L'Escarène et Le Paillon, Alpes-Maritimes, XVIIIe Festival de musique ancienne, 'Voyages, de la Terre au Ciel'. 18 au 30 juillet

Ces voyages promettent d’être exceptionnels puisque au gré des reliefs du Haut-Pays niçois, ils visitent deux chapelles baroques et proposent cinq soirées de concerts très divers mais ayant pour trait commun le voyage et en particulier le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.


Sur les chemins baroques de Saint-Jacques

Les trois premières soirées ont lieu dans le décor baroque de l’église Saint-Pierre de l’Escarène ; flanquée de ses deux chapelles de Pénitents, elle offre une façade joliment ornée à la manière baroque. C’est Ariana Savall, jeune harpiste mais aussi soprano qui nous conduit sur les chemins de Saint-Jacques, en compagnie de Jean Tubéry, directeur de la Fenice, et de Jean-Marc Aymes à l’orgue Grinda, de l’onirisme au spirituel sur le trajet du pèlerinage.
L’Ensemble Amadis conduit par Catherine Jousselin, emprunte elle le Camino de Santiago ; puis ce sont les violes de Fueco e Cenere et Jey Bernfeld qui escortent Rinat Shaham, un mezzo corsé, dans une confrontation de l’ancien et du nouveau monde.
Le voyage gagne ensuite Luceram, petite ville perchée sur son piton et cadre unique pour y faire entendre les voix de Kantika dirigées par Kristin Hoefener ; sans doute l’alliance des nationalités de l’ensemble confère-t-elle solidité et fluidité, latinité et slavisme à son programme.
Et puisque tout finit par une fête autant qu’elle soit créole, sous la conduite de Gabriel Garrido avec l’ensemble Elyma qui nous offrent La Fiesta Criolla, fête pour la vierge de Guadalupe, de Sucre en Bolivie.
A rappeler l’ensemble Elyma et son chef ont suivi la route des monastères baroques en Bolivie et chanté dans ces églises et chapelles au long des vastes étendue des plaines de l’est. Ce qui s’appelle le circuit des missions jésuites, là où se trouvent certaines des réalisations culturelles et historiques les plus somptueuses de la Bolivie : San Javier, Concepcion, San Ignacio de Velasco… ces églises dont la déconcertante architecture représentait jadis la parole du Christ. Et sur lesquelles le film The Mission tourné en 1986 fit porter l’interêt, mettant en évidence le phénomène unique de synthèses des cultures et des sociétés jésuites et chiquitano en Amérique du Sud. Ces missions restaurées grâce au travail des spécialistes suisses et allemands ont actuellement retrouvé tout leur surprenant éclat.
Jacqueline Aimar

L’Escarène et le Paillon
XVIIIe Festival de musique ancienne
Voyages, de la Terre au Ciel
Du 18 au 30 juillet,
Réservations 04 93 79 61 35

pierre aimar
Mis en ligne le Vendredi 20 Juin 2008 à 00:00 | Lu 582 fois
pierre aimar
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