Nathalie Manfrino © www.nathaliemanfrino.fr
Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de devenir cantatrice ?
Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours aimé chanter. A quinze ans, je me sentais déjà artiste dans l’âme. Ma mère l’a compris et m’a beaucoup soutenue. J’ai commencé à faire du théâtre, c’est devenu une vraie passion et j’ai fréquenté le cours Florent.
Comment êtes-vous passée du théâtre à l’opéra ?
Nous n’écoutions pas d’opéra à la maison, mais nous avions deux CD, arrivés là par hasard et tombés aux oubliettes jusqu’au jour où j’ai eu envie de les écouter. Il s’agissait d’extraits de La Bohème par Mirella Freni et Luciano Pavarotti et de Tosca par Maria Callas et Tito Gobbi. Je me suis mise à chanter avec eux à tue-tête et maman s’est aperçue que j’avais une voix qu’elle a qualifiée de « puissante ». C’est elle qui m’a poussée à consulter un professeur de conservatoire à Paris. Ne sachant pas lire la musique, j’ai appris « d’oreille » l’air de Cherubino des Noces de Figaro, « voi che sapete ». Ce professeur m’a écouté sans commentaire et m’a simplement conseillé de me présenter à l’examen d’admission du conservatoire, dès la rentrée suivante. Il y avait quatre cents candidats pour deux places. Toujours avec le même air, que j’avais répété tout l’été sans savoir lire la musique, j’ai été retenue alors que je n’y croyais plus. Il m’a alors fallu choisir entre le théâtre et la musique, mais la décision n’a pas été trop difficile à prendre car, déjà, l’opéra me comblait et je m’y suis adonnée corps et âme.
Quel a été le premier rôle marquant de votre carrière ?
Mélisande. Après avoir remporté plusieurs prix au Concours de Marmande, le directeur de l’Opéra de Marseille, qui faisait partie du jury, m’a demandé de venir auditionner pour le rôle-titre de Pelléas et Mélisande. Quelques mois plus tard, je faisais mes débuts sur scène, à Marseille.
Quel est votre rôle préféré ?
C’est difficile de répondre. Je suis très imprégnée par l’opéra français. J’attache une importance primordiale à la diction française, particulièrement difficile pour une voix de soprano. Après avoir beaucoup chanté de mélodies, je suis arrivée tout naturellement à l’opéra. J’aime Manon, Marguerite, Juliette et surtout Thaïs, dont l’histoire est très forte. Roxane, l’héroïne de Cyrano de Bergerac, m’a aussi beaucoup marquée. J’ai été l’une des premières cantatrices à ressusciter l’ouvrage, dans les années 2002/2003, et j’ai apprécié le privilège de pouvoir y mettre ma propre patte, sans l’influence des monstres sacrés du passé.
Et Mireille ?
Je me sens investie d’une mission à l’égard de Mireille, mais en toute modestie. J’espère être digne de cet ouvrage qui est l’accomplissement logique de mon parcours depuis quinze ans. Ce rôle impressionne les sopranos car il est très long et sollicite toute l’étendue de la voix. Mireille est presque toujours en scène et chante du début à la fin de l’œuvre. C’est un personnage mythique de la littérature du Sud de la France. Je suis moi-même « du Sud du Sud » puisqu’à moitié italienne, et je la comprends bien. Elle me touche intimement ; je la trouve attendrissante, très fraîche, très jeune. Nous avons évoqué tous ces traits avec le metteur en scène Robert Fortune et nous avons la même conception du rôle. Je suis très contente de travailler avec le jeune chef français Alain Altinoglu, et j’espère que nous allons trouver avec lui cet esprit très enlevé. Il est extrêmement important de ne pas alourdir cet opéra.
Vous connaissez bien votre partenaire, Florian Laconi ?
Je l’ai rencontré en 2002 lors du concours Voix Nouvelles, dont nous sommes tous deux lauréats. Nos parcours sont assez similaires ; lui aussi voulait devenir comédien avant de découvrir l’univers du chant et lui aussi défend les ouvrages français. Nous avons chanté ensemble à plusieurs reprises, notamment Le Roi d’Ys et Manon.
Ce sera votre premier engagement aux Chorégies ? Qu’éprouvez-vous à l’idée de chanter devant le mur ?
Je pense que se produire devant le mur d’Orange est l’accomplissement de la carrière d’un chanteur d’opéra. J’ai chez moi toutes les archives des Chorégies, dont Norma avec Montserrat Caballe, les cheveux au vent. Ces images sont gravées à vie dans ma mémoire. Quand j’étais encore étudiante, je me disais que cela devait être extraordinaire de chanter dans un tel lieu. Lorsque j’ai vu pour la première fois un spectacle à Orange, il y a deux ou trois ans, j’ai ressenti un choc devant la communion de ces quelques huit mille personnes qui se retrouvent sous la chaleur typique du Sud, sous ce ciel bleu sombre, avec les cris des martinets, puis les bruits qui se calment petit à petit quand la nuit commence à venir et que le mur s’anime, ce mur romain incroyable qui semble surgir de nulle part quand on arrive en ville. Déjà dans le public, je me sentais toute petite et maintenant, sur scène, cela va être une expérience incroyable. C’est un rêve qui se réalise. Je suis consciente que c’est un défi énorme à relever : il y a quarante ans que cet opéra n’a pas été programmé aux Chorégies. Mireille est une prise de rôle pour moi et je sais que c’est une très grande responsabilité. Mais j’ai beaucoup réfléchi et je suis prête à la prendre.
Quels sont vos projets, après les Chorégies ?
Il y a un projet qui me tient vraiment à cœur. Je vais chanter Lodoïska de Cherubini, avec le Cercle de l’Harmonie. Encore une œuvre excitante et rare. Cherubini l’a écrite en français. Il n’en existe à ma connaissance qu’une seule version, sous la baguette de Riccardo Muti. La distribution sera entièrement française et une tournée nous conduira, notamment à Paris au Théâtre des Champs-Elysées, à l’Accademia Santa-Caecilia à Rome et à la Fenice de Venise. Je trouve génial que l’on pense à moi pour relever ce genre de défi. Et puis je vais aborder pour la première fois Gilda à Monte-Carlo.
Y a-t-il un rôle qui vous attire tout particulièrement ?
La chance m’a été donnée d’aborder tous les rôles dont je rêvais sans oser y croire quand j’étais étudiante. J’ai interprété presque toutes les héroïnes françaises et j’ai plus d’une vingtaine de titres à mon répertoire. Dans l’opéra italien, il y a beaucoup de rôles que je voudrais aborder comme Desdemona, et surtout LE ROLE, La Traviata, pour son côté dramatique et pour la musique de Verdi. J’aimerais aussi chanter tous les grands Puccini : ce sont La Boheme et Tosca qui m’ont donné envie de faire ce métier et c’est aussi le premier compositeur que j’ai entendu. Et peut-être Wagner… mais j’ai le temps.
Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours aimé chanter. A quinze ans, je me sentais déjà artiste dans l’âme. Ma mère l’a compris et m’a beaucoup soutenue. J’ai commencé à faire du théâtre, c’est devenu une vraie passion et j’ai fréquenté le cours Florent.
Comment êtes-vous passée du théâtre à l’opéra ?
Nous n’écoutions pas d’opéra à la maison, mais nous avions deux CD, arrivés là par hasard et tombés aux oubliettes jusqu’au jour où j’ai eu envie de les écouter. Il s’agissait d’extraits de La Bohème par Mirella Freni et Luciano Pavarotti et de Tosca par Maria Callas et Tito Gobbi. Je me suis mise à chanter avec eux à tue-tête et maman s’est aperçue que j’avais une voix qu’elle a qualifiée de « puissante ». C’est elle qui m’a poussée à consulter un professeur de conservatoire à Paris. Ne sachant pas lire la musique, j’ai appris « d’oreille » l’air de Cherubino des Noces de Figaro, « voi che sapete ». Ce professeur m’a écouté sans commentaire et m’a simplement conseillé de me présenter à l’examen d’admission du conservatoire, dès la rentrée suivante. Il y avait quatre cents candidats pour deux places. Toujours avec le même air, que j’avais répété tout l’été sans savoir lire la musique, j’ai été retenue alors que je n’y croyais plus. Il m’a alors fallu choisir entre le théâtre et la musique, mais la décision n’a pas été trop difficile à prendre car, déjà, l’opéra me comblait et je m’y suis adonnée corps et âme.
Quel a été le premier rôle marquant de votre carrière ?
Mélisande. Après avoir remporté plusieurs prix au Concours de Marmande, le directeur de l’Opéra de Marseille, qui faisait partie du jury, m’a demandé de venir auditionner pour le rôle-titre de Pelléas et Mélisande. Quelques mois plus tard, je faisais mes débuts sur scène, à Marseille.
Quel est votre rôle préféré ?
C’est difficile de répondre. Je suis très imprégnée par l’opéra français. J’attache une importance primordiale à la diction française, particulièrement difficile pour une voix de soprano. Après avoir beaucoup chanté de mélodies, je suis arrivée tout naturellement à l’opéra. J’aime Manon, Marguerite, Juliette et surtout Thaïs, dont l’histoire est très forte. Roxane, l’héroïne de Cyrano de Bergerac, m’a aussi beaucoup marquée. J’ai été l’une des premières cantatrices à ressusciter l’ouvrage, dans les années 2002/2003, et j’ai apprécié le privilège de pouvoir y mettre ma propre patte, sans l’influence des monstres sacrés du passé.
Et Mireille ?
Je me sens investie d’une mission à l’égard de Mireille, mais en toute modestie. J’espère être digne de cet ouvrage qui est l’accomplissement logique de mon parcours depuis quinze ans. Ce rôle impressionne les sopranos car il est très long et sollicite toute l’étendue de la voix. Mireille est presque toujours en scène et chante du début à la fin de l’œuvre. C’est un personnage mythique de la littérature du Sud de la France. Je suis moi-même « du Sud du Sud » puisqu’à moitié italienne, et je la comprends bien. Elle me touche intimement ; je la trouve attendrissante, très fraîche, très jeune. Nous avons évoqué tous ces traits avec le metteur en scène Robert Fortune et nous avons la même conception du rôle. Je suis très contente de travailler avec le jeune chef français Alain Altinoglu, et j’espère que nous allons trouver avec lui cet esprit très enlevé. Il est extrêmement important de ne pas alourdir cet opéra.
Vous connaissez bien votre partenaire, Florian Laconi ?
Je l’ai rencontré en 2002 lors du concours Voix Nouvelles, dont nous sommes tous deux lauréats. Nos parcours sont assez similaires ; lui aussi voulait devenir comédien avant de découvrir l’univers du chant et lui aussi défend les ouvrages français. Nous avons chanté ensemble à plusieurs reprises, notamment Le Roi d’Ys et Manon.
Ce sera votre premier engagement aux Chorégies ? Qu’éprouvez-vous à l’idée de chanter devant le mur ?
Je pense que se produire devant le mur d’Orange est l’accomplissement de la carrière d’un chanteur d’opéra. J’ai chez moi toutes les archives des Chorégies, dont Norma avec Montserrat Caballe, les cheveux au vent. Ces images sont gravées à vie dans ma mémoire. Quand j’étais encore étudiante, je me disais que cela devait être extraordinaire de chanter dans un tel lieu. Lorsque j’ai vu pour la première fois un spectacle à Orange, il y a deux ou trois ans, j’ai ressenti un choc devant la communion de ces quelques huit mille personnes qui se retrouvent sous la chaleur typique du Sud, sous ce ciel bleu sombre, avec les cris des martinets, puis les bruits qui se calment petit à petit quand la nuit commence à venir et que le mur s’anime, ce mur romain incroyable qui semble surgir de nulle part quand on arrive en ville. Déjà dans le public, je me sentais toute petite et maintenant, sur scène, cela va être une expérience incroyable. C’est un rêve qui se réalise. Je suis consciente que c’est un défi énorme à relever : il y a quarante ans que cet opéra n’a pas été programmé aux Chorégies. Mireille est une prise de rôle pour moi et je sais que c’est une très grande responsabilité. Mais j’ai beaucoup réfléchi et je suis prête à la prendre.
Quels sont vos projets, après les Chorégies ?
Il y a un projet qui me tient vraiment à cœur. Je vais chanter Lodoïska de Cherubini, avec le Cercle de l’Harmonie. Encore une œuvre excitante et rare. Cherubini l’a écrite en français. Il n’en existe à ma connaissance qu’une seule version, sous la baguette de Riccardo Muti. La distribution sera entièrement française et une tournée nous conduira, notamment à Paris au Théâtre des Champs-Elysées, à l’Accademia Santa-Caecilia à Rome et à la Fenice de Venise. Je trouve génial que l’on pense à moi pour relever ce genre de défi. Et puis je vais aborder pour la première fois Gilda à Monte-Carlo.
Y a-t-il un rôle qui vous attire tout particulièrement ?
La chance m’a été donnée d’aborder tous les rôles dont je rêvais sans oser y croire quand j’étais étudiante. J’ai interprété presque toutes les héroïnes françaises et j’ai plus d’une vingtaine de titres à mon répertoire. Dans l’opéra italien, il y a beaucoup de rôles que je voudrais aborder comme Desdemona, et surtout LE ROLE, La Traviata, pour son côté dramatique et pour la musique de Verdi. J’aimerais aussi chanter tous les grands Puccini : ce sont La Boheme et Tosca qui m’ont donné envie de faire ce métier et c’est aussi le premier compositeur que j’ai entendu. Et peut-être Wagner… mais j’ai le temps.
Nathalie Manfrino, quelques notes
Après une formation à l’Ecole Normale de Musique de Paris, Nathalie Manfrino est lauréate de plusieurs concours internationaux. Elle est nommée « Révélation artiste lyrique de l'année » aux Victoires de la Musique Classique 2006.
Elle fait ses débuts en 2001 à l'Opéra de Marseille dans le rôle-titre de Pelléas et Mélisande. Son répertoire comprend aujourd’hui les rôles de Constance (Dialogues des Carmélites), Sophie (Werther), Marguerite (Faust), Roxane (Cyrano de Bergerac), Micaëla, Eurydice, Juliette, Fiordiligi, Rozenn (Le Roi d’Ys), Manon, la Condamnée (Le Dernier Jour d’un Condamné), Mimi, Thaïs, Leïla.
Nathalie Manfrino se produit à l’Opéra National de Paris, au Châtelet, au Théâtre des Champs-Elysées, au Festival de Saint-Denis, sur les principales scènes régionales, et sur le plan international, à Rome, Turin, Palerme, Genève, Prague, à la Philharmonie du Luxembourg, au Tchaikovski Concert Hall de Moscou, à Hong-Kong …On a pu récemment l’entendre dans Cyrano de Bergerac à Séville et dans Roméo et Juliette à Dublin.
« French heroines », son premier disque solo, reçoit le Prix Georg Solti de l’Académie du Disque Lyrique en 2009. Ses enregistrements comprennent également la création mondiale de Welcome to the Voice et Cyrano de Bergerac. Elle a participé à la récente édition de l'intégrale d’Olivier Messiaen.
Elle fait ses débuts en 2001 à l'Opéra de Marseille dans le rôle-titre de Pelléas et Mélisande. Son répertoire comprend aujourd’hui les rôles de Constance (Dialogues des Carmélites), Sophie (Werther), Marguerite (Faust), Roxane (Cyrano de Bergerac), Micaëla, Eurydice, Juliette, Fiordiligi, Rozenn (Le Roi d’Ys), Manon, la Condamnée (Le Dernier Jour d’un Condamné), Mimi, Thaïs, Leïla.
Nathalie Manfrino se produit à l’Opéra National de Paris, au Châtelet, au Théâtre des Champs-Elysées, au Festival de Saint-Denis, sur les principales scènes régionales, et sur le plan international, à Rome, Turin, Palerme, Genève, Prague, à la Philharmonie du Luxembourg, au Tchaikovski Concert Hall de Moscou, à Hong-Kong …On a pu récemment l’entendre dans Cyrano de Bergerac à Séville et dans Roméo et Juliette à Dublin.
« French heroines », son premier disque solo, reçoit le Prix Georg Solti de l’Académie du Disque Lyrique en 2009. Ses enregistrements comprennent également la création mondiale de Welcome to the Voice et Cyrano de Bergerac. Elle a participé à la récente édition de l'intégrale d’Olivier Messiaen.
Mireille, de Charles Gounod, l’opéra national de la Provence d’après le poème de Frédéric Mistral
Théâtre Antique - mercredi 4 et samedi 7 août 2010 à 21h30
Sur la scène mythique du Théâtre Antique, après un demi-siècle d’absence, un des fleurons de l’opéra français, la Mireille de Gounod, qu’on peut légitimement et fièrement considérer comme l’opéra national de la Provence. Un poème musical entièrement dédié à la Provence, à ses paysages, à ses habitants, à ses coutumes.
La qualité de cette œuvre tient à l’entente profonde et à l’amitié qui ont immédiatement lié le musicien - Gounod - au poète - Mistral - : Mireille, œuvre à la fois poétique et fantastique, chante une région et met en scène les amours contrariés de deux jeunes gens, Mireille et Vincent.
Autant dire que ces représentations de Mireille s’annoncent comme un événement exceptionnel dans la longue histoire des Chorégies.
- Au Bureau des Chorégies- Place Silvain-ouvert du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h.
- Par télécopie : 04 90 11 04 04
- Par internet : www.choregies.com
- réservation en ligne
- Par correspondance :
Chorégies d’Orange
BP 205
84107 Orange cedex.
Renseignements par téléphone : 04 90 34 24 24
Sur la scène mythique du Théâtre Antique, après un demi-siècle d’absence, un des fleurons de l’opéra français, la Mireille de Gounod, qu’on peut légitimement et fièrement considérer comme l’opéra national de la Provence. Un poème musical entièrement dédié à la Provence, à ses paysages, à ses habitants, à ses coutumes.
La qualité de cette œuvre tient à l’entente profonde et à l’amitié qui ont immédiatement lié le musicien - Gounod - au poète - Mistral - : Mireille, œuvre à la fois poétique et fantastique, chante une région et met en scène les amours contrariés de deux jeunes gens, Mireille et Vincent.
Autant dire que ces représentations de Mireille s’annoncent comme un événement exceptionnel dans la longue histoire des Chorégies.
- Au Bureau des Chorégies- Place Silvain-ouvert du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h.
- Par télécopie : 04 90 11 04 04
- Par internet : www.choregies.com
- réservation en ligne
- Par correspondance :
Chorégies d’Orange
BP 205
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Renseignements par téléphone : 04 90 34 24 24