Hélène Grimaud : " L'harmonie, en musique, c'est ce qui gouverne nos actions de tous les jours ". Interview du BSCNEWS.FR

Hélène Grimaud la décrit comme une évidence, cette rencontre avec Sol Gabetta. Un coup de foudre musical, amical. Le duo charismatique, au piano et violoncelle, de ces deux artistes internationales nous le fait toucher du doigt. (Propos recueillis par Laureline Amanieux - BSCNEWS.FR)


Hélène Grimaud © DR
En musique, Hélène Grimaud et Sol Gabetta nous apprennent le verbe « illimiter » : il n'existe pas dans notre langue, c'est pour ça que leur jeu harmonieux l'a inventé. Quand une même émotion les emporte, c'est un envol à deux. Pour l'auditeur, cette harmonie l'apaise, le réconcilie avec le monde, le soulève hors de sa propre mélancolie pour toucher les contours d'une extase. Comme une évidence.

Comment s'est passée votre rencontre avec la violoncelliste argentine Sol Gabetta ?
Ce qu'il y a de plus joli dans cette histoire, c'est qu'elle n'était pas prévue. Et rien ne nous facilitait la tâche. Cela a été un très beau moment de liberté partagée, musicalement et au niveau de la détermination qu'il a fallue pour que ce projet voie le jour. C'est difficile à décrire, ça a été léger, intense, brillant, tout à la fois. Ce sont deux concerts à Gstaad, qui nous ont donné envie de prolonger ces moments en enregistrant le programme.

Dans votre premier livre Variations sauvages, vous avez parlé de votre amour du violoncelle et vous racontez un souvenir à 7 ans, lorsque vous auriez pu choisir cet instrument à la place du piano. Dans ce duo, est-ce que votre passion pour cet instrument peut s'épanouir pleinement aujourd'hui ?
Je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles je semble jouer plus souvent avec des violoncellistes qu'avec des violonistes. C'est vrai, j'ai toujours adoré cet instrument, la chaleur de sa tessiture, le fait que c'est lui qui se rapproche le plus de la voix humaine, à mon sens. Si je n'avais pas été pianiste, c'est certainement celui que j'aurais choisi.

A propos de votre rencontre, on a la sensation d'une évidence comme dans le récit de Montaigne sur l'amitié, lorsqu'il rencontre un autre écrivain La Boétie. Il dit que leurs âmes se « fondent l'une en l'autre dans une union si totale qu'elles effacent la couture qui les a jointes et ne la retrouvent plus... ».
C'est parfait comme image, c'est la sensation de faire un avec l'autre, sans rien compromettre de ce qu'on est.

Retrouver l'intégralité de l'interview sur le site de BSCNEWS.FR


Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 30 Novembre 2012 à 19:43 | Lu 628 fois
Pierre Aimar
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