Ces deux ensembles, pourtant si éloignés dans le temps et dans la forme, offrent un regard en miroir sur un travail à l’évolution surprenante depuis des débuts figuratifs en amateur, jusqu’à une abstraction formelle épurée synthétisant la vision universaliste de l’art d’un des maîtres de l’art concret au XXe siècle.
Des premiers paysages et portraits réalisés dans les années 30 aux récentes silhouettes métalliques évidées, le chemin parcouru par Gottfried Honegger est riche de conquêtes et d’enseignement. Conquête d’un langage tout d’abord, celui de l’abstraction que l’artiste adopte définitivement vers 1955. Imbrication de formes semblables ou différentes qui font encore écho dans un premier temps au réel (et notamment à la nature) puis adhésion totale au vocabulaire géométrique pour lui-même sous l’influence des premiers artistes concrets zurichois.
La seconde conquête est celle de l’espace. À la fin des années 50, Honegger transforme la surface plane du tableau en un lieu d’expérimentation du relief (recouvrement pictural, marouflage d’éléments cartonnés). L’espace devient la préoccupation centrale de l’artiste qui se reconnaît alors plus sculpteur que peintre. Sculptures, biseautages, tableaux-reliefs, tableaux-espaces, artefakts… : tout l’œuvre de Gottfried Honegger est un dialogue permanent entre peinture et sculpture qui interroge sans cesse l’espace de présentation, la fonction du mur et la place du regardeur.
Fins reliefs métalliques, circulaires ou rectangulaires, les dernières pièces viennent opérer la synthèse parfaite du plan, du volume et de l’espace : l’apaisement par la réconciliation.
Des premiers paysages et portraits réalisés dans les années 30 aux récentes silhouettes métalliques évidées, le chemin parcouru par Gottfried Honegger est riche de conquêtes et d’enseignement. Conquête d’un langage tout d’abord, celui de l’abstraction que l’artiste adopte définitivement vers 1955. Imbrication de formes semblables ou différentes qui font encore écho dans un premier temps au réel (et notamment à la nature) puis adhésion totale au vocabulaire géométrique pour lui-même sous l’influence des premiers artistes concrets zurichois.
La seconde conquête est celle de l’espace. À la fin des années 50, Honegger transforme la surface plane du tableau en un lieu d’expérimentation du relief (recouvrement pictural, marouflage d’éléments cartonnés). L’espace devient la préoccupation centrale de l’artiste qui se reconnaît alors plus sculpteur que peintre. Sculptures, biseautages, tableaux-reliefs, tableaux-espaces, artefakts… : tout l’œuvre de Gottfried Honegger est un dialogue permanent entre peinture et sculpture qui interroge sans cesse l’espace de présentation, la fonction du mur et la place du regardeur.
Fins reliefs métalliques, circulaires ou rectangulaires, les dernières pièces viennent opérer la synthèse parfaite du plan, du volume et de l’espace : l’apaisement par la réconciliation.
Versailles, la pièce d'eau des Suisses, 1939 Gouache sur papier, 32 x 41 cm Collection de l'artiste, Zurich © Peter Schaelchli, Zurich
Gottfried Honegger
Né en 1917 à Zurich en Suisse
Après des études à la Kunstgewerbeschule de Zurich, Gottfried Honegger exerce le métier de graphiste, avant de décider, à partir de 1958, de se consacrer exclusivement à la peinture. Son point de départ se situe dans le premier art abstrait constructif et dans certaines options de l'art concret zurichois, dont il se libère au profit d'une direction plus personnelle.
Il réalise des tableaux-reliefs déterminés par le hasard, qui synthétisent couleur et lumière, puis, dès 1961 des sculptures de tôle laquée qui jouent sur la couleur et le volume. D'abord de petites dimensions, les sculptures deviennent monumentales à partir de 1970, avec les séries Volume et Structure. Pour Gottfried Honegger, l'art possède une fonction sociale d'élargissement de la conscience et de libération.
En 1990, il fonde l'Espace de l'Art Concret à Mouans-Sartoux.
Après des études à la Kunstgewerbeschule de Zurich, Gottfried Honegger exerce le métier de graphiste, avant de décider, à partir de 1958, de se consacrer exclusivement à la peinture. Son point de départ se situe dans le premier art abstrait constructif et dans certaines options de l'art concret zurichois, dont il se libère au profit d'une direction plus personnelle.
Il réalise des tableaux-reliefs déterminés par le hasard, qui synthétisent couleur et lumière, puis, dès 1961 des sculptures de tôle laquée qui jouent sur la couleur et le volume. D'abord de petites dimensions, les sculptures deviennent monumentales à partir de 1970, avec les séries Volume et Structure. Pour Gottfried Honegger, l'art possède une fonction sociale d'élargissement de la conscience et de libération.
En 1990, il fonde l'Espace de l'Art Concret à Mouans-Sartoux.
Pratique
Espace de l’Art Concret - centre d’art contemporain
Château de Mouans - 06 370 Mouans-Sartoux
+ 33 (0)4 93 75 71 50
www.espacedelartconcret.fr
Château de Mouans - 06 370 Mouans-Sartoux
+ 33 (0)4 93 75 71 50
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