Un jour, je demanderai à Jean-Jacques Ceccarelli d’illustrer un poème de Toursky. Je crois que le peintre saura rendre à l’auteur toute la préscience ou la prémonition d’Axel à son égard. Le critique qu’il s’amusait à être, tant par jeu que par culture, avait, dès sa première manifestation, vu l’artiste éloquent et construit dans ce jeune homme de vingt ans.
Deux mois avant son accident fatal, Toursky écrivait évoquant le Surréalisme : “Un nouveau venu, Ceccarelli, va d’emblée beaucoup plus loin, sans rien renier de la tradition figurative des phantasmes et sans tomber dans les naïvetés de l’insolite.“
J’ai le sentiment que l’on ne définirait pas mieux le Jean-Jacques d’aujourd’hui. D’autant qu’Axel dans le long article, qu’il consacrait à un novice, savait ajouter : “ Je crois savoir que son existence quotidienne n’emprunte rien à la facilité : il est remarquable de constater qu’il ne s’amuse pas à l’intérieur de son art, mais qu’il en subit au contraire les tyranniques volontés.“
Cette belle et éphémère rencontre permet maintenant le constat de deux réussites : l’une était à la genèse et l’autre à son terme, reliées par le destin de l’encre.
“ Ce qu’il y a d’intéressant dans les toiles de Ceccarelli – et plus encore dans ses dessins rehaussés – sans doute est-ce le dialogue maintenu par le peintre entre la féroce anarchie de sa faune et la véracité des espaces.”
“Ces architectes sans nom, ces tombeaux fabuleux, cette dispersion d’éléments anatomiques scrupuleusement déformés, Ceccarelli n’en fait pas un moyen d’évasion gratuite : il ne s‘hallucine pas pour se fuir mais bien pour se reconnaître dans le monde invivable qui l’étouffe.“
Les œuvres présentées aujourd’hui par Ceccarelli viennent confirmer à propos la pertinente exactitude de ces mots et de ce qu’ils portaient déjà en leur temps.
Bernard Plasse
Deux mois avant son accident fatal, Toursky écrivait évoquant le Surréalisme : “Un nouveau venu, Ceccarelli, va d’emblée beaucoup plus loin, sans rien renier de la tradition figurative des phantasmes et sans tomber dans les naïvetés de l’insolite.“
J’ai le sentiment que l’on ne définirait pas mieux le Jean-Jacques d’aujourd’hui. D’autant qu’Axel dans le long article, qu’il consacrait à un novice, savait ajouter : “ Je crois savoir que son existence quotidienne n’emprunte rien à la facilité : il est remarquable de constater qu’il ne s’amuse pas à l’intérieur de son art, mais qu’il en subit au contraire les tyranniques volontés.“
Cette belle et éphémère rencontre permet maintenant le constat de deux réussites : l’une était à la genèse et l’autre à son terme, reliées par le destin de l’encre.
“ Ce qu’il y a d’intéressant dans les toiles de Ceccarelli – et plus encore dans ses dessins rehaussés – sans doute est-ce le dialogue maintenu par le peintre entre la féroce anarchie de sa faune et la véracité des espaces.”
“Ces architectes sans nom, ces tombeaux fabuleux, cette dispersion d’éléments anatomiques scrupuleusement déformés, Ceccarelli n’en fait pas un moyen d’évasion gratuite : il ne s‘hallucine pas pour se fuir mais bien pour se reconnaître dans le monde invivable qui l’étouffe.“
Les œuvres présentées aujourd’hui par Ceccarelli viennent confirmer à propos la pertinente exactitude de ces mots et de ce qu’ils portaient déjà en leur temps.
Bernard Plasse
Galerie du Tableau
37, rue Sylvabelle
13006 Marseille
Téléphone : 04 91 57 05 34
www.galeriedutableau.org
Heures d'ouverture de la galerie : de lundi au vendredi de 10h à 12h et de 15h à 19h.
Le samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h
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