Jasmine Bertusi « This Side Up », JAS Gallery, Paris, du 10 février au 24 mars 2012

Depuis un peu plus d’un an, JAS Gallery se donne pour mission d’offrir une vitrine française à des artistes déjà reconnus à l’étranger. C’est ainsi qu’elle présente Jasmine Bertusi, dont le talent a été remarqué dans le Pavillon italien de la 54ème Biennale de Venise. Jasmine Bertusi s’exprime aussi bien à travers la photographie que la vidéo et les installations. Pour JAS Gallery, elle présente son travail de photographe dans une exposition intitulée « This Side Up ».


Jasmine Bertusi, Untitled © DR
Née à Lausanne en 1979, Jasmine Bertusi vit et travaille entre l’Italie et les Etats-Unis. Fascinée par les villes, elle les photographie sous toutes les coutures et les manipule pour en réinventer les perspectives. Elle présente à la JAS Gallery ce qu’elle appelle des « portraits d’architectures revisitées », qui renouvellent le regard sur Rome, Paris, New-York et Beirut.

Portraits d’architectures revisitées
A première vue, on dirait des vaisseaux spatiaux, des constructions métaphysiques ou d’étranges sculptures qui semblent flotter dans le ciel, comme suspendues. Ce sont en réalité des immeubles ayant fait partie du quotidien de Jasmine Bertusi, ou des monuments bien connus comme la Coupole de Saint-Pierre de Rome, le Colisée, le Forum romain, l’Arche de la Défense ou l’Arc de Triomphe à Paris, le Plaza à New-York… Scrutant ces créations architecturales au moyen de son objectif, Jasmine Bertusi les recompose d’après des plans tout droit sortis de son imagination, en multipliant à l’envi des détails photographiés. « A la manière d’un architecte, je construis mes photographies. J’ai retravaillé plus de 700 images pour obtenir les 25 oeuvres qui composent la série de Rome », explique-t-elle. Mais ses photographies jouent avec la notion de symétrie de manière parfois anarchique, improbable, dissonante, comme pour subvertir les règles de la construction. Gommant tout contexte, Jasmine Bertusi allège ces monuments du poids de ce qu’ils peuvent représenter en termes de symbole, de pouvoir et de puissance. C’est ainsi qu’ils se mirent dans leur reflet factice, flottant avec désinvolture dans un équilibre fragile, hors du temps et de l’espace, où ils n’ont plus aucune prise sur rien ni personne… sauf sur celui qui regarde l’oeuvre de l’artiste.

Pratique

Vernissage le 9 février dès 19h
JAS Gallery
17 rue des Saints-Pères
75006 Paris
www.jas-gallery.com
jessy@jas-gallery.com

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 8 Février 2012 à 17:26 | Lu 388 fois
Pierre Aimar
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