Quand le privé joue un rôle dans la vie culturelle du plus grand nombre
L’état «providence» est naturellement en panne comme il est en panne pour l’éducation, les transports, les services publics, etc..
Nous attendions tout d’un système très «soviétisé» et somme toute quelque peu fossilisé depuis les années 60.
Nous aurons beaucoup moins.
Faut-il faire appel au privé ? aux capitalistes ? aux suppôts de la consommation ? aux marchands ?
Culture et mercantilisme sont-ils compatibles ?
Passons la frontière de Rhône-Alpes et regardons ce que font les Helvètes depuis 50 ans.
Nous attendions tout d’un système très «soviétisé» et somme toute quelque peu fossilisé depuis les années 60.
Nous aurons beaucoup moins.
Faut-il faire appel au privé ? aux capitalistes ? aux suppôts de la consommation ? aux marchands ?
Culture et mercantilisme sont-ils compatibles ?
Passons la frontière de Rhône-Alpes et regardons ce que font les Helvètes depuis 50 ans.
L’exemple de Migros
«La» Migros, comme on l’appelle en Suisse est une coopérative de magasins de distribution de produits alimentaires fondée par Gottleib Duttweiler
Gottlieb Duttweiler, le fondateur de Migros, voulait permettre à un vaste public l'accès à des prestations culturelles et sociales. Cette idée et son corollaire sont ancrés dans les statuts de Migros sous le label du Pour-cent culturel Migros.
Le Pour-cent culturel est un engagement statutaire volontaire de Migros s’inscrivant dans la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis de la société. En vertu de celui-ci, Migros a le devoir d’offrir à la population un large accès à la culture et à la formation, ainsi que de permettre aux individus de porter un regard critique sur le monde qui les entoure et de prendre une
part active aux évolutions sociales, économiques et culturelles. Le Pour-cent culturel comprend cinq piliers, la culture, la société, la formation, les loisirs et le monde de l’économie. Le site Internet qui lui est consacré, www.pour-cent-culturel.ch – remanié en 2006 afin d’améliorer la communication et l’information concernant cette institution à l’intérieur comme à l’extérieur de la communauté Migros – s’inspire aussi de cette catégorisation des activités.
Gottlieb Duttweiler, le fondateur de Migros, voulait permettre à un vaste public l'accès à des prestations culturelles et sociales. Cette idée et son corollaire sont ancrés dans les statuts de Migros sous le label du Pour-cent culturel Migros.
Le Pour-cent culturel est un engagement statutaire volontaire de Migros s’inscrivant dans la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis de la société. En vertu de celui-ci, Migros a le devoir d’offrir à la population un large accès à la culture et à la formation, ainsi que de permettre aux individus de porter un regard critique sur le monde qui les entoure et de prendre une
part active aux évolutions sociales, économiques et culturelles. Le Pour-cent culturel comprend cinq piliers, la culture, la société, la formation, les loisirs et le monde de l’économie. Le site Internet qui lui est consacré, www.pour-cent-culturel.ch – remanié en 2006 afin d’améliorer la communication et l’information concernant cette institution à l’intérieur comme à l’extérieur de la communauté Migros – s’inspire aussi de cette catégorisation des activités.
Migros et l'action en faveur de la culture
Le Pour-cent culturel Migros œuvre pour la promotion de la culture. Il mène des projets lancés de sa propre initiative, comble des lacunes, crée des réseaux avec des partenaires solides et accorde des aides financières dans le cadre d’une politique claire de subventionnement. En outre, il encourage la relève dans le domaine des arts avec des prix d’étude et des concours.
Les projets culturels représentent une forme de plus-value pour la société. Dans un monde globalisé où les questions d’identité prennent une acuité plus importante, la culture crée des liens entre des univers culturels différents, stimule la curiosité et aide à comprendre ce qui est nouveau et différent.
C’est à la charnière entre la tradition héritée du passé et le bouillonnement de l’innovation que naissent les projets du Pour-cent culturel Migros. Ces derniers visent toujours un public cible bien défini et, du fait de leur diversité, touchent de larges couches de la population. Leur objectif premier est de permettre aux gens d’accéder aux formes actuelles d’expression artistique, qu’il s’agisse des artistes eux-mêmes ou du public.
La Fédération des coopératives Migros s’engage surtout en faveur de projets d’importance nationale, tandis que l’encouragement d’initiatives locales relève de la responsabilité des coopératives régionales.
Durant l’année 2006, la Direction des Affaires culturelles et sociales de la Fédération des coopératives Migros a mené à bien la conception et la réalisation des projets ci-après.
En 2006 s’est déroulée la 10e édition du festival international de danse Steps. Vingt et un jours durant, les spectacles de neuf compagnies de divers pays et un film sur le thème de la danse ont été présentés dans vingt-cinq villes de Suisse. Cette tournée, qui comprenait au total 83 représentations, avait pour nom «simply perfect». Un leitmotiv résumant l’ambition de Steps pour cette édition anniversaire.
C’est également un anniversaire que le Musée Migros d’art contemporain a célébré en 2006. Fondé voilà dix ans, il jouit aujourd’hui d’une notoriété nationale et internationale. L’exposition « It’s time (for action) », au large écho, a constitué un temps fort de l’année. Elle présentait des œuvres d’artistes de diverses générations connus pour leurs idées non conformistes.
Dans le cadre du festival m4music, le Pour-cent culturel soutient depuis de nombreuses années la musique pop en Suisse. Au printemps 2006, cet encouragement a pris une nouvelle dimension avec la promotion des labels suisses de musique pop. Il s’agit là d’une initiative inédite qui a retenu l’intérêt aussi bien des artistes que des médias.
Les bureaux culturels visent à apporter un soutien en toute simplicité à de jeunes artistes pour leur permettre de réaliser des projets. Après des expériences menées avec succès depuis plusieurs années à Berne et à Zurich, une institution de même type a ouvert ses portes en automne 2006 à Genève. Situé au cœur de la cité, 63 rue de Berne, le Bureau culturel bénéficie également du soutien de la Ville et du Canton de Genève ainsi que de la Loterie Romande.
Le label Musiques Suisses entend témoigner de la diversité de la création musicale en Suisse. En vingt ans d’existence, cette maison de disques n’a cessé de dénicher de véritables trouvailles musicales.
Un fait marquant de l’année anniversaire 2006 aura été l’édition d’un « portrait de compositeur » consacré à Thomas Kessler, né en 1937 et passionné par les interactions entre les musiciens et l’électronique. Le CD a été réalisé en collaboration avec le grand poète américain Saul Williams, l’Orchestre symphonique de Bâle et des chanteurs et chanteuses de rap de la cité rhénane.
Les projets culturels représentent une forme de plus-value pour la société. Dans un monde globalisé où les questions d’identité prennent une acuité plus importante, la culture crée des liens entre des univers culturels différents, stimule la curiosité et aide à comprendre ce qui est nouveau et différent.
C’est à la charnière entre la tradition héritée du passé et le bouillonnement de l’innovation que naissent les projets du Pour-cent culturel Migros. Ces derniers visent toujours un public cible bien défini et, du fait de leur diversité, touchent de larges couches de la population. Leur objectif premier est de permettre aux gens d’accéder aux formes actuelles d’expression artistique, qu’il s’agisse des artistes eux-mêmes ou du public.
La Fédération des coopératives Migros s’engage surtout en faveur de projets d’importance nationale, tandis que l’encouragement d’initiatives locales relève de la responsabilité des coopératives régionales.
Durant l’année 2006, la Direction des Affaires culturelles et sociales de la Fédération des coopératives Migros a mené à bien la conception et la réalisation des projets ci-après.
En 2006 s’est déroulée la 10e édition du festival international de danse Steps. Vingt et un jours durant, les spectacles de neuf compagnies de divers pays et un film sur le thème de la danse ont été présentés dans vingt-cinq villes de Suisse. Cette tournée, qui comprenait au total 83 représentations, avait pour nom «simply perfect». Un leitmotiv résumant l’ambition de Steps pour cette édition anniversaire.
C’est également un anniversaire que le Musée Migros d’art contemporain a célébré en 2006. Fondé voilà dix ans, il jouit aujourd’hui d’une notoriété nationale et internationale. L’exposition « It’s time (for action) », au large écho, a constitué un temps fort de l’année. Elle présentait des œuvres d’artistes de diverses générations connus pour leurs idées non conformistes.
Dans le cadre du festival m4music, le Pour-cent culturel soutient depuis de nombreuses années la musique pop en Suisse. Au printemps 2006, cet encouragement a pris une nouvelle dimension avec la promotion des labels suisses de musique pop. Il s’agit là d’une initiative inédite qui a retenu l’intérêt aussi bien des artistes que des médias.
Les bureaux culturels visent à apporter un soutien en toute simplicité à de jeunes artistes pour leur permettre de réaliser des projets. Après des expériences menées avec succès depuis plusieurs années à Berne et à Zurich, une institution de même type a ouvert ses portes en automne 2006 à Genève. Situé au cœur de la cité, 63 rue de Berne, le Bureau culturel bénéficie également du soutien de la Ville et du Canton de Genève ainsi que de la Loterie Romande.
Le label Musiques Suisses entend témoigner de la diversité de la création musicale en Suisse. En vingt ans d’existence, cette maison de disques n’a cessé de dénicher de véritables trouvailles musicales.
Un fait marquant de l’année anniversaire 2006 aura été l’édition d’un « portrait de compositeur » consacré à Thomas Kessler, né en 1937 et passionné par les interactions entre les musiciens et l’électronique. Le CD a été réalisé en collaboration avec le grand poète américain Saul Williams, l’Orchestre symphonique de Bâle et des chanteurs et chanteuses de rap de la cité rhénane.
L’engagement dans la société
Le Pour-cent culturel Migros contribue à l’avènement d’une société à la fois diversifiée et en mouvement. A l’affût des grandes tendances et des préoccupations qui s’y manifestent, il crée des plateformes et lieux propices au développement de nouvelles initiatives, notamment de réseaux au sein desquels des groupements peuvent mettre à profit leurs compétences.
Le Pour-cent culturel se fait un devoir d’identifier les changements possibles dans la société et de favoriser leur avènement. Cela au travers de projets, de plateformes et de réseaux au sein desquels des personnes appartenant à divers groupements et cultures peuvent jouer un rôle actif. Une autre contribution à cet égard est le « laboratoire d’idées» pour l’économie et la société de l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI).
L’engagement du Pour-cent culturel Migros sur le plan social ne remplace pas les prestations de l’Etat, il les complète tout au plus. Au travers de ses projets, il encourage les initiatives personnelles, le bénévolat et les personnes désireuses de faire profiter autrui de leurs compétences là où des besoins se font sentir.
Les activités dans le domaine social menées par la Direction des Affaires culturelles et sociales de la FCM ont été renforcées en 2006. De nouveaux projets ont été lancés, dont Innovage. Cette initiative inédite s’adresse à des retraités aux compétences très étendues qui ont à la fois l’envie et le temps de mettre à profit leur expérience dans le cadre de projets d’intérêt général. L’écho rencontré est très favorable.
Des projets pilote ont démarré à Saint-Gall, Lucerne, Lausanne et Zurich.
De même a été lancé en 2006 x-puissance cœur, un concours destiné à des classes d’école sur le thème «s’engager pour autrui». Son objectif, qui est de susciter des projets d’élèves dans le domaine du bénévolat, repose sur la conviction que le travail bénévole est un pilier important de la société. Derrière x-puissance cœur, il y a aussi l’idée du «service learning» visant à éveiller chez les enfants et les adolescents un véritable enthousiasme pour l’engagement bénévole.
Le Pour-cent culturel se fait un devoir d’identifier les changements possibles dans la société et de favoriser leur avènement. Cela au travers de projets, de plateformes et de réseaux au sein desquels des personnes appartenant à divers groupements et cultures peuvent jouer un rôle actif. Une autre contribution à cet égard est le « laboratoire d’idées» pour l’économie et la société de l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI).
L’engagement du Pour-cent culturel Migros sur le plan social ne remplace pas les prestations de l’Etat, il les complète tout au plus. Au travers de ses projets, il encourage les initiatives personnelles, le bénévolat et les personnes désireuses de faire profiter autrui de leurs compétences là où des besoins se font sentir.
Les activités dans le domaine social menées par la Direction des Affaires culturelles et sociales de la FCM ont été renforcées en 2006. De nouveaux projets ont été lancés, dont Innovage. Cette initiative inédite s’adresse à des retraités aux compétences très étendues qui ont à la fois l’envie et le temps de mettre à profit leur expérience dans le cadre de projets d’intérêt général. L’écho rencontré est très favorable.
Des projets pilote ont démarré à Saint-Gall, Lucerne, Lausanne et Zurich.
De même a été lancé en 2006 x-puissance cœur, un concours destiné à des classes d’école sur le thème «s’engager pour autrui». Son objectif, qui est de susciter des projets d’élèves dans le domaine du bénévolat, repose sur la conviction que le travail bénévole est un pilier important de la société. Derrière x-puissance cœur, il y a aussi l’idée du «service learning» visant à éveiller chez les enfants et les adolescents un véritable enthousiasme pour l’engagement bénévole.
Encouragement à la formation
Dans l’engagement du Pour-cent culturel Migros, l’encouragement de la formation occupe une place essentielle et a une longue tradition. Il permet à de larges couches de la population d’accéder au savoir et de s’impliquer plus fortement dans les évolutions de la société. L’établissement de formation d’adultes qu’est l’Ecole-club Migros ainsi que les écoles de langues Eurocentres, leaders mondiaux dans leur domaine, jouent un rôle déterminant à cet égard.
Note :
Le Pour-cent culturel Migros a fêté ses 50 ans
En 2006, le Pour-cent culturel Migros a fêté son 50e anniversaire le 25 août, à Fribourg. En d'autres termes, cela fait cinq décennies que Migros s'engage bénévolement dans les domaines de la culture, de la société, de la formation, des loisirs et de l'économie. Ce jubilé a fait l'objet d'un éventail d'activités et de projets spéciaux.
Note :
En Suisse, vers 1925, la liste des achats alimentaires n’est pas longue: lait, pain et pommes de terre. Le beurre ne se consomme qu’en couche fine sur du pain. Une plaque de chocolat est un luxe.
Le poulet est réservé aux repas de fête. Quant aux bananes, ananas et noix de coco, on ne les connaît que par le roman de « Robinson Crusoé ». Malgré cette frugalité, les dépenses consenties pour la nourriture représentent à cette époque la moitié du revenu des ménages. Aujourd’hui, quelque quatre-vingts ans plus tard, elles représentent 10 % et le choix de l’acheteur est plus vaste que jamais.
(In Bilan 2006 Migros)
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Note :
Le Pour-cent culturel Migros a fêté ses 50 ans
En 2006, le Pour-cent culturel Migros a fêté son 50e anniversaire le 25 août, à Fribourg. En d'autres termes, cela fait cinq décennies que Migros s'engage bénévolement dans les domaines de la culture, de la société, de la formation, des loisirs et de l'économie. Ce jubilé a fait l'objet d'un éventail d'activités et de projets spéciaux.
Note :
En Suisse, vers 1925, la liste des achats alimentaires n’est pas longue: lait, pain et pommes de terre. Le beurre ne se consomme qu’en couche fine sur du pain. Une plaque de chocolat est un luxe.
Le poulet est réservé aux repas de fête. Quant aux bananes, ananas et noix de coco, on ne les connaît que par le roman de « Robinson Crusoé ». Malgré cette frugalité, les dépenses consenties pour la nourriture représentent à cette époque la moitié du revenu des ménages. Aujourd’hui, quelque quatre-vingts ans plus tard, elles représentent 10 % et le choix de l’acheteur est plus vaste que jamais.
(In Bilan 2006 Migros)
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