Hugo Pernet © Allumette, dessin numérique, 2020
Pour son exposition d’été, La BF15 a le plaisir de présenter Winter Tale, un ensemble de productions récentes d’Hugo Pernet qui convoque “ des figures et sujets clairement ancrés dans le romantisme noir : chevaux, orages, relations familiales torturées, sépultures, lunes pleines, montagnes sombres, chromatisme glacé vieux rose et vert bleuté. On croirait presque entendre le vent hurler haut sur les landes de bruyère. Mais le verbe relier n’est probablement pas approprié ici. Il faudrait plutôt dire qu’un univers existe entre ces peintures comme une nappe de synthétiseur, ou au-dessus, et très probablement au-dessous aussi, puisque dans leur composition, les sujets dépassent un peu vers le bas, dans un geste sculptural qui crée un hors-champ au pied des tableaux.
Cet univers s’est imposé à l’artiste, comme il le suggère lorsqu’il se dépeint en sujet passif, agi par « quelque chose qui pousse tout seul » de sorte que « la série s’est créée de tableaux en tableaux ». On se souvient que la modernité a largement moqué les théories de l’inspiration, pour les représentations folkloriques de l’artiste dont elles étaient porteuses : l’idée d’être sous l’emprise d’une force irrationnelle extérieure à la conscience avait mauvaise presse (ce qui explique peut-être le rejet dont le surréalisme a longtemps souffert). Mais plutôt qu’à un monde magique où les divinités ou l’inconscient murmurent directement leur dictée à l’oreille des poètes, il se pourrait que le terme d’« inspiration » renvoie à ce principe simple : l’autonomie des formes (et ce qu’elle produit quand on la laisse agir).” Jill Gasparina, extrait de Rachel, exposition galerie Semiose, project space, Paris 2019
D’abord peintre minimaliste et appropriationniste, j’ai lentement appris à me laisser emporter. Chaque peinture est la seule peinture qu’on puisse faire : si elle fonctionne, c’est qu’il n’y a pas d’autre chemin à emprunter. Pris dans un courant de baïne, il ne faut pas opposer de résistance. On me récupérera au large de la côte. Hugo Pernet
La BF15 espace d'art contemporain
11 quai de la Pêcherie
69001 Lyon
T/F 33 (0)4 78 28 66 63
www.labf15.org
Inauguration en présence de l’artiste jeudi 11 juin de 11h à 20h
Jauge de 10 personnes maximum / port du masque souhaité
Ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h
Cet univers s’est imposé à l’artiste, comme il le suggère lorsqu’il se dépeint en sujet passif, agi par « quelque chose qui pousse tout seul » de sorte que « la série s’est créée de tableaux en tableaux ». On se souvient que la modernité a largement moqué les théories de l’inspiration, pour les représentations folkloriques de l’artiste dont elles étaient porteuses : l’idée d’être sous l’emprise d’une force irrationnelle extérieure à la conscience avait mauvaise presse (ce qui explique peut-être le rejet dont le surréalisme a longtemps souffert). Mais plutôt qu’à un monde magique où les divinités ou l’inconscient murmurent directement leur dictée à l’oreille des poètes, il se pourrait que le terme d’« inspiration » renvoie à ce principe simple : l’autonomie des formes (et ce qu’elle produit quand on la laisse agir).” Jill Gasparina, extrait de Rachel, exposition galerie Semiose, project space, Paris 2019
D’abord peintre minimaliste et appropriationniste, j’ai lentement appris à me laisser emporter. Chaque peinture est la seule peinture qu’on puisse faire : si elle fonctionne, c’est qu’il n’y a pas d’autre chemin à emprunter. Pris dans un courant de baïne, il ne faut pas opposer de résistance. On me récupérera au large de la côte. Hugo Pernet
La BF15 espace d'art contemporain
11 quai de la Pêcherie
69001 Lyon
T/F 33 (0)4 78 28 66 63
www.labf15.org
Inauguration en présence de l’artiste jeudi 11 juin de 11h à 20h
Jauge de 10 personnes maximum / port du masque souhaité
Ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h