Henri Barande, Nice to be dead, aux Beaux-arts de Paris jusqu'au 7 mai 2011

Les Beaux-arts de Paris accueillent, dans les galeries d’exposition du quai Malaquais, la première exposition en France d’Henri Barande, artiste français né à Casablanca et vivant à Lausanne.


H. Barande © F. Bertin
Cette institution, lieu de transmission ayant toujours témoigné d’une grande liberté et singularité, devient, pendant quelques semaines, l’écrin d’une oeuvre à part qui s’est construite hors du système. Longtemps dans le silence, celle-ci est enfin révélée au public français. L’artiste propose une vingtaine de peintures, toutes de même hauteur (2,15 m), assemblées de façon éphémère en diptyques ou triptyques dans une présentation qu’il définit comme installation in situ.

Le titre de l’exposition: Nice To Be Dead fait référence à la chanson d’Iggy Pop, à ce fameux hymne à la joie et à la jeunesse: «Nice to be dead, nice to be underground!...». La représentation de la mort est en effet exprimée et pensée par Henri Barande de manière distante, neutre et jubilatoire. En outre, le terme underground prend tout son sens dans le rapport à l’oeuvre.

Homme de culture, passionné de philosophie et de littérature, il crée ses images à partir de ses propres dessins et photographies, mais se saisit également du monde pour le traiter comme document. Il puise ainsi ses motifs dans l’histoire de l’art, l’histoire de l’humanité et celle de ses écritures. Parmi ces milliers d’images, certaines sont choisies pour être agrandies.

L’oeuvre originale est projetée sur la toile et ses couleurs reconstituées en peinture acrylique sont posées manuellement. La facture lisse (aucune trace de pinceau n’est perceptible) crée un effet inattendu de tissus sérigraphiés. Les figures, exemptes de matérialité, s’apparentent à des empreintes. Les tableaux étant juxtaposés bord à bord dans une seule ligne qu’il imagine sans fin, des éléments figuratifs à la limite de l’abstraction jouxtent des éléments abstraits à la limite d’une figuration : corps, crânes, figures animales, vanités, icônes, textes, traces, motifs de toutes sortes, hyperréalistes ou pixelisés, monochromes purs…

www.henribarande.com

Beaux-arts de Paris, l’école nationale supérieure
Galeries d’exposition
13, quai Malaquais. 75006 Paris
— Accès
Métro ligne 4: Saint-Germain-des-Prés
Bus: 24-27-39-63-70-86-87-95-96
— Contact:
T. +33 1 47 03 50 00
www.beauxartsparis.fr
— Jusqu’au 07 mai 2011
— Horaires
Du mardi au dimanche, de 13h à 19h
— Tarif: Entrée libre

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 22 Avril 2011 à 13:38 | Lu 729 fois
Pierre Aimar
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