« corps à corps » par Nathalie Roussel
Issue d‚une jeune génération d‚artistes qui s‚exprime au travers de divers médiums, Nathalie Roussel développe une démarche qui s‚attache principalement à révéler tout ce qui fait le liant entre les choses vivantes. L‚eau, l‚air, le mouvement: elle extrait des éléments vitaux et moteurs de la nature sous un angle persistant, à partir d‚un langage qui utilise plusieurs techniques - images vidéos, sculptures extra-muros, installations in situ?-. En résultent des productions qui renvoient à un questionnement profond sur la biologie du corps. Ainsi, avec une extrême sensibilité, elle observe tout ce qui échappe à un ?il non attentif à l‚essence même de ce qui nous entoure : s‚en dégage un rythme, une fluidité qu‚elle réinvente, revisite, et transmet au travers de vidéos ralenties, travaillées au montage avec des variations de rythme ou de direction afin d‚inoculer la mémoire visuelle d‚une sensation.
Native d‚Ile-de-France et issue de la région Haute-Normandie où elle a étudié et exposé, Nathalie Roussel a effectué plusieurs résidences dans des sites excentrés de l‚effervescence urbaine. De celles-ci, elle a extrait une relation quasiment dépendante face au site dans lequel elle intervient. Cela se traduit, dans sa pratique actuelle, par une communication ténue entre les matières qu‚elle usite pour produire ses créations et les aménager, les mettre en scène au sein de l‚aire d‚exposition qui lui est allouée. Travaillant en lien direct avec cette zone d‚accueil, elle en ressent la topographie, la mémoire, les usages, l‚économie et les mystères afin d‚en être imprégnée.
A l‚origine inspirée par les rythmes et mouvements de l‚eau, la démarche de Nathalie Roussel offre une vision organique de la matière qu‚elle aborde. Ses créations sont le reflet d‚un environnement paysager qu‚elle scrute et analyse, s‚approprie et revisite avec des codes de fonctionnement reliés à des mécanismes vitaux: le souffle, la pulsation. Elle réalise ainsi un travail sur des fondamentaux tels que la matière, l‚existant, l‚éphémère, le cycle, le mouvement, le temps. Ensuite, gestation et restitution poursuivent avec cette même intention : extraire l‚essentiel, perturber la perception dans la réception d‚?uvres variées et d‚échelles diversifiées qui, quoiqu‚il en soit, dépassent largement du cadre de vision normalisée du spectateur. A la manière de Giuseppe Penone, elle estime que « pour réaliser la sculpture, il faut que le sculpteur se couche, s‚étende par terre en se laissant lentement doucement et sans hâte glisser ». Son travail se veut comme une excroissance de la matière, un prolongement du sol..que l‚artiste ressent et partage à travers ses diverses installations in situ. Ces dernières s‚épanouissent librement et prennent le pas sur l‚installation pour devenir une ?uvre à double auteurs : la nature et elle. Saisissant des gestes simples tel que le glisser d‚une brindille d‚herbes dans ses propres mains (Grass , 2005), à l‚aide de l‚outil vidéo Nathalie Roussel génère un rendu similaire à la macrophotographie, mais filmé sous un angle propre à créer du Beau là où le dérisoire opère.
Délicat, sensible, harmonieux, le travail de cette jeune artiste plasticienne s‚inscrit dans la nature comme s‚il en était le révélateur, et offre ainsi une nouvelle étape de lecture, un degré de ressenti infiniment intime. [« Nathalie Roussel créé des oeuvres qui ont une présence, une pulsation qui nous relie à notre propre rythmicité intérieure. Ouvrant sur la multiplicité des manifestations du vivant, son regard s‚exerce en permanence sur de petites choses (?). Liant infiniment petit et infiniment grand ses oeuvres nous communiquent le sens de la durée ».(S.Carrayrou)].
Dans le cadre de l‚exposition consacrée au travail de Nathalie Roussel, un ensemble de créations a été réfléchi et produit spécifiquement pour celle-ci et en lien direct avec le territoire sur lequel il est organisé. L‚artiste a travaillé avec des partenaires du Plateau d‚Hauteville-Lompnes: l‚ONF (l‚Office Nationale des Forêts), la MFR (Maison Familiale et Rurale), la menuiserie M3D et la scierie Lyaudet de cormaranche-en-bugey. En résultent des productions inédites intégrées totalement à une démarche d‚appropriation et d‚expérimentation de la matière inhérente aux richesses naturelles environnantes (écorces de bois, troncs..). Cette manifestation offre une sélection dans la variété d‚?uvres créées par cette jeune plasticienne : sculptures naturelles, vidéos, installations.
Jusqu'au 9 mars 2008
Centre d'art contemporain de Lacoux
01110 Hauteville-Lompnes
Tél. 33(0)4 7435 2561
http://www.centre-art-lacoux.com
Horaires d'ouverture :
mercredis et week-ends, 11h-17h30.
Abonnez-vous à Sortir ici et ailleurs
Native d‚Ile-de-France et issue de la région Haute-Normandie où elle a étudié et exposé, Nathalie Roussel a effectué plusieurs résidences dans des sites excentrés de l‚effervescence urbaine. De celles-ci, elle a extrait une relation quasiment dépendante face au site dans lequel elle intervient. Cela se traduit, dans sa pratique actuelle, par une communication ténue entre les matières qu‚elle usite pour produire ses créations et les aménager, les mettre en scène au sein de l‚aire d‚exposition qui lui est allouée. Travaillant en lien direct avec cette zone d‚accueil, elle en ressent la topographie, la mémoire, les usages, l‚économie et les mystères afin d‚en être imprégnée.
A l‚origine inspirée par les rythmes et mouvements de l‚eau, la démarche de Nathalie Roussel offre une vision organique de la matière qu‚elle aborde. Ses créations sont le reflet d‚un environnement paysager qu‚elle scrute et analyse, s‚approprie et revisite avec des codes de fonctionnement reliés à des mécanismes vitaux: le souffle, la pulsation. Elle réalise ainsi un travail sur des fondamentaux tels que la matière, l‚existant, l‚éphémère, le cycle, le mouvement, le temps. Ensuite, gestation et restitution poursuivent avec cette même intention : extraire l‚essentiel, perturber la perception dans la réception d‚?uvres variées et d‚échelles diversifiées qui, quoiqu‚il en soit, dépassent largement du cadre de vision normalisée du spectateur. A la manière de Giuseppe Penone, elle estime que « pour réaliser la sculpture, il faut que le sculpteur se couche, s‚étende par terre en se laissant lentement doucement et sans hâte glisser ». Son travail se veut comme une excroissance de la matière, un prolongement du sol..que l‚artiste ressent et partage à travers ses diverses installations in situ. Ces dernières s‚épanouissent librement et prennent le pas sur l‚installation pour devenir une ?uvre à double auteurs : la nature et elle. Saisissant des gestes simples tel que le glisser d‚une brindille d‚herbes dans ses propres mains (Grass , 2005), à l‚aide de l‚outil vidéo Nathalie Roussel génère un rendu similaire à la macrophotographie, mais filmé sous un angle propre à créer du Beau là où le dérisoire opère.
Délicat, sensible, harmonieux, le travail de cette jeune artiste plasticienne s‚inscrit dans la nature comme s‚il en était le révélateur, et offre ainsi une nouvelle étape de lecture, un degré de ressenti infiniment intime. [« Nathalie Roussel créé des oeuvres qui ont une présence, une pulsation qui nous relie à notre propre rythmicité intérieure. Ouvrant sur la multiplicité des manifestations du vivant, son regard s‚exerce en permanence sur de petites choses (?). Liant infiniment petit et infiniment grand ses oeuvres nous communiquent le sens de la durée ».(S.Carrayrou)].
Dans le cadre de l‚exposition consacrée au travail de Nathalie Roussel, un ensemble de créations a été réfléchi et produit spécifiquement pour celle-ci et en lien direct avec le territoire sur lequel il est organisé. L‚artiste a travaillé avec des partenaires du Plateau d‚Hauteville-Lompnes: l‚ONF (l‚Office Nationale des Forêts), la MFR (Maison Familiale et Rurale), la menuiserie M3D et la scierie Lyaudet de cormaranche-en-bugey. En résultent des productions inédites intégrées totalement à une démarche d‚appropriation et d‚expérimentation de la matière inhérente aux richesses naturelles environnantes (écorces de bois, troncs..). Cette manifestation offre une sélection dans la variété d‚?uvres créées par cette jeune plasticienne : sculptures naturelles, vidéos, installations.
Jusqu'au 9 mars 2008
Centre d'art contemporain de Lacoux
01110 Hauteville-Lompnes
Tél. 33(0)4 7435 2561
http://www.centre-art-lacoux.com
Horaires d'ouverture :
mercredis et week-ends, 11h-17h30.
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