L'Arlésienne, une histoire d'amour. Une création de l’ensemble Agora, création février 2017 à l'Opéra de Lyon

La célèbre musique de Georges Bizet pour éclairer la tragédie amoureuse du jeune homme éperdu de cette Arlésienne promise à un autre. Un conte musical d'après la nouvelle d’Alphonse Daudet.


L’histoire
Un dimanche soir, c’est le repas de noces : on va fiancer le jeune Jan, un très beau paysan de 20 ans, à une jeune femme d’Arles. La fête bat son plein, quand un homme se présente à la porte et déclare sa liaison avec cette Arlésienne. Des lettres prouvent tout. Un abîme s’ouvre soudain. Le vertige s’empare de tous les personnages. La mère se morfond pour son fils, dénonce les conventions de l’honneur qui empêchent le mariage, revendique les droits d’une femme et ceux d’une mère. Le Grand-Père figé dans une position toute commandée par l’honneur et la respectabilité sera inflexible. Jan se noie, dans le chagrin, le travail, la colère, l’amour. Qui est donc cette Arlésienne? Qui est-elle vraiment ? « Heureusement, on ne meurt pas d’amour! »

Adaptation
L’Arlésienne, tout comme l’ensemble des Lettres de mon Moulin, fait désormais partie des classiques de la littérature française. Pour beaucoup de gens, c’est une histoire que l’on connaît sans vraiment la connaître. On l’a lu, il y a longtemps, on ne s’en souvient plus, ou si peu...

Il existe en vérité deux versions de l’Arlésienne de Daudet et deux versions de l’Arlésienne de Bizet. À l’origine il y a la nouvelle de Daudet. Trois ans plus tard, il en tirera une pièce en trois actes dont Bizet composera la musique de scène pour un orchestre réduit. Pour finir Bizet adaptera sa musique pour en faire deux suites de concert pour grand orchestre.

Le dessein a été de réunir à nouveau l’histoire écrite par Daudet à la musique de Bizet en profitant de l’ensemble des partitions musicales et littéraires laissées par ces deux artistes de génie. Un rapport intime est établi entre les artistes sur scène ainsi qu’entre les artistes et les spectateurs, le tout au service d’une interprétation qui privilégie l’intimité des personnages. Pour ce faire, l’Ensemble Agora s’est associé à la comédienne Anne Girouard et au metteur en scène Sébastien Davis, créant ainsi un spectacle à la croisée des genres où musique, théâtre et récit s’entremêlent pour faire de cette Arlésienne une œuvre unique.

Musique
Pour le conte musical, l’ensemble Agora puise dans la musique de scène composée pour la pièce de théâtre (qui contient 42 numéros ! dont beaucoup inconnus ou oubliés) et en rassemble d’autres, compilées par Georges Bizet lui-même dans ses deux suites pour orchestre de l’Arlésienne : le très célèbre Menuet de l’opéra La jeune fille de Perth et une adaptation du Carillon.

Georges Bizet dessine toujours d’inoubliables mélodies (Farandole, Carillon, Intermezzo, Menuet, Pastorale, etc.). Les cinq instruments à vent de l’ensemble Agora incarnent ainsi très naturellement les grandes lignes pastorales, les beaux airs carillonnant et farandolant. Accompagnés par la harpe, s’esquissent alors des ambiances intimes, qui vont merveilleusement porter l’intensité dramatique des émotions.

L’orchestration réunit des partitions adaptées par différents artistes, collectées au gré des rencontres : Naoki Tsurusaki et la harpiste de l’ensemble Agora Sophie Bellanger.

Le récit peut alors faire alterner les dimensions intimes (celle d’une histoire que l’on raconte à demi-mots dans les rues d’un village), et faire vivre les folles inquiétudes de la Mère, la passion dévastatrice du jeune Jan éperdu de son Arlésienne promise à un autre.

Distribution

Histoire originale : Alphonse Daudet
Adaptation : Anne Girouard et Sébastien Davis
Musique : d’après Georges Bizet
Orchestration : Naoki Tsurusaki, Sophie Bellanger
Choix musicaux, architecture texte musique, montage :
Réalisation Ensemble Agora
Mise en scène : Sébastien Davis
Création lumières : Philippe Andrieux

Anne Girouard : récitante

Ensemble Agora
Catherine Puertolas : flûte
Rémy Sauzedde : hautbois
Sandrine Pastor : clarinette
Cédric Laggia : basson
David Pastor : cor
Sophie Bellanger : harpe

Lundi 6 février 2017 à 14h30 (scolaire) et 18h30 (tout public)
Mardi 7 février 2017 à 14h30 (scolaire) et 18h30 (tout public)
Durée : 1h environ

Pratique


Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 6 Février 2017 à 01:10 | Lu 5146 fois
Pierre Aimar
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