France, budget culturel : Les acteurs de la musique ancienne inquiets pour leur avenir

Leurs membres représentent, depuis quelques années, l'un des domaines les plus innovants et les plus créatifs du champ musical, tant par la qualité de leur recherche musicologique que par celle, localement et internationalement reconnue, de leur programmation, s'adressant à l'échelle européenne à une large population. Les acteurs français de la musique ancienne, grâce à la diversité de leurs missions et de leurs actions, dans un modèle économique fragile mais maîtrisé :

- jouent un rôle primordial dans la redécouverte et la valorisation de notre patrimoine musical, participant ainsi au renforcement de l‚identité culturelle de notre pays et de la diversité musicale française au niveau européen grâce à la spécialisation en musique ancienne;

- sont indispensables à la vie artistique et économique des ensembles professionnels vocaux et instrumentaux spécialisés dans la musique ancienne auxquels ils offrent non seulement des commandes de programmation mais aussi des cadres de formation, de résidence ou encore de recherche ;

- participent activement à la politique de valorisation du patrimoine architectural, leurs actions de programmation se donnant le plus souvent au sein de monuments historiques ;

- participent enfin au développement économique local et national, les fréquentations des festivals de musique ancienne ainsi que les ventes de disques de ce répertoire étant parmi les plus dynamiques.

Alors qu‚ils ont fait la preuve de leur utilité artistique, sociale et économique, les acteurs de la musique ancienne en France sont confrontés à la politique de répartition de la disette mise en œuvre par le Ministère de la Culture et de la Communication : baisse généralisée des subventions ou simple maintien, équivalent de fait à une baisse compte tenu de l'augmentation légale des masses salariales, des charges générales et de l'inflation de +2,8 % cette année. L'engagement des artistes de musique ancienne est conditionné par la vitalité de nos structures : les ensembles français de musique baroque de renommée internationale y trouvent leur principal débouché artistique.

Les Membres français du REMA demandent au Ministère de la Culture et de la Communication une clarification de ses choix de politique culturelle concernant le secteur de la musique ancienne et affirment qu'ils ne resteront pas inactifs face à l'asphyxie engendrée par les décisions budgétaires actuelles.

Ils demandent également un réexamen des subventions accordées dans le cadre de l‚exercice 2008 afin de prendre en compte la réalité du coût de leur fonctionnement et de leurs actions.

Les Structures signataires :

Centre culturel de rencontre d‚Ambronay
Centre de Musique Baroque de Versailles
Fondation Royaumont
Festival Baroque de Pontoise
Festival les Musicales de Vézelay
Festival Musique et Mémoire
Festival de Maguelone
Festival des Cathédrales de Picardie
Festival du Haut-Jura
Festival de Musique Ancienne de Lyon ˆ La Chapelle
Festival Printemps des Arts de Nantes


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