Certes Jonas est connu pour ses calligraphies au maillage dense, sorte de résilles typographiques formant les aplats réticulés où, souvent, se dessinent les portraits or ou chrome chers à l’artiste. Certes les glyphes et la graphie ont toujours été au coeur de ses préoccupations stylistiques; certes, ce sont biens eux qui frappent l’oeil du spectateur dès le premier contact — dès la première lecture oserait-on dire. Néanmoins, s’ils sont le plus évident de ses matériaux, ils ne sont pas les seuls; s’ils sont nécessaires à la description du style SUN7, ils ne sont pas suffisants.
Car, outre les références manifestes (calligrammes d’Apollinaires, enluminures orientales, writters américains, tatouage, Pop Art, etc.), Jonas a toujours privilégié l’énergie spontanée, pure et brute, qui se déploie et dont on perçoit la marque dans chacune de ses productions. Trouvant à s’exprimer dans la profusion des entrelacs qui, à la lisère des grands pans calligraphiés, semblent toujours sur le point de déborder l’espace maîtrisé réservé à l’écriture, cette énergie s’incarne et se matérialise de manière plus intense et violente encore dans les jets, les boucles, les projections, les jaillissements qui définissent formellement le fond de ses toiles. Arrière-plans où se jouent des scènes de commencement du monde et qui, loin de ne constituer que de simples supports ou contextes pour les portraits et la calligraphie, sont au cœur même de la quête formelle du peintre et lui sont essentiels.
Effets de fusion, coulées, embrasements, éjections, dispersion jaculatoire d’une matière plus au moins épaisse, se liquéfiant parfois jusqu’à la transparence, se solidifiant en d’autres endroits et coagulant en des agrégats de matière opaque et dure : ce sont ces laves et ces plasmas qui communiquent leur chaleur et leur énergie jusqu’à la surface des tableaux où se dessinent les portraits-anagrammes avec lesquels ils entrent en résonnance.
Magma dont on pressent combien il a fallut qu’il soit contenu, retenu et soumis à d’intenses pressions (affectives ? psychologiques ?) avant que de prendre possession de l’espace vide de la toile. Il nous faudrait encore évoquer les modalités de cette prise de possession : l’entremise du corps notamment — du corps tout entier — s’éprouvant lui-même, impulsif, compulsif, en se mettant à l’épreuve du geste de création…
Les motifs qui en résultent évoquent certaines manifestations telluriques et géologiques : irruptions volcaniques, éjection de matériaux éruptifs, coulées pyroclastiques. Mais plus encore qu’à la tectonique des plaques, c’est bien à des évènements astraux et solaires que ces explosion/dispersions s’apparentent. Plus précisément aux projections de masse coronale qui se produisent à la surface du soleil et qui dessinent dans le feu les « paysages » de notre étoile : protubérances, boucles, bulbes et bulles explosant et se propageant à très grande vitesse, sur des distances vertigineuses, dans le silence interstellaire… Les similitudes plastiques sont ici frappantes.
Similitudes que Jonas dut pressentir dès l’aube de sa carrière artistique en se choisissant un pseudonyme solaire.
A. Sadin - Percept Gallery
Car, outre les références manifestes (calligrammes d’Apollinaires, enluminures orientales, writters américains, tatouage, Pop Art, etc.), Jonas a toujours privilégié l’énergie spontanée, pure et brute, qui se déploie et dont on perçoit la marque dans chacune de ses productions. Trouvant à s’exprimer dans la profusion des entrelacs qui, à la lisère des grands pans calligraphiés, semblent toujours sur le point de déborder l’espace maîtrisé réservé à l’écriture, cette énergie s’incarne et se matérialise de manière plus intense et violente encore dans les jets, les boucles, les projections, les jaillissements qui définissent formellement le fond de ses toiles. Arrière-plans où se jouent des scènes de commencement du monde et qui, loin de ne constituer que de simples supports ou contextes pour les portraits et la calligraphie, sont au cœur même de la quête formelle du peintre et lui sont essentiels.
Effets de fusion, coulées, embrasements, éjections, dispersion jaculatoire d’une matière plus au moins épaisse, se liquéfiant parfois jusqu’à la transparence, se solidifiant en d’autres endroits et coagulant en des agrégats de matière opaque et dure : ce sont ces laves et ces plasmas qui communiquent leur chaleur et leur énergie jusqu’à la surface des tableaux où se dessinent les portraits-anagrammes avec lesquels ils entrent en résonnance.
Magma dont on pressent combien il a fallut qu’il soit contenu, retenu et soumis à d’intenses pressions (affectives ? psychologiques ?) avant que de prendre possession de l’espace vide de la toile. Il nous faudrait encore évoquer les modalités de cette prise de possession : l’entremise du corps notamment — du corps tout entier — s’éprouvant lui-même, impulsif, compulsif, en se mettant à l’épreuve du geste de création…
Les motifs qui en résultent évoquent certaines manifestations telluriques et géologiques : irruptions volcaniques, éjection de matériaux éruptifs, coulées pyroclastiques. Mais plus encore qu’à la tectonique des plaques, c’est bien à des évènements astraux et solaires que ces explosion/dispersions s’apparentent. Plus précisément aux projections de masse coronale qui se produisent à la surface du soleil et qui dessinent dans le feu les « paysages » de notre étoile : protubérances, boucles, bulbes et bulles explosant et se propageant à très grande vitesse, sur des distances vertigineuses, dans le silence interstellaire… Les similitudes plastiques sont ici frappantes.
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69001 Lyon
06 62 39 19 81
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