Rubens, Tomyris et la tête de Cyrus le Grand
Il Tigrane (nouvelle production)
Alessandro Scarlatti
Opéra séria en 3 actes Livret de D. Lalli
Créé au San Bartolomeo de Naples, le 16 février 1715
Direction musicale Gilbert Bezzina
Mise en scène, décors, costumes et lumières Gilbert Blin
Collaborateur à la mise en scène Lubor Cukr
Collaborateur aux décors et aux lumières Rémy-Michel Trotier
Assistant aux costumes Mickaël Bouffard
Avec
Tomiri Olga Pasichnyk
Tigrane Flavio Ferri-Benedetti
Meroe Yulia van Doren
Policare Jose Lemos
Doraspe Anicio Zorzi Giustiniani
Dorilla Mireille Lebel
Orcone Douglas Williams
Oronte
Ensemble baroque de Nice, Directeur Gilbert Bezzina
Choeur de l’Opéra de Nice, Direction Giulio Magnanini
Les dates
Juin 2012
Vendredi 1 à 20h
Dimanche 3 à 15h
Mardi 5 à 20h
Alessandro Scarlatti
Opéra séria en 3 actes Livret de D. Lalli
Créé au San Bartolomeo de Naples, le 16 février 1715
Direction musicale Gilbert Bezzina
Mise en scène, décors, costumes et lumières Gilbert Blin
Collaborateur à la mise en scène Lubor Cukr
Collaborateur aux décors et aux lumières Rémy-Michel Trotier
Assistant aux costumes Mickaël Bouffard
Avec
Tomiri Olga Pasichnyk
Tigrane Flavio Ferri-Benedetti
Meroe Yulia van Doren
Policare Jose Lemos
Doraspe Anicio Zorzi Giustiniani
Dorilla Mireille Lebel
Orcone Douglas Williams
Oronte
Ensemble baroque de Nice, Directeur Gilbert Bezzina
Choeur de l’Opéra de Nice, Direction Giulio Magnanini
Les dates
Juin 2012
Vendredi 1 à 20h
Dimanche 3 à 15h
Mardi 5 à 20h
L’argument… et la mise en scène. Propos du metteur en scène Gilbert Blin
« Mon travail part d’abord du livret original publié en 1715 à l’occasion de la création de Tigrane à Naples. Présentée au Théâtre San Bartolomeo, Il Tigrane est une oeuvre qui se distingue des autres opéras de Scarlatti par une histoire originale et très théâtrale. Intrigue de palais par excellence, l’action n’est pas typique de l’opera seria telle que nous le connaissons, car elle est pleine de rebondissements et de scènes de foule. La mise en scène de l’ouvrage conservera ce foisonnement et tentera de suivre ce rythme enlevé…
Cette comédie héroïque se déroule dans un orient lointain et fantastique : la Scythie, où se croisent des personnages venus des quatre coins de l’Orient. Tigrane, prince que l’on croit originaire d’Arménie, est devenu le général en chef des armées de la reine des Massagètes, Tomiri. La souveraine se croit amoureuse du prince, alors qu’elle n’éprouve en fait qu’une tendresse légitime de…mère. En effet, Tigrane n’est autre que le fils qu’elle a perdu dans sa guerre victorieuse contre le roi des Perses ! Ignorante de son identité, mais attirée par lui, la reine désire l’élever au trône. Les deux prétendants officiels, Policare et Doraspe, deux princes de Turquie et d’Assyrie, intriguent pour évincer celui qu’ils croient leur rival.
Les choses se compliquent quand la princesse Meroe se présente à Tomiri sous une fausse identité, dans l’espoir de venger la mort de son père, le roi des Perses. Elle retrouve Tigrane qu’elle aime, et dont elle est aimée, et le met dans une situation où l’amour et la fidélité se combattent également dans l’esprit du jeune héros, d’où le sous-titre de l’ouvrage : L’egual impegno d’Amore et di Fede fait référence au conflit intérieur de Tigrane mais aussi à celui de Tomiri. En effet, après que Meroe se soit décidée à assassiner Tomiri endormie, Tigrane survient juste à temps et est découvert le poignard à la main. Il est condamné à mort et Tomiri est déchirée par son amour pour lui et son devoir de souveraine. Heureusement, l’aveu de Meroe, suite à un troisième impegno d’Amor e di Fede, puis la reconnaissance de la véritable identité de Tigrane dénouent toutes tensions et quiproquos et permet un lieto fine.
A côté de la trame principale, dédiée aux personnages nobles, les serviteurs, Orcone et Dorilla, portent un regard ironique sur cette galerie des passions. Des masques de carnaval italien, inspirés de la Commedia dell’arte surgissent de façon inattendue dans l’histoire. Dans le spectacle, ce sont peut-être des comédiens italiens en tournée en orient. Ou bien des personnages issus du Carnaval napolitain faisant irruption dans la salle. Quelque soit leur raison d’être, ils apportent une poésie légère et souriante à côté des affres de personnages rongés par la passion et l’ambition. Et c’est sans doute l’aspect le plus « napolitain » du livret et de la musique, dans une veine qui se développera plus tard pour donner vie à des chefs d’oeuvre napolitains comme La Servante maîtresse de Pergolèse.
Le langage physique des chanteurs fera la part belle à la gestuelle baroque et aux déplacements chorégraphiés en accord avec la musique de Scarlatti. Rien de naturaliste sur scène : tout est mesuré, à l’issu de multiples calculs. Tigrane sera un spectacle proche de l’ambiance des Mille et une Nuits dont la traduction de l’arabe par Galland commence à paraître à cette époque, mais aussi de l’artifice des Lettres Persanes qui, sous le couvert de l’Orient, offre une critique sociale des passions de l’Europe du XVIIIe siècle. »
« Préparer un troisième spectacle avec les équipes de l’Opéra de Nice est une belle occasion de prolonger notre exploitation des pratiques des décorateurs et des machinistes du début du XVIIIe siècle. Comme eux, nous cherchons à transformer l’acte économique qui consiste à réutiliser le stock de décors en un acte artistique dont le principe est de créer les éléments d’un langage. Au vocabulaire de décors institué lors des productions de Rosmira Fedele et Teseo doivent ainsi venir s’ajouter les éléments décoratifs particuliers à l’histoire d’Il Tigrane. Unifiés d’abord dans leur conception puis dans leur réalisation, ces éléments se fondent en une nouvelle grammaire scénique grâce à la machinerie. »
Cette comédie héroïque se déroule dans un orient lointain et fantastique : la Scythie, où se croisent des personnages venus des quatre coins de l’Orient. Tigrane, prince que l’on croit originaire d’Arménie, est devenu le général en chef des armées de la reine des Massagètes, Tomiri. La souveraine se croit amoureuse du prince, alors qu’elle n’éprouve en fait qu’une tendresse légitime de…mère. En effet, Tigrane n’est autre que le fils qu’elle a perdu dans sa guerre victorieuse contre le roi des Perses ! Ignorante de son identité, mais attirée par lui, la reine désire l’élever au trône. Les deux prétendants officiels, Policare et Doraspe, deux princes de Turquie et d’Assyrie, intriguent pour évincer celui qu’ils croient leur rival.
Les choses se compliquent quand la princesse Meroe se présente à Tomiri sous une fausse identité, dans l’espoir de venger la mort de son père, le roi des Perses. Elle retrouve Tigrane qu’elle aime, et dont elle est aimée, et le met dans une situation où l’amour et la fidélité se combattent également dans l’esprit du jeune héros, d’où le sous-titre de l’ouvrage : L’egual impegno d’Amore et di Fede fait référence au conflit intérieur de Tigrane mais aussi à celui de Tomiri. En effet, après que Meroe se soit décidée à assassiner Tomiri endormie, Tigrane survient juste à temps et est découvert le poignard à la main. Il est condamné à mort et Tomiri est déchirée par son amour pour lui et son devoir de souveraine. Heureusement, l’aveu de Meroe, suite à un troisième impegno d’Amor e di Fede, puis la reconnaissance de la véritable identité de Tigrane dénouent toutes tensions et quiproquos et permet un lieto fine.
A côté de la trame principale, dédiée aux personnages nobles, les serviteurs, Orcone et Dorilla, portent un regard ironique sur cette galerie des passions. Des masques de carnaval italien, inspirés de la Commedia dell’arte surgissent de façon inattendue dans l’histoire. Dans le spectacle, ce sont peut-être des comédiens italiens en tournée en orient. Ou bien des personnages issus du Carnaval napolitain faisant irruption dans la salle. Quelque soit leur raison d’être, ils apportent une poésie légère et souriante à côté des affres de personnages rongés par la passion et l’ambition. Et c’est sans doute l’aspect le plus « napolitain » du livret et de la musique, dans une veine qui se développera plus tard pour donner vie à des chefs d’oeuvre napolitains comme La Servante maîtresse de Pergolèse.
Le langage physique des chanteurs fera la part belle à la gestuelle baroque et aux déplacements chorégraphiés en accord avec la musique de Scarlatti. Rien de naturaliste sur scène : tout est mesuré, à l’issu de multiples calculs. Tigrane sera un spectacle proche de l’ambiance des Mille et une Nuits dont la traduction de l’arabe par Galland commence à paraître à cette époque, mais aussi de l’artifice des Lettres Persanes qui, sous le couvert de l’Orient, offre une critique sociale des passions de l’Europe du XVIIIe siècle. »
« Préparer un troisième spectacle avec les équipes de l’Opéra de Nice est une belle occasion de prolonger notre exploitation des pratiques des décorateurs et des machinistes du début du XVIIIe siècle. Comme eux, nous cherchons à transformer l’acte économique qui consiste à réutiliser le stock de décors en un acte artistique dont le principe est de créer les éléments d’un langage. Au vocabulaire de décors institué lors des productions de Rosmira Fedele et Teseo doivent ainsi venir s’ajouter les éléments décoratifs particuliers à l’histoire d’Il Tigrane. Unifiés d’abord dans leur conception puis dans leur réalisation, ces éléments se fondent en une nouvelle grammaire scénique grâce à la machinerie. »
Pratique
Opéra Nice Côte d’Azur
4-6 rue Saint-François de Paule 06300 Nice
Renseignements / Réservations 04.92.17.40.79
Réservation en ligne www.opera-nice.org
Tarifs : De 12 € à 78€
4-6 rue Saint-François de Paule 06300 Nice
Renseignements / Réservations 04.92.17.40.79
Réservation en ligne www.opera-nice.org
Tarifs : De 12 € à 78€