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Membre du Syndicat de la Presse Culturelle et Scientifique (SPCS) et de la Fédération Nationale de la Presse Spécialisée (FNPS)



Grève des intermittents. Communiqué du Syndicat des Artistes Interprètes et Enseignants de la MUsique, de la Danse et des Arts Dramatiques

Le SAMUP a analysé les données concernant les annexes 8 et 10 du cinéma spectacle depuis 2002 et le nouveau texte signé le 22 mars 2014. Le SAMUP ne partage pas les déclarations alarmistes de la Fédération du spectacle CGT relayées par la coordination des intermittents et précaires.


En effet, outre la monopolisation de la parole publique par ces deux organisations, dont la légitimité, en matière de représentation des intermittents, reste à démontrer, le contenu des déclarations de ces deux organisations ne reflète absolument pas la réalité, notamment concernant la soi-disant réforme catastrophique de 2003 et les soi-disant effets dévastateurs du nouvel accord.

En effet :
En 2002, 103 308 intermittents ont perçu des allocations pour un montant de 0,990 milliard d’euros, ce qui fait une moyenne de 9 582,99 euros par allocataire
Au 2012, 111 888 intermittents ont perçu des allocations pour un montant de 1,323 milliard d’euros, ce qui fait une moyenne de 11 824,32 euros par allocataire

La moyenne de 2002 à euros constants aurait été en 2012 de 11 412,72 euros. Ce qui est en revanche inquiétant est que le nombre d’allocataires relevant de l’annexe 8 a fortement augmenté passant de 35 782 en 2002 à 60 263 en 2012 alors que dans le même temps le nombre des allocataires de l’annexe 10 (les artistes) a fortement diminué passant de 67 526 en 2002 à 51 265 en 2012. Nous pouvons donc en conclure que la réforme de 2003 a été surtout défavorable aux artistes, ce qui est un comble puisqu’ils sont à l’origine de l’existence de la culture.

Il est donc faux de dire que la réforme de 2003 a été catastrophique puisque non seulement le nombre d’allocataires indemnisés avant cette réforme a augmenté, mais de plus le montant moyen des allocations est plus élevé en 2012 qu’en 2002.

Concernant le différé annoncé comme devant exclure du régime de nombreux intermittents, il faut rétablir la vérité. Tel qu’il est conçu dans l’accord du 22 mars 2014 :
53 % des allocataires ne sont pas concernés (pour l’annexe 10 cela correspond à un cachet moyen de 195 euros brut abattus)
10 % des allocataires auront entre 1 et 10 jours de différé (Rappelons que ce différé est actuellement de 7 jours),
10 % des allocataires auront entre 10 et 20 jours de différé,
9 % des allocataires auront entre 20 et 30 jours de différé,
7 % des allocataires auront entre 30 et 40 jours de différé,
4 % des allocataires auront entre 40 et 50 jours de différé,
8 % des allocataires auront plus 50 jours de différé,

Dans ces conditions et au regard du contexte économique actuel dans notre pays, les appels et les menaces des deux organisations précitées à la grève dans les festivals d’été voire à leurs annulations sont irresponsables.

Le SAMUP se désolidarise d’une stratégie extrême et dangereuse qui consiste à prospérer sur le mécontentement, qui ne fera qu’aggraver la situation du plus grand nombre et dégradera un peu plus l‘image des intermittents auprès du public.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 16 Juin 2014 à 18:28 | Lu 96 fois

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