Flaubert: Lettres à Louise Colet
Le spectacle, Flaubert : Lettres à Louise Colet met en scène les lettres enflammées du grand écrivain à Louise Colet, qui fut sa première maîtresse. La pièce contient également des extraits de Madame Bovary, personnage librement inspiré par la relation avec Louise Colet.
En 1846, Gustave Flaubert a 24 ans. Il n’a encore rien publié et n’est pas reconnu dans le monde des lettres. Il vient de perdre son père et sa sœur Caroline. Terrassé par le chagrin, le jeune Gustave décide de se consacrer à sa vocation littéraire. Il vit reclus dans la maison familiale au village de Croisset en Normandie.
Ses projets seront bouleversés par un voyage à Paris qu’il entreprend au mois de juin. Au salon du sculpteur Pradier, il rencontre Louise Colet, dite : « la Muse », poétesse romantique et admirée. Commence alors une liaison aussi tumultueuse que passionnée. Tout semble opposer les deux amants : Louise, mariée au flûtiste Hippolyte Colet, mère d’une petite Henriette, mondaine et impétueuse, et Gustave, un jeune-homme qui va renoncer au monde pour vouer sa vie à l’écriture avec un ascétisme forcené. La rencontre de ces caractères si différents n’en sera que plus forte.
Pendant huit ans Louise sera la confidente de Gustave et la destinataire des plus belles pages qu’il ait écrites.
En 1846, Gustave Flaubert a 24 ans. Il n’a encore rien publié et n’est pas reconnu dans le monde des lettres. Il vient de perdre son père et sa sœur Caroline. Terrassé par le chagrin, le jeune Gustave décide de se consacrer à sa vocation littéraire. Il vit reclus dans la maison familiale au village de Croisset en Normandie.
Ses projets seront bouleversés par un voyage à Paris qu’il entreprend au mois de juin. Au salon du sculpteur Pradier, il rencontre Louise Colet, dite : « la Muse », poétesse romantique et admirée. Commence alors une liaison aussi tumultueuse que passionnée. Tout semble opposer les deux amants : Louise, mariée au flûtiste Hippolyte Colet, mère d’une petite Henriette, mondaine et impétueuse, et Gustave, un jeune-homme qui va renoncer au monde pour vouer sa vie à l’écriture avec un ascétisme forcené. La rencontre de ces caractères si différents n’en sera que plus forte.
Pendant huit ans Louise sera la confidente de Gustave et la destinataire des plus belles pages qu’il ait écrites.
Intentions de mise en scène, par Marie-Stéphanie Sutter, adaptation et mise en scène
Créé pour faire connaitre la personnalité de Flaubert jeune, avant les premiers succès, le spectacle montre un visage méconnu du grand écrivain. Oscillant entre enthousiasme fulgurant et profond désespoir, Gustave est un auteur en devenir qui doute de son talent.
La correspondance, racontée par Louise Colet, permet d’introduire ce personnage aujourd’hui tombé dans l’oubli en partie parce que les lettres que Louise a écrites à Flaubert ont été détruites. D’abord par l’écrivain lui-même, puis par sa nièce Caroline Flaubert, qui a fait publier la correspondance de son oncle après sa mort.
Les réponses de Louise, jugées trop scandaleuses, ont été écartées.
La plupart des lettres de Flaubert ont pu passer à la postérité, cependant quelques réponses de Louise ont été rescapées et sont dites dans le spectacle. J’ai aussi souhaité mettre en scène des extraits de son journal qui donne des éclaircissements sur la relation avec Flaubert. Il me semble important de réhabiliter Louise Colet.
Elle a été une grande figure de la littérature féminine et féministe au XIXe siècle.
A son salon littéraire, 21 rue de Sèvres, se retrouvaient Leconte de Lisle, Alphonse Daudet, Charles Baudelaire, Alexandre Dumas, le sculpteur Préault, Béranger, Nodier. Engagée en politique, libérale et républicaine, Louise a assisté à la révolution de 1848 et aux combats du Risorgimento aux côtés de Garibaldi en Italie. Son engagement lui a valu l’admiration et l’amitié de Victor Hugo. Louise Colet a aussi fait parler d’elle à son époque, pour avoir été l’amante de Victor Cousin, Alfred de Musset ou Alfred de Vigny. Louise est la première personne à avoir décelé le génie de Flaubert.
L’idylle entre Louise et Gustave va vite devenir houleuse. D’abord parce que l’art tiendra toujours la première place dans la vie du grand écrivain. Il ferme ainsi la porte à Louise Colet qu’il voit lors de brefs voyages à Paris, qu’il décrit comme des « oasis » où il va « boire », et « secouer » sur les genoux de Louise « la poussière de son travail.» Lorsqu’elle croit qu’elle est enceinte, Flaubert la quitte et part en Orient.
Deux ans plus tard, il a désormais une nouvelle maîtresse, Madame Bovary. Le jeune homme est en pleine possession de son talent d’écrivain.
Les retrouvailles ont lieu, mais un deuxième quiproquo ternit la relation entre les deux amants. La mort d’Hippolyte Colet, le mari de Louise, l’a laissée dans une grande détresse financière. C’est donc une nécessité pour elle de paraître et d’être publiée. Elle a besoin de vivre de sa plume. De son côté, Gustave ne veut « rien publier ». C’est un « parti prit ». Un « serment » qu’il s’est « fait à une époque solennelle de sa vie ».
La relation amoureuse devient un passionnant échange de points de vue en art et en littérature.
« La Muse » encourage Flaubert, elle est une des premières à reconnaître son génie alors qu’il n’a encore rien publié. Louise est la destinataire de la lettre où Flaubert raconte la création du « livre sur rien, qui se tiendrait de lui-même, par la force interne de son style, comme la terre, sans être soutenue, se tient en l’air ». C’est à Louise Colet que l’auteur de Madame Bovary a légué ce qui deviendra son testament littéraire.
La correspondance, racontée par Louise Colet, permet d’introduire ce personnage aujourd’hui tombé dans l’oubli en partie parce que les lettres que Louise a écrites à Flaubert ont été détruites. D’abord par l’écrivain lui-même, puis par sa nièce Caroline Flaubert, qui a fait publier la correspondance de son oncle après sa mort.
Les réponses de Louise, jugées trop scandaleuses, ont été écartées.
La plupart des lettres de Flaubert ont pu passer à la postérité, cependant quelques réponses de Louise ont été rescapées et sont dites dans le spectacle. J’ai aussi souhaité mettre en scène des extraits de son journal qui donne des éclaircissements sur la relation avec Flaubert. Il me semble important de réhabiliter Louise Colet.
Elle a été une grande figure de la littérature féminine et féministe au XIXe siècle.
A son salon littéraire, 21 rue de Sèvres, se retrouvaient Leconte de Lisle, Alphonse Daudet, Charles Baudelaire, Alexandre Dumas, le sculpteur Préault, Béranger, Nodier. Engagée en politique, libérale et républicaine, Louise a assisté à la révolution de 1848 et aux combats du Risorgimento aux côtés de Garibaldi en Italie. Son engagement lui a valu l’admiration et l’amitié de Victor Hugo. Louise Colet a aussi fait parler d’elle à son époque, pour avoir été l’amante de Victor Cousin, Alfred de Musset ou Alfred de Vigny. Louise est la première personne à avoir décelé le génie de Flaubert.
L’idylle entre Louise et Gustave va vite devenir houleuse. D’abord parce que l’art tiendra toujours la première place dans la vie du grand écrivain. Il ferme ainsi la porte à Louise Colet qu’il voit lors de brefs voyages à Paris, qu’il décrit comme des « oasis » où il va « boire », et « secouer » sur les genoux de Louise « la poussière de son travail.» Lorsqu’elle croit qu’elle est enceinte, Flaubert la quitte et part en Orient.
Deux ans plus tard, il a désormais une nouvelle maîtresse, Madame Bovary. Le jeune homme est en pleine possession de son talent d’écrivain.
Les retrouvailles ont lieu, mais un deuxième quiproquo ternit la relation entre les deux amants. La mort d’Hippolyte Colet, le mari de Louise, l’a laissée dans une grande détresse financière. C’est donc une nécessité pour elle de paraître et d’être publiée. Elle a besoin de vivre de sa plume. De son côté, Gustave ne veut « rien publier ». C’est un « parti prit ». Un « serment » qu’il s’est « fait à une époque solennelle de sa vie ».
La relation amoureuse devient un passionnant échange de points de vue en art et en littérature.
« La Muse » encourage Flaubert, elle est une des premières à reconnaître son génie alors qu’il n’a encore rien publié. Louise est la destinataire de la lettre où Flaubert raconte la création du « livre sur rien, qui se tiendrait de lui-même, par la force interne de son style, comme la terre, sans être soutenue, se tient en l’air ». C’est à Louise Colet que l’auteur de Madame Bovary a légué ce qui deviendra son testament littéraire.
Pratique
Du 13 janvier au 12 mars 2017, les vendredis à 19h et dimanches 15h (relâche les dimanches 5 février et 5 mars). Durée du spectacle: 1h10
Théâtre de Nesle
8 rue de Nesle
75006 Paris
Théâtre de Nesle
8 rue de Nesle
75006 Paris