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L'Italienne à Alger, de Rossini, Opéra de Marseille, du 29 décembre 2012 au 6 janvier 2013

Gioacchino Rossini a écrit ce dramma giocoso en deux actes, sur un livret d’Angello Anelli, en moins de trois semaines. Créé au Théâtre San Benedetto, à Venise, le 22 mai 1813, l’ouvrage a immédiatement fait la conquête du public italien. Son succès ne s’est plus démenti depuis cette date, L'Italiana in Algeri apparaissant comme un modèle accompli de l’opéra bouffe à la napolitaine.


L'Italienne à Alger, de Rossini, Opéra de Marseille, du 29 décembre 2012 au 6 janvier 2013
Opéra en 2 actes
Livret d’Angello ANELLI
Création à Venise, Teatro San Benedetto, le 22 mai 1813
Dernière représentation à l’Opéra de Marseille, le 2 juin 1995
Nouvelle Production
Coproduction Opéra-Théâtre d’Avignon / Opéra de Marseille
Direction Musicale : Giuliano CARELLA
Mise en scène et costumes : Nicola BERLOFFA
Assistant : Stefano ANNONI
Décors : Rifail AJDARPASIC
Lumières : Gianluca ANTOLINI
Isabella ...........................Marie-Ange TODOROVITCH
Elvira....................................................Eduarda MELO
Zulma..............................................Cornelia ONCIOIU
Lindoro............................................ Frédéric ANTOUN
Mustafa.............................................. Alex ESPOSITO
Taddeo ..............................................Marc BARRARD
Haly ................................................Patrick DELCOUR
Samedi 29, Lundi 31 Décembre 2012 à 20h
Mercredi 2, Vendredi 4 Janvier 2013 à 20h
Dimanche 6 Janvier 2013 à 14h30
Orchestre et Choeur de l’Opéra de Marseille

Analyse. L’action se passe à Alger

ACTE I
Un salon du palais de Mustafa
Elvira est désespérée car elle a constaté la froideur de son époux, le bey, à son égard. En effet, celui-ci veut se libérer d’elle et ordonne à Haly, capitaine des corsaires, de lui trouver une épouse italienne. Elvira, de son côté, devra épouser Lindoro, jeune italien détenu comme esclave dans le palais. Lindoro exprime sa tristesse en pensant à son pays et à sa bien-aimée Isabella (« Languir per una bella… »). Le bey lui annonce qu’il veut lui donner une femme, le mettant ainsi dans l’embarras.

Une plage en bordure du littoral
Un navire italien a fait naufrage et s’est échoué sur la plage. Les corsaires du bey se sont emparés de la cargaison et des passagers. Parmi eux se trouve Isabella, un morceau de choix pour Mustafa. Isabella évoque les dangers qu’elle a encouru pour retrouver celui qu’elle aime (« Cruda sorte ! »). Capturée par les corsaires, en même temps que Taddeo, compatriote et amoureux craintif, elle fait admettre à ce dernier de se faire passer pour sa nièce.

Le salon du palais de Mustafa
Mustafa promet à Lindoro la liberté et la fortune s'il part avec Elvira comme épouse. Le bey confirme ensuite à Elvira son prochain départ avant de recevoir Haly qui lui annonce la proche arrivée de la plus belle et de la plus spirituelle des italiennes.

Une salle d’apparat
Isabella paraît et Mustafa tombe aussitôt sous ses charmes. La jeune femme parvient ainsi à éviter à Taddeo le supplice du pal. Lorsque Lindoro et Elvira viennent prendre congé du bey, Isabella reconnaît son amant. Elle profite de l’ascendant qu’elle a sur le bey pour lui imposer ses vues : Elvira restera auprès de son époux. Quant à elle, elle obtient Lindoro comme esclave. Tous les personnages montrent leur stupéfaction dans un ensemble rythmé par des onomatopées (« Va sossopra il mio cervello »).

ACTE II

Le salon du palais de Mustafa
Les eunuques, Elvira, Zulma et Haly commentent avec étonnement la transformation du bey, tyran devenu jouet d’Isabella. Celle-ci, après une explication avec Lindoro qu’elle croyait infidèle, est de nouveau convaincue de l’amour du jeune homme ; elle lui donne rendez-vous dans un bosquet où ils étudieront un plan d’évasion. Lindoro exprime sa joie dans une cavatine (« Ah, come il cor di giubilo »). Pendant ce temps, Mustafa veut s'assurer la complicité de Taddeo, et le nomme « grand Kaïmakan », c’est-à-dire son lieutenant. Pour sauver sa vie, Taddeo accepte cette nomination et se charge de mettre le bey dans les bonnes grâces d’Isabella.

Un magnifique appartement
Dans son luxueux appartement, Isabella s’habille à la turque pour son rendez-vous amoureux. Elle demande à Elvira et à Zulma de se cacher dans la pièce voisine d’où elles pourront tout voir, puis chante une cavatine (« Per lui che adoro »). De leur côté Mustafa, Lindoro et Taddeo contemplent Isabella avec ravissement. Désireux de rester seul avec la belle italienne, le bey averti Taddeo qu’il devra partir dès qu’il l’entendra éternuer. Mustafa ne tarde pas à donner ce signal mais Taddeo fait la sourde oreille et demeure sur place. Isabella met le comble à la fureur de Mustafa en exhortant ce dernier à retourner auprès de sa femme après avoir invité celle-ci à prendre le café avec eux. Comprenant qu’on se moque de lui, le bey jure de se venger.

Le salon du palais de Mustafa
Haly médite sur les déboires amoureux de Mustafa, (« Le femmine d’Italia »). Persuadé d’être le préféré d’Isabella, Taddeo se joint à Lindoro pour l’aider dans son projet d’évasion qui devra libérer tous les esclaves italiens. Ils font croire à Mustafa que, loin de se moquer de lui, Isabella veut lui conférer le titre honorifique de « Pappataci », ce qui le met dans l’obligation de manger, boire et dormir. Pour neutraliser les eunuques et les Maures du bey, Isabella leur a fait distribuer par Zulma de nombreuses bouteilles de liqueurs qui devraient endormir leur vigilance.

Un magnifique appartement
Isabella a obtenu la présence des italiens pour la cérémonie qui doit faire de Mustafa un « pappataci ». Certains d’entre eux seront habillés en « pappataci » et d’autres viendront sur le navire au moment voulu. Taddeo et Lindoro louent avec admiration l’habileté de la jeune femme. Lorsque les esclaves italiens apparaissent, Isabella les incite au courage par un rondo patriotique (« Pensa alla patria »)
La cérémonie ne tarde pas à commencer, Mustafa, se débarrasse de son turban et de son habit turc pour revêtir la tunique des « pappataci » et se coiffer d’une perruque. Le bey doit ensuite s’engager, en répétant après Taddeo, « de voir et de ne pas voir », « d’entendre et de ne pas entendre », « de laisser faire et dire ». On apporte ensuite une table chargée de mets et de bouteilles. Mustafa est invité à manger, boire et se taire. Mustafa s’exécute, tandis qu’Isabella et Lindoro échangent des mots d’amour. Un navire paraît et s’approche de la loggia de l’appartement. Tout le monde s’apprête à embarquer. Comprenant qu’Isabella et Lindoro s’aiment, Taddeo dévoile la trahison à Mustafa mais celui-ci n’est plus en état de réagir. Il en est de même des eunuques et des Maures, qui sont ivres. Tandis que Lindoro, Isabella et Taddeo s’enfuient à bord du navire, Mustafa décide de revenir à Elvira et d’oublier pour toujours les italiennes.
Genèse et analyse d’André Segond.

location

- à l’opéra du mardi au samedi de 10h à 17h30
- internet opera.marseille.fr
- téléphone 04 91 55 11 10
- renseignements + réservations 04 91 55 11 10

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 26 Novembre 2012 à 11:33 | Lu 1223 fois

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