de la ferveur, incontestablement, La Sortie d'Egypte est une belle œuvre, servie par de belles voix et couronnée par un chœur glorieux bien dans la tradition française.
Nous voici parvenus à la Vallée des rois avec le Thamos Roi d'Egypte, composé vers 1774 et plusieurs fois révisé ; l'oratorio a été conçu pour accompagner la pièce de Tobias von Gebler, qui l'a commandée au jeune Mozart. L'œuvre, repérée comme franc-maçonne dans son évocation de l'Egypte ancienne, au travers de ses personnages, par ses chœurs, annonce l'atmosphère mais surtout certains thèmes de la Flûte Enchantée. Cet opéra exceptionnel ne verra le jour qu'en 1791, dernière année de la brève existence du compositeur.
Le jeune Mozart fier de son œuvre
Si Mozart est très fier de ce Thamos roi d'Egypte, c'est à cause de la force et de la beauté de l'œuvre, dans laquelle rayonne une lumière presque mystique. N'oublions pas qu'il a juste 18 ans mais que sa vie a déjà été riche et variée ; dans l'avenir, il ne lui reste que12 ans à vivre, qui vont passer comme l'éclair, partagés entre grandes réussites mais aussi bon nombre de difficultés parmi lesquelles les problèmes d'argent.
Qui ont déjà commencé en 1778.
Le début de Thamos est très vif, un peu pompier peut-être, puis interviennent les solistes et la musique se fait plus dramatique. Par la suite le rythme se calme un peu, se fait plus rêveur, mozartien, plus recueilli. Mozart semble trouver en lui-même de petites phrases, de rapides notations musicales qu'il pose côte à côte. Dont beaucoup se retrouveront 12 ans plus tard, dans La Flûte enchantée, opéra étrange et ésotérique, dont l'apparente gaité n'est pas sans inquiéter . Ici les interprètes prennent un visible plaisir à jouer comme dans ce Chœur des prêtres et des vierges du soleil dans lequel le jeune compositeur met à la fois glorification et passion.
Sous la haute nef de l'Abbatiale, à La Chaise-Dieu, Thamos roi d'Egypte et son mysticisme ont trouvé leur place, grâce au chœur les Eléments dirigé par Joël Suhubiette et au Cercle de l'Harmonie placé sous la direction de Jérémie Rhorer.
Pour interpréter les deux œuvres, Rigel et Mozart, une trentaine de choristes, dotée à la fois de puissance et de délicatesse, et 4 solistes. Parmi eux notons la présence d'un jeune baryton-basse Andreas Wolf, voix vigoureuse, et de la soprano Maria-Virginia Savastano, argentine d'origine, une soprano à la superbe voix ronde, fort à l'aise.
Regrettons seulement le rythme excessivement rapide imposé par moments à une œuvre qui a sans doute perdu ainsi en chaleur et en recueillement.
On découvre cependant toujours le même plaisir à écouter ces voix travaillées et précises qui, dans le vaste chœur surélevé de l'abbatiale font résonner pour le plaisir des festivaliers, de grandes œuvres toujours émouvantes.
Qui ont déjà commencé en 1778.
Le début de Thamos est très vif, un peu pompier peut-être, puis interviennent les solistes et la musique se fait plus dramatique. Par la suite le rythme se calme un peu, se fait plus rêveur, mozartien, plus recueilli. Mozart semble trouver en lui-même de petites phrases, de rapides notations musicales qu'il pose côte à côte. Dont beaucoup se retrouveront 12 ans plus tard, dans La Flûte enchantée, opéra étrange et ésotérique, dont l'apparente gaité n'est pas sans inquiéter . Ici les interprètes prennent un visible plaisir à jouer comme dans ce Chœur des prêtres et des vierges du soleil dans lequel le jeune compositeur met à la fois glorification et passion.
Sous la haute nef de l'Abbatiale, à La Chaise-Dieu, Thamos roi d'Egypte et son mysticisme ont trouvé leur place, grâce au chœur les Eléments dirigé par Joël Suhubiette et au Cercle de l'Harmonie placé sous la direction de Jérémie Rhorer.
Pour interpréter les deux œuvres, Rigel et Mozart, une trentaine de choristes, dotée à la fois de puissance et de délicatesse, et 4 solistes. Parmi eux notons la présence d'un jeune baryton-basse Andreas Wolf, voix vigoureuse, et de la soprano Maria-Virginia Savastano, argentine d'origine, une soprano à la superbe voix ronde, fort à l'aise.
Regrettons seulement le rythme excessivement rapide imposé par moments à une œuvre qui a sans doute perdu ainsi en chaleur et en recueillement.
On découvre cependant toujours le même plaisir à écouter ces voix travaillées et précises qui, dans le vaste chœur surélevé de l'abbatiale font résonner pour le plaisir des festivaliers, de grandes œuvres toujours émouvantes.