Cycle Lecture-spectacle « La nuit des lettres ». Programmation : le haut de gamme
2/3/4 juillet
GASTON CHAISSAC ET SON DOUBLE ou le coût de l’Angelus
de Gérald Stehr et Didier Goupil
d’après Gaston Chaissac, Correspondances (Editions du Musée de l’Abbaye St Croix les Sables d’Olonne)
Mise en lecture Didier Long
Avec Michel Vuillermoz, sociétaire de la Comédie Française et Didier Brice
L’Angélus est une sonnerie de cloche qui ponctue la journée, au lever, au mitan et à l’orée du soir. Cette correspondance relate les difficultés d’un créateur prolixe dans une situation pécuniaire précaire, à partir d’une question typiquement chaissaquienne : « Quel est le coût de l’Angélus ? ». Écrire et peindre coûte que coûte en dépit de l’incompréhension rencontrée pose cette question fondamentale de la valeur des choses pour l’homme dépouillé, émancipé des préjugés, anti-conformiste. Question qui traverse toute l’œuvre de Chaissac.
COLLEGIALE/ 2 JUILLET 22H
GUSTAVE COURBET, l’enragé
d’ Emmanuel Robert Espalieu
d’après la Correspondance de Gustave Courbet (Flammarion)
Mise en lecture Jean-Luc Revol
(Distribution en cours)
Indépendance d’esprit, engagement politique, conception de l’art et de l’artiste sans compromis : Gustave Courbet fut sans contestation l’un des peintres les plus controversés du XIXe siècle. Un siècle aux couleurs de révolution, de coup d’état et de guerre, un temps instable et contrasté qui façonna le caractère d’un peintre engagé et enragé.
COLLEGIALE/ 3 JUILLET 22H
STAEL A « L’ETAT PUR »
d’après Lettres de Nicolas de Staël (Editions Ides et Calendes)
Adaptation et mise en lecture Bruno Abraham-Kremer
Avec Bruno Abraham-Kremer, Hubertus Biermans, Thierry Balasse
Faire revenir Nicolas de Staël à Grignan, sous ce ciel de Provence dont il partageait l’amour avec René Char, réentendre sa voix unique à travers les lettres qu’ils échangèrent "On apprend à voir les couleurs ici. Je travaille sans cesse et je crois plutôt que la flamme augmente chaque jour et j'espère bien mourir avant qu'elle ne baisse...". Plonger dans la correspondance de Staël depuis ses années de formation jusqu’à ce soir de mars 1955, où il se jette du haut de son atelier à Antibes; en le suivant dans les méandres de sa création entre éclairs et découragements, à coup de foudre et de poings… « On ne peint jamais ce qu’on voit ou croit voir, on peint à mille vibration le coup reçu, à recevoir » ; entrer par effraction dans son monde de ciels et d’eau, de couleurs et de matières incandescentes…« Le cassé-bleu » c’est absolument merveilleux, au bout d’un moment la mer est rouge, le ciel jaune, et les sables violets et puis cela revient à la carte postale de bazar mais ce bazar-là et cette carte je veux bien m’en imprégner jusqu’au jour de ma mort. »
COLLEGIALE/ 4 JUILLET 22H
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5/6 juillet
EUGENE DELACROIX- GEORGE SAND, un rendez-vous manqué
de Claudine et Séverine Vincent
d’après Correspondances d’Eugène Delacroix et George Sand « Le rendez-vous manqué »( Editions de l’Amateur)
Mise en lecture Caroline Huppert
Avec (distribution en cours)
1834. Lorsqu’on commande à Delacroix le portrait de Sand afin d’illustrer ses prochaines parutions littéraires, le peintre et l’écrivain ne se connaissent pas. Un rendez-vous est pris ; mais le modèle fait faux bond à la première séance de pose, en proie à une violente rupture avec son amant du moment, Musset…
Qu’importe ! Ce rendez-vous manqué entre le peintre et l’écrivain est la genèse d’une amitié amoureuse intense, qui durera près de 30 ans…
Et si le fils de famille Eugène n’est pas insensible aux charmes d’Aurore Dupin, c’est bien à George Sand que Delacroix livre son cœur, ses rancoeurs, ses convictions sur la peinture, et son génie.
COLLEGIALE/ 5 JUILLET 22H
VINCENT, PAUL ET THEO, le rendez-vous des génies
de Pierre Tré-Hardy
Mise en lecture Stéphane Hillel
Avec (distribution en cours)
"La peinture est une démarche pour aller de l'ombre à la lumière"
L'histoire commence par un simple rendez-vous. Un rendez-vous dans la "maison jaune", en Arles, où Van Gogh accueillit Gauguin. C'est là que leurs vies a basculé. Là, que la peinture a soudé leur destin dans un tumulte de couleurs et de folie. Van Gogh y a inventé sa peinture avant de s'y trancher l'oreille, précipitant le départ de son ami Gauguin dont il disait : "Paul est un homme qui vient de loin et qui ira loin". Après Arles, Gauguin a navigué jusqu'aux Marquises, pour y planter à jamais ses pinceaux, peu après la fin tragique de Van Gogh, dans un champ de blé. Vincent portait alors sur son coeur une lettre posthume adressée à son frère "Lis mes tableaux, Théo, ils te diront ce que je n'ai pas su vous dire...".
L'Histoire était au rendez-vous. Un rendez-vous qu'ils se sont fixés en octobre 1888 dans la "maison jaune" de Vincent... Le rendez-vous des génies.
COLLEGIALE/ 6 JUILLET 22H
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3/4 juillet
SUZANNE, GERTRUDE, KIKI ET NIKI, ou l’école des insoumises
de Yvan-Jules Bradiloff
Mise en lecture, Jean-Michel Dupuis
Avec Sylvie Audecoeur, Julie Marboeuf, Sally Micaleff et Séverine Vincent
Au travers des correspondances et des récits intimes de quatre femmes liée à l’art, Suzanne Valadon – peintre, Gertrude Stein – collectionneuse d’art, Kiki de Montparnasse –modèle, Niki de Saint Phalle artiste plasticienne, nous parcourons plus d’un siècle de courants picturaux aussi divers que l’impressionnisme, le cubisme, le surréalisme et l’art contemporain. Quatre fortes personnalités liées par le même combat : la double difficulté d’être artiste et femme!
COLLEGIALE/ 3 JUILLET 19H
PASCIN, « LE PRINCE DE MONTPARNASSE »
d’après la correspondance inédite de pascin
Mise en lecture Bruno Abraham-Kremer
Adaptation et interprétation Corine Juresco et Bruno Abraham-Kremer
Héritier de Toulouse Lautrec, peintre de la satire sociale et des bordels, Julius Mordecaï Pincas, dit pascin (sans majuscule, il y tient !), devient rapidement l’un des Princes de Montparnasse. De la Rotonde à Pigalle, il se lie avec Mac Orlan et Salmon, croise Hemingway, Modigliani, Foujita, Soutine ou Kisling, aux côtés desquels il deviendra l’un des maîtres de l’Ecole de Paris. Coiffé de son éternel petit chapeau melon, il règne aussi parmi les femmes qui les entourent : modèles, danseuses, prostituées, aventurières, ou peintres elles-mêmes. Libre, dandy et voyou, réfractaire à toutes théories artistiques, c’est dans un atelier où elle pose nue qu’il rencontre celle qui deviendra le grand amour de sa vie : Lucie.
La « grande guerre » les sépare. Ils se marient chacun de leur côté, mais ne parviennent pas à renoncer l’un à l’autre…
À travers leur correspondance passionnée, nous pénétrons leur vie de bohême, « folle » comme ces années-là, où artistes français et étrangers se mêlent, partageant, ateliers, modèles et questionnements sur l’art… dans une fête homérique et sans fin !
COLLEGIALE/ 4 JUILLET 19H
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3/4 juillet
L’ANGUISSOLA ET MICHEL-ANGE, lettre d’amour imaginaire
D’Anne Delbée
Mise en lecture Anne Delbée
Avec Cyrielle Clair et François Beaulieu, Sociétaire honoraire de la Comédie Française
À partir de la rencontre historique qui eut lieu entre Sofonisba Anguissola, âgée d’une vingtaine d’année, et de Michel-Ange, alors proche de ses quatre-vingts ans, Anne Delbée imagine les lettres d’amour (inspirées des poèmes et lettres de Michel-Ange) que l’Anguissola, jusqu’à sa mort, rédige comme un journal secret et un dialogue de l’Invisible avec Michel-Ange.
COLLEGIALE/ 5 JUILLET 19H
SALVADOR DALI à Salvador Dali
D’après Salvador Dali, lettre ouverte à Salvador Dali ( Albin Michel)
Mise en lecture Sally Micaleff
Avec Rosy de Palma (sous réserve)
«Excellentissime Salvador Dali, Vous veniez d'arriver à New York au moment où l'influence surréaliste déferlait même à l'intérieur des plus luxueuses devantures de magasin. Le plus grand et le plus fameux vous avait demandé de « théâtraliser » vos idées surréalistes pour l'étonnement et la stupéfaction de la rue. Vous aviez accepté de montrer, pour la première fois, le vrai et unique Dali surréaliste Vous et Gala, vous aviez passé toute une nuit à confectionner probablement l'ensemble d'objets hétéroclites le plus insolite qui ait jamais été vu. Le jour suivant, l'attroupement arrêta la houle des piétons new-yorkais, ce qui décida le directeur du magasin à modifier votre oeuvre en la minimisant. Au lieu des mannequins en cire recouverts de poussière et de nécrologie, il remit à leur place les mannequins tout neufs en papier mâché, antipathiques et au nez retroussé. Dali monte se plaindre au gérant du magasin. On lui répond que, ayant été déjà payé par un chèque très substantiel, et à cause de l'attroupement, on avait été obligé de supprimer certaines des élucubrations trop provocantes. Dali demande alors qu'on enlève son nom de l'étalage. On lui dit « Non ». Au lieu d’engager une discussion, à travers les avocats, Dali descend, pénètre dans la vitrine à coups de pied démolit et renverse tous. »
COLLEGIALE/ 6 JUILLET 19H
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3/4/5 juillet
Mise en lecture Christophe Correia
QUI EST BRUNO SCHULZ ?
de Gérald Stehr et Didier Goupil
Avec Dominique Labourier, Samuel Labarthe, Claude Evrard
MARIA CRAIPEAU
Je m’appelle Maria Craipeau… journaliste, femme de lettres, et traductrice des lettres perdues et retrouvées de Bruno Schulz, dont je peux dire que j’ai été son amie…
LE JUGE
Donc, vous qui l’avez bien connu, pourriez-vous nous dire dans quelles circonstances vous l’avez rencontré ?
MARIA CRAIPEAU
Lorsque j’étais petite fille, il était peintre et professeur de dessin dans sa ville natale… Drohobitz. Tout commence, pour Bruno Schulz, en 1893 à Drohobitz dans la boutique d’un drapier et tout finit à Drohobitz, en 1942, d’une balle dans la nuque.
LE JUGE
Mais qui est réellement Bruno Schulz ?
JARDIN DES LETTRES / 3 JUILLET 17H
VOUS M’AVEZ ECRIT…
de Karine Tabet
Avec Lara Suyeux, Séverine Ferrer, Emmanuelle Rivière, Dominique Labourier
Giulia, en prison depuis sept ans, va bientôt sortir. Les années ont passé, mais rien n’a changé. Sommeille toujours en elle la même révolte, la même angoisse et la même solitude. Jusqu’au jour où elle reçoit la lettre d’une mystérieuse inconnue, Rachèle, qui lui propose de partager « leur attente ». mais qu’attend Rachèle ? Qu’est-elle véritablement ? Que cache-t-elle derrière une vie si bien rangée ? A travers leur correspondance deux femmes vont rompre leur solitude et faire un « rêve magnifique »…
JARDIN DES LETTRES / 4 JUILLET 17H
L’ELEPHANT ET LA COLOMBE, Frida Kahlo et Diego Rivera
de Céline Monsarrat
Avec Lara Suyeux, Séverine Ferrer, Emmanuelle Rivière et Jacques Frantz
C'est la rencontre de deux personnalités hors du commun qui ont marqué leur siècle et qui ont repeint leur Mexique aux couleurs de leurs idéaux.
La passion qu'ils partageront pendant plus de vingt ans les emportera dans une tempête sentimentale et picturale.
"L'art de Frida Kahlo est un ruban autour d'une bombe"…André Breton
JARDIN DES LETTRES / 5 JUILLET 17H
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3/4/5 juillet
CHER DIEGO, QUIELA T’EMBRASSE
d’Elena Poniatowska ( Actes Sud)
Avec Claire Chazal
Diego Rivera vient à Paris avant la Grande Guerre, où il rencontre Angelina Beloff, russe et peintre elle aussi. Ils vivent ensemble durant dix ans, à une époque où Paris représentait aux yeux de nombreux artistes un centre culturel important et enrichissant. Puis au terme de ces dix années de vie commune, années d’espoir et de création, mais aussi de guerre et de misère, Diego Rivera retourne au Mexique où Angelina Beloff devait le rejoindre, dès que les possibilités économiques le lui permettraient, mais il ne donne plus signe de vie.
JARDIN DES LETTRES / 3 JUILLET 12H
LETTRES SUR CEZANNE DE RILKE
(Seuil, Traduit par Philippe Jaccottet)
Avec Jacques Frantz
Lors de l’automne 1907 le jeune poète Rilke venu à Paris afin de compléter sa monographie consacrée à Rodin, découvre au Salon d’Automne la peinture de Cézanne, et ne cesse jour après jour de s’y rendre pour mieux recueillir la leçon du peintre. Il n'hésite pas à avouer dans ses fragments de lettres adressés à sa femme, le sculpteur Clara Westhoff, combien il est difficile d'écrire sur l'art et particulièrement sur celui de Cézanne dont «l'objectivité sans limites» va jusqu'à décourager parfois son analyse.
JARDIN DES LETTRES /4 JUILLET 17H
PRIX SEVIGNE 2007
JOSEPH ROTH, LETTRES CHOISIES (1911-1939), (Ed Seuil)
(distribution en cours)
Depuis trois ans, le festival est partenaire du Prix Sévigné qui couronne chaque année la publication d’une correspondance inédite. Le prix 2007 a été attribué à Stéphane Pesnel pour JOSEPH ROTH, LETTRES CHOISIES (1911-1939)
En même temps qu’elles brossent un tableau de la vie littéraire allemande dans l’entre-deux guerres, rapidement assombrie par l’émergence du national-socialisme, les Lettres choisies de Joseph Roth, permettent de suivre la genèse des grandes œuvres de l’auteur. Depuis les confins de l’Empire austro-hongrois jusqu’à l’exil parisien, on suit les pas d’un écrivain qui demeure tout à la fois célèbre et insuffisamment connu. C’est que le roman auquel il doit principalement sa popularité, La Marche de Radetzky, a éclipsé certaines facettes d’une œuvre extrêmement variée, parfois paradoxale.
JARDIN DES LETTRES / 5 JUILLET 17H
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6 juillet
ELISABETH VIGEE-LEBRUN
Adaptation Evelyne Lever
Avec Fanny Cottençon (sous réserve)
Elisabeth Vigée-Lebrun commença sa carrière à quinze ans, vers 1770. Portraitiste magnifiquement douée, elle fut contrainte à l’exil pendant la Révolution française. Elle voyagea alors dans tous les pays d’Europe et peignit, comme elle en eut toujours le goût, des femmes dont elle sut chaque fois percevoir la beauté.
JARDIN DES LETTRES / 6 JUILLET 12H
EGON SHIELE EN PRISON (sous réserve)
(Editions La fosse aux ours)
Avec Laurent Boyer (sous réserve)
Pour une sombre histoire d’atteinte aux bonnes mœurs, pour un tableau, le jeune peintre Egon Schiele se retrouve en prison. Arthur Roessler, critique d’art qui fut le premier à reconnaître le génie d’Egon Schiele, à l’introduire auprès des collectionneurs, à soutenir son travail contre vents et marées, compose ces lettres (qui peuvent laisser croire qu’elles seraient écrites de la main de Schiele lui-même) – seul témoignage direct du calvaire et de l’injustice, pour cet artiste en avance sur son temps.
JARDIN DES LETTRES / 6 JUILLET 17H
TITIEN, LA NYMPHE ET LE BERGER (Editions Fage)
de John Berger et Katya Berger Andreadakis
Avec (distribution en cours)
JOHN
« Quelques-uns des livres que j'ai écrits portent sur la peinture et les artistes. Or je ne suis pas historien de l'art, Je suis trop impatient pour cela, je vis trop dans le présent. Quand je veux me rapprocher d'oeuvres d'art du passé, j'en fais des croquis. Il s'agit cependant d'une approche gestuelle, non pas historique. En dessinant, on essaie de toucher, ne serait-ce qu'un instant - comme des enfants qui jouent au loup -, la vision du maître.
Ma fille Katya a grandi entourée de livres d'art. Adulte, elle a voyagé et visité de nombreux musées, d'où elle m'a souvent envoyé des cartes postales. Nous ne parlions pas tant de peinture que de lieux, de films, d'animaux, du langage. Quand elle m'a envoyé sa première carte de Venise, j'ai répondu dans l'espoir qu'elle me réponde à son tour. Elle l'a fait et c'est ainsi que cette histoire a commencé. »
KATYA
Quand je suis allée visiter l'exposition Titien à Venise en 1990, j'ai imaginé le peintre venir en personne à ma rencontre, et je me suis
vue étalée avec le pigment sur une portion de toile. J'ai voulu faire dériver de cette rencontre un dialogue avec John lui qui m'avait
soufflé comment la vie accueille l'art, lui qui savait avec moi que tout nous échappe encore.
GASTON CHAISSAC ET SON DOUBLE ou le coût de l’Angelus
de Gérald Stehr et Didier Goupil
d’après Gaston Chaissac, Correspondances (Editions du Musée de l’Abbaye St Croix les Sables d’Olonne)
Mise en lecture Didier Long
Avec Michel Vuillermoz, sociétaire de la Comédie Française et Didier Brice
L’Angélus est une sonnerie de cloche qui ponctue la journée, au lever, au mitan et à l’orée du soir. Cette correspondance relate les difficultés d’un créateur prolixe dans une situation pécuniaire précaire, à partir d’une question typiquement chaissaquienne : « Quel est le coût de l’Angélus ? ». Écrire et peindre coûte que coûte en dépit de l’incompréhension rencontrée pose cette question fondamentale de la valeur des choses pour l’homme dépouillé, émancipé des préjugés, anti-conformiste. Question qui traverse toute l’œuvre de Chaissac.
COLLEGIALE/ 2 JUILLET 22H
GUSTAVE COURBET, l’enragé
d’ Emmanuel Robert Espalieu
d’après la Correspondance de Gustave Courbet (Flammarion)
Mise en lecture Jean-Luc Revol
(Distribution en cours)
Indépendance d’esprit, engagement politique, conception de l’art et de l’artiste sans compromis : Gustave Courbet fut sans contestation l’un des peintres les plus controversés du XIXe siècle. Un siècle aux couleurs de révolution, de coup d’état et de guerre, un temps instable et contrasté qui façonna le caractère d’un peintre engagé et enragé.
COLLEGIALE/ 3 JUILLET 22H
STAEL A « L’ETAT PUR »
d’après Lettres de Nicolas de Staël (Editions Ides et Calendes)
Adaptation et mise en lecture Bruno Abraham-Kremer
Avec Bruno Abraham-Kremer, Hubertus Biermans, Thierry Balasse
Faire revenir Nicolas de Staël à Grignan, sous ce ciel de Provence dont il partageait l’amour avec René Char, réentendre sa voix unique à travers les lettres qu’ils échangèrent "On apprend à voir les couleurs ici. Je travaille sans cesse et je crois plutôt que la flamme augmente chaque jour et j'espère bien mourir avant qu'elle ne baisse...". Plonger dans la correspondance de Staël depuis ses années de formation jusqu’à ce soir de mars 1955, où il se jette du haut de son atelier à Antibes; en le suivant dans les méandres de sa création entre éclairs et découragements, à coup de foudre et de poings… « On ne peint jamais ce qu’on voit ou croit voir, on peint à mille vibration le coup reçu, à recevoir » ; entrer par effraction dans son monde de ciels et d’eau, de couleurs et de matières incandescentes…« Le cassé-bleu » c’est absolument merveilleux, au bout d’un moment la mer est rouge, le ciel jaune, et les sables violets et puis cela revient à la carte postale de bazar mais ce bazar-là et cette carte je veux bien m’en imprégner jusqu’au jour de ma mort. »
COLLEGIALE/ 4 JUILLET 22H
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5/6 juillet
EUGENE DELACROIX- GEORGE SAND, un rendez-vous manqué
de Claudine et Séverine Vincent
d’après Correspondances d’Eugène Delacroix et George Sand « Le rendez-vous manqué »( Editions de l’Amateur)
Mise en lecture Caroline Huppert
Avec (distribution en cours)
1834. Lorsqu’on commande à Delacroix le portrait de Sand afin d’illustrer ses prochaines parutions littéraires, le peintre et l’écrivain ne se connaissent pas. Un rendez-vous est pris ; mais le modèle fait faux bond à la première séance de pose, en proie à une violente rupture avec son amant du moment, Musset…
Qu’importe ! Ce rendez-vous manqué entre le peintre et l’écrivain est la genèse d’une amitié amoureuse intense, qui durera près de 30 ans…
Et si le fils de famille Eugène n’est pas insensible aux charmes d’Aurore Dupin, c’est bien à George Sand que Delacroix livre son cœur, ses rancoeurs, ses convictions sur la peinture, et son génie.
COLLEGIALE/ 5 JUILLET 22H
VINCENT, PAUL ET THEO, le rendez-vous des génies
de Pierre Tré-Hardy
Mise en lecture Stéphane Hillel
Avec (distribution en cours)
"La peinture est une démarche pour aller de l'ombre à la lumière"
L'histoire commence par un simple rendez-vous. Un rendez-vous dans la "maison jaune", en Arles, où Van Gogh accueillit Gauguin. C'est là que leurs vies a basculé. Là, que la peinture a soudé leur destin dans un tumulte de couleurs et de folie. Van Gogh y a inventé sa peinture avant de s'y trancher l'oreille, précipitant le départ de son ami Gauguin dont il disait : "Paul est un homme qui vient de loin et qui ira loin". Après Arles, Gauguin a navigué jusqu'aux Marquises, pour y planter à jamais ses pinceaux, peu après la fin tragique de Van Gogh, dans un champ de blé. Vincent portait alors sur son coeur une lettre posthume adressée à son frère "Lis mes tableaux, Théo, ils te diront ce que je n'ai pas su vous dire...".
L'Histoire était au rendez-vous. Un rendez-vous qu'ils se sont fixés en octobre 1888 dans la "maison jaune" de Vincent... Le rendez-vous des génies.
COLLEGIALE/ 6 JUILLET 22H
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3/4 juillet
SUZANNE, GERTRUDE, KIKI ET NIKI, ou l’école des insoumises
de Yvan-Jules Bradiloff
Mise en lecture, Jean-Michel Dupuis
Avec Sylvie Audecoeur, Julie Marboeuf, Sally Micaleff et Séverine Vincent
Au travers des correspondances et des récits intimes de quatre femmes liée à l’art, Suzanne Valadon – peintre, Gertrude Stein – collectionneuse d’art, Kiki de Montparnasse –modèle, Niki de Saint Phalle artiste plasticienne, nous parcourons plus d’un siècle de courants picturaux aussi divers que l’impressionnisme, le cubisme, le surréalisme et l’art contemporain. Quatre fortes personnalités liées par le même combat : la double difficulté d’être artiste et femme!
COLLEGIALE/ 3 JUILLET 19H
PASCIN, « LE PRINCE DE MONTPARNASSE »
d’après la correspondance inédite de pascin
Mise en lecture Bruno Abraham-Kremer
Adaptation et interprétation Corine Juresco et Bruno Abraham-Kremer
Héritier de Toulouse Lautrec, peintre de la satire sociale et des bordels, Julius Mordecaï Pincas, dit pascin (sans majuscule, il y tient !), devient rapidement l’un des Princes de Montparnasse. De la Rotonde à Pigalle, il se lie avec Mac Orlan et Salmon, croise Hemingway, Modigliani, Foujita, Soutine ou Kisling, aux côtés desquels il deviendra l’un des maîtres de l’Ecole de Paris. Coiffé de son éternel petit chapeau melon, il règne aussi parmi les femmes qui les entourent : modèles, danseuses, prostituées, aventurières, ou peintres elles-mêmes. Libre, dandy et voyou, réfractaire à toutes théories artistiques, c’est dans un atelier où elle pose nue qu’il rencontre celle qui deviendra le grand amour de sa vie : Lucie.
La « grande guerre » les sépare. Ils se marient chacun de leur côté, mais ne parviennent pas à renoncer l’un à l’autre…
À travers leur correspondance passionnée, nous pénétrons leur vie de bohême, « folle » comme ces années-là, où artistes français et étrangers se mêlent, partageant, ateliers, modèles et questionnements sur l’art… dans une fête homérique et sans fin !
COLLEGIALE/ 4 JUILLET 19H
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3/4 juillet
L’ANGUISSOLA ET MICHEL-ANGE, lettre d’amour imaginaire
D’Anne Delbée
Mise en lecture Anne Delbée
Avec Cyrielle Clair et François Beaulieu, Sociétaire honoraire de la Comédie Française
À partir de la rencontre historique qui eut lieu entre Sofonisba Anguissola, âgée d’une vingtaine d’année, et de Michel-Ange, alors proche de ses quatre-vingts ans, Anne Delbée imagine les lettres d’amour (inspirées des poèmes et lettres de Michel-Ange) que l’Anguissola, jusqu’à sa mort, rédige comme un journal secret et un dialogue de l’Invisible avec Michel-Ange.
COLLEGIALE/ 5 JUILLET 19H
SALVADOR DALI à Salvador Dali
D’après Salvador Dali, lettre ouverte à Salvador Dali ( Albin Michel)
Mise en lecture Sally Micaleff
Avec Rosy de Palma (sous réserve)
«Excellentissime Salvador Dali, Vous veniez d'arriver à New York au moment où l'influence surréaliste déferlait même à l'intérieur des plus luxueuses devantures de magasin. Le plus grand et le plus fameux vous avait demandé de « théâtraliser » vos idées surréalistes pour l'étonnement et la stupéfaction de la rue. Vous aviez accepté de montrer, pour la première fois, le vrai et unique Dali surréaliste Vous et Gala, vous aviez passé toute une nuit à confectionner probablement l'ensemble d'objets hétéroclites le plus insolite qui ait jamais été vu. Le jour suivant, l'attroupement arrêta la houle des piétons new-yorkais, ce qui décida le directeur du magasin à modifier votre oeuvre en la minimisant. Au lieu des mannequins en cire recouverts de poussière et de nécrologie, il remit à leur place les mannequins tout neufs en papier mâché, antipathiques et au nez retroussé. Dali monte se plaindre au gérant du magasin. On lui répond que, ayant été déjà payé par un chèque très substantiel, et à cause de l'attroupement, on avait été obligé de supprimer certaines des élucubrations trop provocantes. Dali demande alors qu'on enlève son nom de l'étalage. On lui dit « Non ». Au lieu d’engager une discussion, à travers les avocats, Dali descend, pénètre dans la vitrine à coups de pied démolit et renverse tous. »
COLLEGIALE/ 6 JUILLET 19H
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3/4/5 juillet
Mise en lecture Christophe Correia
QUI EST BRUNO SCHULZ ?
de Gérald Stehr et Didier Goupil
Avec Dominique Labourier, Samuel Labarthe, Claude Evrard
MARIA CRAIPEAU
Je m’appelle Maria Craipeau… journaliste, femme de lettres, et traductrice des lettres perdues et retrouvées de Bruno Schulz, dont je peux dire que j’ai été son amie…
LE JUGE
Donc, vous qui l’avez bien connu, pourriez-vous nous dire dans quelles circonstances vous l’avez rencontré ?
MARIA CRAIPEAU
Lorsque j’étais petite fille, il était peintre et professeur de dessin dans sa ville natale… Drohobitz. Tout commence, pour Bruno Schulz, en 1893 à Drohobitz dans la boutique d’un drapier et tout finit à Drohobitz, en 1942, d’une balle dans la nuque.
LE JUGE
Mais qui est réellement Bruno Schulz ?
JARDIN DES LETTRES / 3 JUILLET 17H
VOUS M’AVEZ ECRIT…
de Karine Tabet
Avec Lara Suyeux, Séverine Ferrer, Emmanuelle Rivière, Dominique Labourier
Giulia, en prison depuis sept ans, va bientôt sortir. Les années ont passé, mais rien n’a changé. Sommeille toujours en elle la même révolte, la même angoisse et la même solitude. Jusqu’au jour où elle reçoit la lettre d’une mystérieuse inconnue, Rachèle, qui lui propose de partager « leur attente ». mais qu’attend Rachèle ? Qu’est-elle véritablement ? Que cache-t-elle derrière une vie si bien rangée ? A travers leur correspondance deux femmes vont rompre leur solitude et faire un « rêve magnifique »…
JARDIN DES LETTRES / 4 JUILLET 17H
L’ELEPHANT ET LA COLOMBE, Frida Kahlo et Diego Rivera
de Céline Monsarrat
Avec Lara Suyeux, Séverine Ferrer, Emmanuelle Rivière et Jacques Frantz
C'est la rencontre de deux personnalités hors du commun qui ont marqué leur siècle et qui ont repeint leur Mexique aux couleurs de leurs idéaux.
La passion qu'ils partageront pendant plus de vingt ans les emportera dans une tempête sentimentale et picturale.
"L'art de Frida Kahlo est un ruban autour d'une bombe"…André Breton
JARDIN DES LETTRES / 5 JUILLET 17H
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3/4/5 juillet
CHER DIEGO, QUIELA T’EMBRASSE
d’Elena Poniatowska ( Actes Sud)
Avec Claire Chazal
Diego Rivera vient à Paris avant la Grande Guerre, où il rencontre Angelina Beloff, russe et peintre elle aussi. Ils vivent ensemble durant dix ans, à une époque où Paris représentait aux yeux de nombreux artistes un centre culturel important et enrichissant. Puis au terme de ces dix années de vie commune, années d’espoir et de création, mais aussi de guerre et de misère, Diego Rivera retourne au Mexique où Angelina Beloff devait le rejoindre, dès que les possibilités économiques le lui permettraient, mais il ne donne plus signe de vie.
JARDIN DES LETTRES / 3 JUILLET 12H
LETTRES SUR CEZANNE DE RILKE
(Seuil, Traduit par Philippe Jaccottet)
Avec Jacques Frantz
Lors de l’automne 1907 le jeune poète Rilke venu à Paris afin de compléter sa monographie consacrée à Rodin, découvre au Salon d’Automne la peinture de Cézanne, et ne cesse jour après jour de s’y rendre pour mieux recueillir la leçon du peintre. Il n'hésite pas à avouer dans ses fragments de lettres adressés à sa femme, le sculpteur Clara Westhoff, combien il est difficile d'écrire sur l'art et particulièrement sur celui de Cézanne dont «l'objectivité sans limites» va jusqu'à décourager parfois son analyse.
JARDIN DES LETTRES /4 JUILLET 17H
PRIX SEVIGNE 2007
JOSEPH ROTH, LETTRES CHOISIES (1911-1939), (Ed Seuil)
(distribution en cours)
Depuis trois ans, le festival est partenaire du Prix Sévigné qui couronne chaque année la publication d’une correspondance inédite. Le prix 2007 a été attribué à Stéphane Pesnel pour JOSEPH ROTH, LETTRES CHOISIES (1911-1939)
En même temps qu’elles brossent un tableau de la vie littéraire allemande dans l’entre-deux guerres, rapidement assombrie par l’émergence du national-socialisme, les Lettres choisies de Joseph Roth, permettent de suivre la genèse des grandes œuvres de l’auteur. Depuis les confins de l’Empire austro-hongrois jusqu’à l’exil parisien, on suit les pas d’un écrivain qui demeure tout à la fois célèbre et insuffisamment connu. C’est que le roman auquel il doit principalement sa popularité, La Marche de Radetzky, a éclipsé certaines facettes d’une œuvre extrêmement variée, parfois paradoxale.
JARDIN DES LETTRES / 5 JUILLET 17H
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6 juillet
ELISABETH VIGEE-LEBRUN
Adaptation Evelyne Lever
Avec Fanny Cottençon (sous réserve)
Elisabeth Vigée-Lebrun commença sa carrière à quinze ans, vers 1770. Portraitiste magnifiquement douée, elle fut contrainte à l’exil pendant la Révolution française. Elle voyagea alors dans tous les pays d’Europe et peignit, comme elle en eut toujours le goût, des femmes dont elle sut chaque fois percevoir la beauté.
JARDIN DES LETTRES / 6 JUILLET 12H
EGON SHIELE EN PRISON (sous réserve)
(Editions La fosse aux ours)
Avec Laurent Boyer (sous réserve)
Pour une sombre histoire d’atteinte aux bonnes mœurs, pour un tableau, le jeune peintre Egon Schiele se retrouve en prison. Arthur Roessler, critique d’art qui fut le premier à reconnaître le génie d’Egon Schiele, à l’introduire auprès des collectionneurs, à soutenir son travail contre vents et marées, compose ces lettres (qui peuvent laisser croire qu’elles seraient écrites de la main de Schiele lui-même) – seul témoignage direct du calvaire et de l’injustice, pour cet artiste en avance sur son temps.
JARDIN DES LETTRES / 6 JUILLET 17H
TITIEN, LA NYMPHE ET LE BERGER (Editions Fage)
de John Berger et Katya Berger Andreadakis
Avec (distribution en cours)
JOHN
« Quelques-uns des livres que j'ai écrits portent sur la peinture et les artistes. Or je ne suis pas historien de l'art, Je suis trop impatient pour cela, je vis trop dans le présent. Quand je veux me rapprocher d'oeuvres d'art du passé, j'en fais des croquis. Il s'agit cependant d'une approche gestuelle, non pas historique. En dessinant, on essaie de toucher, ne serait-ce qu'un instant - comme des enfants qui jouent au loup -, la vision du maître.
Ma fille Katya a grandi entourée de livres d'art. Adulte, elle a voyagé et visité de nombreux musées, d'où elle m'a souvent envoyé des cartes postales. Nous ne parlions pas tant de peinture que de lieux, de films, d'animaux, du langage. Quand elle m'a envoyé sa première carte de Venise, j'ai répondu dans l'espoir qu'elle me réponde à son tour. Elle l'a fait et c'est ainsi que cette histoire a commencé. »
KATYA
Quand je suis allée visiter l'exposition Titien à Venise en 1990, j'ai imaginé le peintre venir en personne à ma rencontre, et je me suis
vue étalée avec le pigment sur une portion de toile. J'ai voulu faire dériver de cette rencontre un dialogue avec John lui qui m'avait
soufflé comment la vie accueille l'art, lui qui savait avec moi que tout nous échappe encore.