La prospérité de l’époque d’Edo favorise la naissance d’une classe bourgeoise dominante au sein des grandes cités japonaises : les chōnin (citadins). Ces commerçants, artisans, médecins, enseignants ou artistes affirment par le biais du mouvement culturel ukiyo-e une conception hédoniste de l’existence, qui contraste avec la morale néo-confucianiste japonaise des classes guerrières dirigeantes. Le mouvement ukiyo-e, « images du monde flottant », est le fruit d’une réflexion esthétique et morale sur le caractère bref et transitoire de la vie et où l’angle de la beauté féminine idéalisée et de l’imaginaire érotique prend une part prépondérante.
Les gravures polychromes représentant de belles femmes (bijinga), et celles érotiques - les shunga, « images de printemps » -, sont les manifestations les plus significatives de cette époque. Elles connurent leur apogée durant l’époque d’Edo et sont sont le reflet du mode de vie raffiné, luxueux et moderne de la classe des chōnin qui fréquente les théâtres, les quartiers de plaisir, organise des fêtes et revendique une existence tournée vers le plaisir et la satisfaction des désirs personnels. En parallèle de cette expression artistique, dont Kitagawa Utamaro, Utagawa Hiroshige ou encore Katsushika Hokusai furent les plus grands maîtres, la littérature devient elle aussi un mode d’expression de ce monde flottant grâce aux ukiyo-zoshi, les romans ukiyo.
Secrètement collectionnées en Europe par de grandes personnalités artistiques comme Gustav Klimt ou Émile Zola dès l’ouverture du Japon à l’Occident en 1868, les gravures ukiyo-e contribuent à la naissance et au développement du Japonisme à la fin du XIXe siècle.
L’exposition L’Art de l’amour au temps des geishas : les chefs-d’œuvre interdits de l’art japonais propose plus de 200 gravures, photographies à l’albumine et objets de la vie quotidienne en provenance du Museo delle Culture de Lugano ainsi que d’autres grands musées publics et collections particulières de Suisse et d’Italie. Un ensemble d’œuvres modernes et contemporaines, planches de mangas et peintures, témoigne de la continuité de cette tradition érotique jusque dans le Japon contemporain.
Pinacothèque
28, place de la Madeleine
Paris
Tél. : 01 44 56 88 80
accueil@pinacotheque.com
Les gravures polychromes représentant de belles femmes (bijinga), et celles érotiques - les shunga, « images de printemps » -, sont les manifestations les plus significatives de cette époque. Elles connurent leur apogée durant l’époque d’Edo et sont sont le reflet du mode de vie raffiné, luxueux et moderne de la classe des chōnin qui fréquente les théâtres, les quartiers de plaisir, organise des fêtes et revendique une existence tournée vers le plaisir et la satisfaction des désirs personnels. En parallèle de cette expression artistique, dont Kitagawa Utamaro, Utagawa Hiroshige ou encore Katsushika Hokusai furent les plus grands maîtres, la littérature devient elle aussi un mode d’expression de ce monde flottant grâce aux ukiyo-zoshi, les romans ukiyo.
Secrètement collectionnées en Europe par de grandes personnalités artistiques comme Gustav Klimt ou Émile Zola dès l’ouverture du Japon à l’Occident en 1868, les gravures ukiyo-e contribuent à la naissance et au développement du Japonisme à la fin du XIXe siècle.
L’exposition L’Art de l’amour au temps des geishas : les chefs-d’œuvre interdits de l’art japonais propose plus de 200 gravures, photographies à l’albumine et objets de la vie quotidienne en provenance du Museo delle Culture de Lugano ainsi que d’autres grands musées publics et collections particulières de Suisse et d’Italie. Un ensemble d’œuvres modernes et contemporaines, planches de mangas et peintures, témoigne de la continuité de cette tradition érotique jusque dans le Japon contemporain.
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