Hommage d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, à Claudio Abbado

Avec Claudio Abbado, c’est un immense artiste et un homme d’une rare qualité d’âme.


Nombreuses sont les villes de musique qui pleurent la disparition de celui qu’on a souvent appelé « le nouveau Toscanini ». Milan, sa ville natale dont il dirigea la Scala ; Vienne, où il se forma ; Berlin, où il succéda à Karajan à la tête de l’Orchestre philharmonique ; Paris, où l’appelait son ami Pierre Boulez.

Abbado, le meilleur rossinien et en même temps le sublime interprète de Mahler, avait tracé un chemin personnel où vocation artistique et esprit missionnaire se conjuguaient harmonieusement. Cette synthèse secrète de la sensibilité et de l’action expliquent son charisme et ce pouvoir étonnant qu’il exerçait sur le public comme sur les musiciens.

Pour cet humaniste cultivé et amoureux de la modernité, la musique avait un rôle capital à jouer.
Construire l’Europe de la musique, rajeunir les formations et former au métier de musicien d’orchestre, développer la pratique de la musique de chambre, intéresser tous les publics, favoriser le dialogue des arts, propager la musique contemporaine, autant de missions qui l’auront habité jusque dans la maladie.
Depuis 1978, date de la fondation de l’Orchestre des Jeunes de la Communauté européenne, il avait construit de nouveaux lieux, imaginé de nouveaux rendez-vous : Orchestre des Jeunes et Orchestre de chambre Gustav Mahler, Orchestre du Festival de Lucerne, Festival de musique contemporaine et Concours international de composition de Vienne, Festival de Pâques de Salzbourg.
Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 20 Janvier 2014 à 21:18 | Lu 90 fois
Pierre Aimar
Dans la même rubrique :