JAZ de Koffi Kwahulé, au Théâtre Toursky, Marseille. Par Philippe Oualid

Enchaînée sur un plateau tournant, et sous le regard de trois écrans-vidéos, une femme noire hommasse (Amélie Chérubin-Soulières) monologue pendant une heure et quart.


JAZ, Amélie Chérubin-Soulières © Laurent Grino
Elle évoque la sombre histoire de Jaz, victime d'un meurtre sordide dans le quartier défavorisé d'une grande cité. Elle nous parle d'asservissement, d'étouffement, du viol de la femme dans ces immeubles où la justice n'est jamais entrée. Elle dit que Jaz ne s'accroche à rien, qu'elle a toujours payé !
Etait-elle son amie, a-t-elle été témoin du meurtre ? Difficile à dire dans la mesure où ce monologue de la désolation, logorrhée souvent bafouillée à travers une diction confuse, ressemble à un discours d'aliénée. Mais il semble aussi que cette femme, victime d'un internement abusif, soit en train de vivre sa dernière heure sur une chaise électrique pour un effet pathétique...
Kristian Frédric a fait la mise en scène et la scénographie de cette pochade dont l'auteur, Koffi Kwahulé nous vient de La Côte d'Ivoire. La compagnie québécoise, "Les deux mondes", a produit ce spectacle pénible que l'on ne saurait recommander aux âmes sensibles.
L'accueil du public du Toursky est, dans l'ensemble, resté mitigé.
Philippe Oualid

JAZ de Koffi Kwahulé
Mise en scène de Kristian Frédric
Théâtre Toursky.4 et 5 Février 2011.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 5 Février 2011 à 19:34 | Lu 1040 fois
Pierre Aimar
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