L’humour et la théâtralité qui traversent cet opéra offrent plusieurs niveaux de lecture réjouissants. En attribuant un champ sémantique différent à chacun des objets qui s’expriment, Colette crée une succession de tableaux irrésistibles : la Théière s’adresse à l’Enfant dans un délicieux franglais, le Fauteuil et la Bergère conversent avec une politesse surannée, l’Arithmétique récite des calculs totalement erronés, etc. Les animaux ne sont pas en reste. Tandis que les Chats déclinent toute la gamme des miaulements, la Rainette bégaie joyeusement et la Chauve-Souris est angoissée. Séduit par tant d’inventivité, Ravel a encouragé avec un véritable génie orchestral les idées fantasques de l’auteur. Du jazz au baroque, de la polka à la valse en passant par un duo miaulé, sa partition entremêle une multitude de genres musicaux. Pour traduire les onomatopées qui ponctuent le livret, le compositeur a même fait appel à des instruments peu usuels comme la râpe à fromage, le wood-block, le fouet ou la crécelle à manivelle. L’Enfant et les Sortilèges traduit avec brio son goût pour la féerie.
Des effets très spéciaux
Pour décupler la dimension merveilleuse de l’œuvre, Grégoire Pont a choisi de créer des effets spéciaux animés autour des chanteurs. Pour ce faire, la scène plongée dans l’obscurité est séparée en deux par un immense écran de tulle. Les chanteurs évoluent devant, tandis que l’orchestre est installé à l’arrière. Pour que l’interaction soit subtile, l’illustrateur a procédé par petites touches.
Les animations traditionnelles sont projetées sur le tulle semi-transparent et l’orchestre apparaît par moments de manière fantomatique. Ce jeu d’apparition et disparition permet à l’animation de surgir de façon magique. Les chanteurs jouent avec les images comme si elles émanaient véritablement de leurs corps. Ils sont littéralement habillés par ces effets, voient des ailes pousser dans leur dos ou des choses sortir de leurs bouches. Pour que la magie opère, la synchronisation doit être parfaite. Ces effets minimalistes cèdent parfois la place à des images spectaculaires qui envahissent l’écran. Ainsi, lorsque la Fée du feu chante, le feu naît de son corps puis s’envole par ses cheveux pour gagner la scène. Les tableaux s’enchaînent avec fluidité et transportent les spectateurs dans un univers enchanteur.
Les animations traditionnelles sont projetées sur le tulle semi-transparent et l’orchestre apparaît par moments de manière fantomatique. Ce jeu d’apparition et disparition permet à l’animation de surgir de façon magique. Les chanteurs jouent avec les images comme si elles émanaient véritablement de leurs corps. Ils sont littéralement habillés par ces effets, voient des ailes pousser dans leur dos ou des choses sortir de leurs bouches. Pour que la magie opère, la synchronisation doit être parfaite. Ces effets minimalistes cèdent parfois la place à des images spectaculaires qui envahissent l’écran. Ainsi, lorsque la Fée du feu chante, le feu naît de son corps puis s’envole par ses cheveux pour gagner la scène. Les tableaux s’enchaînent avec fluidité et transportent les spectateurs dans un univers enchanteur.
Distribution
Direction musicale : Kazushi Ono / Philippe Forget
Concept et vidéo : Grégoire Pont
Mise en espace : James Bonas
Décors et costumes : Thibault Vancraenenbroeck
Lumières : Christophe Chaupin
Solistes du Studio de l’Opéra de Lyon
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Concept et vidéo : Grégoire Pont
Mise en espace : James Bonas
Décors et costumes : Thibault Vancraenenbroeck
Lumières : Christophe Chaupin
Solistes du Studio de l’Opéra de Lyon
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Dates
Novembre 2016
Mardi 1er 19h
Mercredi 2 19h
Vendredi 4 19h
Samedi 5 19h
Mardi 1er 19h
Mercredi 2 19h
Vendredi 4 19h
Samedi 5 19h