Monique Borrelli, soprano en Zerbine, entourée de Pierre Villa-Loumagne, baryton-basse (Pandolfe) et Fabrice Alibert, comédien (Scapin) © Pierre Aimar
Cette année deux œuvres au programme, la Servante maîtresse, (La Serva Padrona) composée en 1752 par Pergolèse ; et le Tableau parlant de Grétry écrit en 1769, dirigés par Luc Coadou. Ce qu’il faut aussi savoir c’est qu’à Pourrières et sous la houlette de Bernard Grimonet on se fait fort de dénicher des œuvres rares et peu connues et de les monter avec la complicité du maître des lieux Jean de Gaspary pour ces soirées d’été.
Cette servante maîtresse on le devine, fine et autoritaire, mène son maître à la baguette et l’amène où elle le souhaite grâce à quelques ruses classiques. Quant aux personnages du Tableau parlant, ils pourraient venir de Molière ; la jolie Isabelle et le barbon amoureux Cassandre, Valère le neveu, le valet impertinent Pierrot et sa Colombine, si vive en rouge et blanc et petits cœurs. Bien classique histoire d’amour qui trouve son dénouement malgré ou grâce à la ruse du vieux barbon caché derrière un tableau. Les deux pièces se ressemblent et s’assemblent à merveille liées par les personnages de la comédie italienne et leur gaîté, liées surtout par l’amour trame de toutes les comédies et de tous les drames.
Sous la baguette de Luc Coadou joliment perruqué de blanc tout comme ses musiciens, sept chanteurs nous content ces histoires d’amour et de séduction, de maître et de servante, de qui mène l’autre par le bout du nez ; tout cela sur un ton léger et amusé propice aux envolées musicales, par les voix de Monique Borrelli, Catherine Bocci et Gwénaëlle Chouquet. N’oublions pas que si La Serva Padrona a donné naissance à la querelle des Bouffons, tout cela mène à la naissance de l’opéra comique et les deux pièces exécutées, par les mimiques et attitudes de Fabrice Alibert, le Pierrot amoureux de sa Colombine, appartiennent incontestablement à ce genre naissant, défendu par Jean-Jacques Rousseau dans sa Lettre sur la musique française, où il se fait le défenseur de l'opéra buffa venu d’Italie, face à la tragédie lyrique à la française.
A noter le raffinement des costumes créés maison, brillance des couleurs, choix de tissus tous venus de la Provence alentour, si créatrice d’étoffes colorées, brillant des soieries et taffetas à l’aspect nuancé et parfois charnu. Un véritable hommage à la création locale des tissus et aux couturières !
Gageons que la charmante petite cour du cloître des Minimes toute ravivée par la gaîté et la vivacité des musiques et des voix, par l’entrain des interprètes, l’éblouissement lumineux des couleurs, en a peut-être perdu sa gravité monacale et …son latin.
Jacqueline Aimar
Cette servante maîtresse on le devine, fine et autoritaire, mène son maître à la baguette et l’amène où elle le souhaite grâce à quelques ruses classiques. Quant aux personnages du Tableau parlant, ils pourraient venir de Molière ; la jolie Isabelle et le barbon amoureux Cassandre, Valère le neveu, le valet impertinent Pierrot et sa Colombine, si vive en rouge et blanc et petits cœurs. Bien classique histoire d’amour qui trouve son dénouement malgré ou grâce à la ruse du vieux barbon caché derrière un tableau. Les deux pièces se ressemblent et s’assemblent à merveille liées par les personnages de la comédie italienne et leur gaîté, liées surtout par l’amour trame de toutes les comédies et de tous les drames.
Sous la baguette de Luc Coadou joliment perruqué de blanc tout comme ses musiciens, sept chanteurs nous content ces histoires d’amour et de séduction, de maître et de servante, de qui mène l’autre par le bout du nez ; tout cela sur un ton léger et amusé propice aux envolées musicales, par les voix de Monique Borrelli, Catherine Bocci et Gwénaëlle Chouquet. N’oublions pas que si La Serva Padrona a donné naissance à la querelle des Bouffons, tout cela mène à la naissance de l’opéra comique et les deux pièces exécutées, par les mimiques et attitudes de Fabrice Alibert, le Pierrot amoureux de sa Colombine, appartiennent incontestablement à ce genre naissant, défendu par Jean-Jacques Rousseau dans sa Lettre sur la musique française, où il se fait le défenseur de l'opéra buffa venu d’Italie, face à la tragédie lyrique à la française.
A noter le raffinement des costumes créés maison, brillance des couleurs, choix de tissus tous venus de la Provence alentour, si créatrice d’étoffes colorées, brillant des soieries et taffetas à l’aspect nuancé et parfois charnu. Un véritable hommage à la création locale des tissus et aux couturières !
Gageons que la charmante petite cour du cloître des Minimes toute ravivée par la gaîté et la vivacité des musiques et des voix, par l’entrain des interprètes, l’éblouissement lumineux des couleurs, en a peut-être perdu sa gravité monacale et …son latin.
Jacqueline Aimar