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Festival international Jean Rouch au MUCEM, Marseille, du 9 au11 décembre 2016, auditorium Germain Tillion

Pour la troisième année consécutive, le Mucem donne carte blanche au Festival international du Film Ethnographique Jean Rouch à travers une sélection de films primés en 2015 et 2016.


Ces créations documentaires témoignent du regard sensible et original que les chercheurs en sciences humaines et les réalisateurs portent sur nos sociétés : une manière de « voir autrement le réel ».
Chaque projection est suivie d’un débat avec les réalisateurs ou avec des spécialistes du sujet.

Vendredi 9 décembre
Masterclass Nicolàs Rincón Gille


De 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h30 – Auditorium Germaine Tillion
Entrée libre sur inscription : i2mp@mucem.org
Animation par Javier Packer-Comyn, directeur artistique du festival Cinéma du Réel.
Né à Bogota en 1973, Nicolàs Rincón Gille a accompagné, enfant, son père, professeur d’anthropologie, qui rendait visite aux paysans de la campagne colombienne avec ses étudiants. Après des études de cinéma en Belgique, il réalise trois fi sur un sujet qui le fascine depuis son enfance, la richesse de la tradition orale colombienne et sa confrontation à la violence. Avec Noche Herida (2015), il achève la trilogie Campo Hablado, commencée en 2007 avec En lo Escondido et poursuivie avec Los Abrazos del Rio en 2011.

Cinéma
Moughtareb : « Celui qui est ici et pense à là-bas » et Blue Sky from Pain

18h – Auditorium Germaine Tillion – Entrée libre Moughtareb : « Celui qui est ici et pense à là-bas »
De Stephanos Mangriotis et Lucile Gruntz (France, 2015, 7 min.) VOSTF
En juin 2012, des membres du parti néofasciste Aube dorée assassinent Ahmed, un poissonnier égyptien installé dans le port du Pirée à Athènes. Ce récit multimédia retrace la vie quotidienne de son fi Mounir et de ses amis égyptiens exilés.
Blue Sky from Pain
De Stephanos Mangriotis, en collaboration avec Hyacinthe Pavlides et Laurence Pillant (France/Grèce, 2016, 15 min.) VOSTF
Un homme est enfermé sans savoir pourquoi. Où est-il ? Pour combien de temps ? Par des images de centres de rétention de migrants abandonnés en Grèce, et à travers la reconstruction d’un récit, ce film nous plonge dans un univers clos, effacé, en ruines...

Biographies :
Né à Athènes, Stephanos Mangriotis vit et travaille à Marseille. Il a étudié la photographie à l’université Paris 8 et utilise l’image et les formes multimédias pour créer des récits autour des frontières, des migrations et du sentiment « d’entre-deux ».
Lucile Gruntz est anthropologue, post-doctorante à l’Université Aix-Marseille et au Mucem. Elle travaille sur les migrations de travail en Méditerranée orientale.

Cinéma
Noche Herida (Nuit blessée)

20h30 – Auditorium Germaine Tillion – Entrée libre De Nicolás Rincón Gille (Belgique, 2015, 1h27) VOSTF
Chassée de son foyer par les paramilitaires et la guérilla, Blanca occupe une baraque en bordure de Bogota avec ses trois petits-fi qu’elle élève depuis le décès de leur mère. En pleine crise d’adolescence, Didier, l’aîné, a déjà pris un chemin incertain… Portrait d’une grand-mère qui lutte pour l’avenir des siens, Noche Herida conte aussi l’histoire des exclus du monde moderne.

Samedi 10 décembre 2016
Cinéma
Persisting Dreams (Des rêves persistants) et Riz cantonais

14h30 – Auditorium Germaine Tillion – Entrée libre Persisting Dreams (Des rêves persistants)
De Côme Ledésert (Allemagne, 2015, 25 min.) VOSTF
Toni est pêcheur à Lampedusa. Il croise des hommes, des femmes et des enfants venus d’un autre continent. Qui sont ces migrants qui arrivent, par mer, sur une île à l’avant-poste de l’Europe, et la quittent dès que possible, s’ils ne meurent pas en route avant ? Le témoignage de Toni, associé à des séquences d’animation qui évoquent son rôle de témoin, invite à questionner notre perception des migrants en Europe, entre nos fantasmes tenaces et leurs rêves qui perdurent.
Mention spéciale du jury en 2015.

Riz cantonais
De Mia Ma (France, 2015, 50 min.) VOSTF
« Je ne parle pas trois mots de cantonais parce que mon père ne me l’a jamais parlé et parce que je suis nulle en langues. Ma grand-mère ne parle pas trois mots de français parce qu’elle n’a jamais eu envie de l’apprendre. Pour traduire entre elle et moi il y a mon père, mais il rechigne à le faire. Alors je vais rencontrer d’autres immigrés chinois, aux langues et parcours différents. Grâce à ces détours, la perte de la langue originelle trouve peu à peu un sens. » (Mia Ma)
Prix du patrimoine culturel immatériel (Mission à l’ethnologie, Ministère de la Culture et de la Communication) en 2015.

Biographies :
Après des études de philosophie, Mia Ma devient journaliste pour la presse écrite, puis journaliste reporter d’images pour la télévision et le web, avant de découvrir le cinéma documentaire aux Ateliers Varan. Mia Ma a réalisé quelques documentaires pour la radio. Riz cantonais est son premier film.
Né en 1989 en France, le cinéaste Côme Ledésert est diplômé de la Freie Universität de Berlin en anthropologie visuelle. Son court-métrage Les Fidélités a été sélectionné en compétition officielle dans les festivals Achtung Berlin – New Berlin Film Award 2014 et Shortcutz Berlin. Son film Almut a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux en Estonie, aux Etats-Unis, au Canada et en Allemagne.

Cinéma
A Place for Everyone (Un endroit pour tout le monde)
17h30 – Auditorium Germaine Tillion – Entrée libre
De Angelos Rallis et Hans Ulrich Gössl (Belgique, 2014, 1h), VOSTFR Une exploration de la géographie humaine d’un village rwandais, deux décennies après le génocide. Survivants et meurtriers y vivent à nouveau côte à côte, et la nouvelle génération grandit dans une so- ciété traumatisée, où un fragile processus de réconciliation est à l’œuvre. Filmé sur quatre années, ce récit dresse le portrait de Tharcisse et Benoîte, deux jeunes Rwandais tiraillés entre amour et haine, désir de vengeance et pardon.
Prix du Premier Film en 2015 (Département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique, Direction générale des Patrimoines, Ministère de la Culture et de la Communication)

Biographies :
Né en 1979, Angelos Rallis vit à Athènes. Il a étudié le cinéma et la photographie à Athènes et Londres. Il a travaillé plusieurs années comme directeur de la photographie pour la télévision hellénique (ERT).
Hans Ulrich Gössl est spécialiste en communication et producteur à Bruxelles. Après des études en science de la communication et politique européenne à Vienne, Londres et Bruges, il mène des travaux de recherche sur la représentation de la Shoah dans le cinéma contemporain. Depuis 2007, il se rend régulièrement au Rwanda avec une organisation de développement autrichienne.

Cinéma
Film surprise

20h30 – Auditorium Germaine Tillion – Entrée libre Film primé au 35e Festival International Jean Rouch.

Dimanche 11 décembre 2016
Cinéma
Tim Phonh (Finding Phong)

10h30 – Auditorium Germaine Tillion – Entrée libre
De Tran Phuong Thao et Swann Dubus (Vietnam, 2015, 1h33), VOSTF Cadet d’une fratrie de six enfants, Phong a grandi dans une ville au centre du Vietnam. Enfant, il se sentait fi piégée dans le corps d’un
garçon. C’est seulement à l’âge de 20 ans, lors de son entrée à
l’université de Hanoï, qu’il découvre ne pas être seul dans cette situation. Son rêve de « se trouver » en changeant physiquement de sexe devient réalité quelques années plus tard. Le fi l’accompagne dans cette transformation, qu’il commente aussi lui-même dans son journal intime en vidéo.
Grand prix Nanook – Jean Rouch (CNRS Images) 2015.

Biographies :
Né en 1977 en France, Swann Dubus a étudié la littérature et le cinéma à l’Université Paris III. Il réalise des films documentaires depuis 2000. Après avoir travaillé en Europe, en Afrique et en Asie, il vit aujourd’hui à Hanoi, au Vietnam.
Née en 1977 au Vietnam, Tran Phuong Thao étudie d’abord le commerce extérieur et l’interprétariat à Hanoi, puis obtient une maîtrise en réalisation documentaire à l’Université de Poitiers en 2004. Elle vit et travaille à Hanoi.

Cinéma
La Corde du diable

14h30 – Auditorium Germaine Tillion – Entrée libre
De Sophie Bruneau (Belgique/France, 2014, 1h28) VOSTF
C’est l’histoire d’un outil universel et familier : le fi barbelé. Elle remonte aux premiers colons, à l’esprit de conquête et à la chasse au sauvage. Elle s’ancre dans l’espace-temps de l’Ouest américain. C’est l’histoire d’un petit outil agricole qui bascule en histoire politique et s’emballe avec le train du capitalisme. C’est l’histoire de l’évolution des techniques de surveillance et de contrôle. L’inversion d’un rapport entre l’Homme et l’animal. C’est l’histoire du monde de la clôture et de la clôture du monde.
Biographie :
Cinéaste et anthropologue de formation, Sophie Bruneau (co)réalise des films documentaires depuis 1993, notamment L’Amérique fantôme (2014), Animal on est mal (2014) et, avec Marc- Antoine Roudil, Madame Jean (2011), La Maison Santoire (2011), Terre d’usage (2009), Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés (2005), Mon diplôme, c’est mon corps (2005)… Elle a fondé alteregofilms, une société de production indépendante basée à Bruxelles.

Cinéma
Les Oubliés de Norviliskes

17h30 – Auditorium Germaine Tillion – Entrée libre
De Dmitri Makhomet (France/Biélorussie, 2014, 1h17) VOSTF
On dit qu’en 1939, lors du tracé de la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie, Staline laissa sa pipe sur la carte. Personne n’osa y toucher, si bien que la frontière épousa ses formes. C’est ainsi que le village lituanien de Norviliskes se retrouva profondément enclavé dans le territoire biélorusse. Pour ses habitants et pour leurs voisins biélorusses du village de Pezkuny, cette frontière, longtemps symbolique, se matérialise brutalement en 2004 avec l’entrée de la Lituanie dans l’Union Européenne.

Biographie :
Dmitri Makhomet est né en 1975 à Malye Azerki en Biélorussie. Après des études de peinture à l’école des Beaux-Arts de Minsk, il travaille sur plusieurs films d’animation. Il intègre le Fresnoy, Studio National des arts contemporains en 2005, où il réalise des œuvres expérimentales, proches du documentaire. Ses films sont montrés dans des festivals internationaux et dans des musées.

Pratique

Jours et heures d’ouverture du Mucem Novembre à Avril  : 11h —18h

Dernière entrée 45 minutes avant la fermeture du site.
Évacuation des salles d’expositions 15 minutes avant la fermeture du site. Ouvert tous les jours sauf le mardi.

Se rendre au Mucem J4
Entrée par l’esplanade du J4
Entrée passerelle du Panier, parvis de l’église Saint-Laurent, esplanade de la Tourette Entrée basse fort Saint-Jean par le quai du Port

Pour les rencontres gratuites
Entrée libre dans la limite des places disponibles.


Pierre Aimar
Mis en ligne le Mardi 29 Novembre 2016 à 13:13 | Lu 363 fois

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