Après Shakespeare, Eugène Labiche
Le château de Grignan où vécut la Marquise de Sévigné
Eugène Labiche, pourtant grand dramaturge, n’avait pas encore été invité au Château de Grignan dont l’hôte 2007, William Shakespeare, a été fort bien accueilli avec 25.000 spectateurs pour la pièce Mesure pour mesure, montée par Adel Hakim. Après cette belle rencontre, l’idée de prolonger un peu la collaboration avec Adel Hakim et le Théâtre des Quartiers d’Ivry s’est imposée. Mais à condition de changer radicalement de registre.
C’est ainsi que le choix s’est porté sur La Cagnotte, une pièce -agrémentée de couplets- qui n’exalte certes pas ce qu’il y a de plus sublime chez l’homme, mais, comme souvent dans les comédies ne se refuse pas le plaisir d’exalter la médiocrité.
Il s’agit et c’est facile d’égratigner la profonde bêtise du petit bourgeois de l’époque mais la pièce conserve en notre temps toute sa verdeur, grâce à la virtuosité dans une mécanique théâtrale, parfaitement rodée chez Labiche.
Quoi qu’il en soit le rire triomphe, même si parfois le spectateur se sent un peu froissé de se reconnaître au passage dans ces personnages un peu falots et souvent étriqués qui vont monter à Paris pour y dépenser l’argent de la Cagnotte constituée tout au long de parties de cartes.
Restaurant d’abord, des achats ensuite, puis espoir de rencontres dans quelque club dont on attend la réalisation de désirs et fantasmes. Et quel plaisir de rentrer au pays ensuite !
Le petit bourgeois de Labiche est blindé de certitudes et de clichés et croit avoir réponse à tout même s’il donne souvent l’impression de frôler la catastrophe.
Chez Labiche le très grand rencontre le tout petit dans une étonnante démesure. Mais dans La Cagnotte on ne frôle que le tout petit aux abords d’un vaudeville d’une remarquable efficacité. La pièce s’organise autour de tables et de chaises qui s’agitent en ballet et transforment l’espace en l’animant. «Dans leurs délires, lorsqu’ils se prennent pour des dieux de l’Olympe ou pour des héros de la Nation, les personnages monteront sur les tables. Cela leur donnera de la hauteur. » (Adel Hakim). Jacqueline Aimar
Du 8 juillet au 23 août,
Réservations04 75 91 83 65
C’est ainsi que le choix s’est porté sur La Cagnotte, une pièce -agrémentée de couplets- qui n’exalte certes pas ce qu’il y a de plus sublime chez l’homme, mais, comme souvent dans les comédies ne se refuse pas le plaisir d’exalter la médiocrité.
Il s’agit et c’est facile d’égratigner la profonde bêtise du petit bourgeois de l’époque mais la pièce conserve en notre temps toute sa verdeur, grâce à la virtuosité dans une mécanique théâtrale, parfaitement rodée chez Labiche.
Quoi qu’il en soit le rire triomphe, même si parfois le spectateur se sent un peu froissé de se reconnaître au passage dans ces personnages un peu falots et souvent étriqués qui vont monter à Paris pour y dépenser l’argent de la Cagnotte constituée tout au long de parties de cartes.
Restaurant d’abord, des achats ensuite, puis espoir de rencontres dans quelque club dont on attend la réalisation de désirs et fantasmes. Et quel plaisir de rentrer au pays ensuite !
Le petit bourgeois de Labiche est blindé de certitudes et de clichés et croit avoir réponse à tout même s’il donne souvent l’impression de frôler la catastrophe.
Chez Labiche le très grand rencontre le tout petit dans une étonnante démesure. Mais dans La Cagnotte on ne frôle que le tout petit aux abords d’un vaudeville d’une remarquable efficacité. La pièce s’organise autour de tables et de chaises qui s’agitent en ballet et transforment l’espace en l’animant. «Dans leurs délires, lorsqu’ils se prennent pour des dieux de l’Olympe ou pour des héros de la Nation, les personnages monteront sur les tables. Cela leur donnera de la hauteur. » (Adel Hakim). Jacqueline Aimar
Du 8 juillet au 23 août,
Réservations04 75 91 83 65