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Le musée en juillet 2013 à la fin des travaux © Sortir ici et ailleurs
Ouvert en octobre 2013, en Ardèche méridionale, MuséAl, le musée archéologique départemental d’Alba-la-Romaine, révèle et explicite les découvertes issues des fouilles menées sur un site qui a accueilli à l’Antiquité la capitale du peuple gaulois des Helviens.
Enfouie pendant plusieurs siècles sous les vignes, la ville antique s’est aujourd’hui transformée en une promenade agréable, grâce aux aménagements paysagers entrepris : il s’agit du seul site en France où l’on peut voir un forum dégagé dans son ensemble. A l'intérieur du musée, une partie des collections permet d'imaginer et de se représenter le quotidien des Helviens : avec les reconstitutions numériques, les expositions temporaires, les mosaïques, les objets (serpettes, peignes, sacs, lampes, offrandes votives…), MuséAl propose à tous une véritable immersion dans l’époque gallo-romaine.
Les fouilles conduites lors de la construction du musée ont révélé la présence d’ateliers artisanaux de métallurgie à Alba. Les découvertes archéologiques qui en sont issues témoignent d’une fabrication en série de petits objets en base cuivre. A partir de cet exemple, l’exposition temporaire 2014 « L‘alliage fait la force » décline plusieurs aspects de cet artisanat dans l’Antiquité gallo-romaine. La maîtrise des dosages des métaux intervenant dans la fabrication des alliages cuivreux permet le développement d’une production proto-industrielle fortement liée aux échanges commerciaux et installée au cœur des centres urbains.
Une cinquantaine de pièces - en provenance du site mais aussi des musées d’Arles Antique, de Lyon-Fourvière (dont une statue de Neptune en bronze, photo ci-contre), des Beaux-Arts de Lyon et d’une collection particulière - sont présentées.
Ouvert en octobre 2013, en Ardèche méridionale, MuséAl, le musée archéologique départemental d’Alba-la-Romaine, révèle et explicite les découvertes issues des fouilles menées sur un site qui a accueilli à l’Antiquité la capitale du peuple gaulois des Helviens.
Enfouie pendant plusieurs siècles sous les vignes, la ville antique s’est aujourd’hui transformée en une promenade agréable, grâce aux aménagements paysagers entrepris : il s’agit du seul site en France où l’on peut voir un forum dégagé dans son ensemble. A l'intérieur du musée, une partie des collections permet d'imaginer et de se représenter le quotidien des Helviens : avec les reconstitutions numériques, les expositions temporaires, les mosaïques, les objets (serpettes, peignes, sacs, lampes, offrandes votives…), MuséAl propose à tous une véritable immersion dans l’époque gallo-romaine.
Les fouilles conduites lors de la construction du musée ont révélé la présence d’ateliers artisanaux de métallurgie à Alba. Les découvertes archéologiques qui en sont issues témoignent d’une fabrication en série de petits objets en base cuivre. A partir de cet exemple, l’exposition temporaire 2014 « L‘alliage fait la force » décline plusieurs aspects de cet artisanat dans l’Antiquité gallo-romaine. La maîtrise des dosages des métaux intervenant dans la fabrication des alliages cuivreux permet le développement d’une production proto-industrielle fortement liée aux échanges commerciaux et installée au cœur des centres urbains.
Une cinquantaine de pièces - en provenance du site mais aussi des musées d’Arles Antique, de Lyon-Fourvière (dont une statue de Neptune en bronze, photo ci-contre), des Beaux-Arts de Lyon et d’une collection particulière - sont présentées.
Exposition temporaire : « L’Alliage fait la force »
L’actualité archéologique
A l’occasion de la pose d’un réseau d’assainissement pour le musée, une fouille archéologique a été réalisée en 2012 à Alba-la-Romaine. Sur une parcelle de 490 m2, les archéologues ont mis au jour un atelier de métallurgie.
Cette fouille a également permis de découvrir quelques pièces en fer (scories et clous) ainsi que des fragments d’objets en laiton et en bronze (boucles, tiges plates, tiges rondes, anneaux, plaques, éléments de fibules et ébauches d’épingles). La matière première et les objets entiers sont absents car ils ont été emportés lors de l’abandon du bâtiment.
L’origine des métaux
Comment, dans l’univers, se forment les matières qui donneront naissance aux métaux ? Par quels phénomènes géologiques se mettent en place des filons exploitables par l’homme ? La production de métal consiste tout d’abord à détecter les filons de minerais dans la nature et à les extraire à l’aide d’outils. Ensuite, ils sont remontés pour être traités : il faut « griller » dans des petits foyers le minerai pour le purifier et le fracturer, puis le fondre dans un creuset au sein d’un fourneau afin d’obtenir le métal.
La métallurgie, un enjeu social
Le développement de la métallurgie est si conséquent que les érudits du 18e siècle ont défini les grandes étapes de civilisations en fonction du travail des métaux ! En effet, la fabrication des métaux modifie profondément la société en Europe occidentale car ce travail implique une organisation sociale et une chaîne de métiers collectifs : extraction, fusion, martelage, moulage… Afin de rendre ces métaux plus performants, l’homme a mis au point les alliages. A l’époque antique, il maîtrise la production de tous les métaux et de la plupart des alliages excepté l’aluminium. Il existe de nombreuses déclinaisons d’alliages à partir du cuivre, notamment le bronze et le laiton.
Le bronzier, un acteur économique citadin
Dans l’Antiquité romaine, l’artisan bronzier choisit de s’installer en ville, à proximité des espaces consacrés à la vie politique et religieuse au cœur des activités économiques. C’est un acteur primordial de la société même s’il n’est pas citoyen. Il se professionnalise et se spécialise dans diverses productions. Le caractère esthétique du bronze confirme son rôle d’embellissement pour les parures ou les ustensiles (statues, fibules, vaisselle, bijoux…) et pour un art monumental destiné au domaine religieux ou public comme les statues des empereurs.
Dès l’Antiquité, une production proto-industrielle
Dans l’Antiquité, les nouveaux usages induisent une modification des dosages des métaux (ou titrages) qui interviennent dans la fabrication des objets en base cuivre. Le bronze, doré et brillant, sert à fabriquer des objets de prestige comme l’ornementation, la statuaire et la vaisselle. Le fer, plus dur et tranchant, sert à la fabrication des armes et des outils. A l’époque romaine, chaque atelier possède la maîtrise des différents titrages selon les destinations et les usages prévus. Le bronze est donc un alliage obtenu en mélangeant du cuivre, de l’étain et souvent du plomb.
Une métallurgie des échanges
L’archéologie sous-marine témoigne du grand commerce des métaux. De nombreuses épaves chargées de lingots ont été découvertes. Les situations des zones minières à la périphérie de l’Empire impliquent des transports sur de longues distances, surtout par voie fluviale et maritime. Les lingots britanniques trouvés près de l’embouchure de la Seine, dans la Saône et dans le port de Fos-sur-Mer sont la preuve de l’utilisation de l’axe marchand Seine-Saône-Rhône, trait d’union entre les mines de la Britannia et le monde méditerranéen.
Vulcain, dieu de la forge
Pour les Romains, Vulcain est le dieu du feu, de la forge, des volcans, des métaux et le patron des forgerons. Fils de Jupiter, ayant pour symbole l’étain, et de Junon, il est l’époux de Vénus, représentée par le cuivre. Il réside sous le volcan Etna où il forge les traits de foudre pour son père. Si Vulcain est resté davantage présent dans notre mémoire collective d’aujourd’hui, c’est plutôt Sucellus qui est représenté en Gaule romaine, divinité de la mythologie celtique gauloise.
Le cuivre aujourd’hui
Le développement des industries a conduit à une augmentation de la consommation des métaux : l’exploitation des mines de cuivre notamment demeure un enjeu social. Les applications contemporaines concernent l’électricité, les technologies de l’information et de la communication, l’art et la santé. Le cuivre est le troisième métal le plus utilisé au monde après le fer et l’aluminium.
A l’occasion de la pose d’un réseau d’assainissement pour le musée, une fouille archéologique a été réalisée en 2012 à Alba-la-Romaine. Sur une parcelle de 490 m2, les archéologues ont mis au jour un atelier de métallurgie.
Cette fouille a également permis de découvrir quelques pièces en fer (scories et clous) ainsi que des fragments d’objets en laiton et en bronze (boucles, tiges plates, tiges rondes, anneaux, plaques, éléments de fibules et ébauches d’épingles). La matière première et les objets entiers sont absents car ils ont été emportés lors de l’abandon du bâtiment.
L’origine des métaux
Comment, dans l’univers, se forment les matières qui donneront naissance aux métaux ? Par quels phénomènes géologiques se mettent en place des filons exploitables par l’homme ? La production de métal consiste tout d’abord à détecter les filons de minerais dans la nature et à les extraire à l’aide d’outils. Ensuite, ils sont remontés pour être traités : il faut « griller » dans des petits foyers le minerai pour le purifier et le fracturer, puis le fondre dans un creuset au sein d’un fourneau afin d’obtenir le métal.
La métallurgie, un enjeu social
Le développement de la métallurgie est si conséquent que les érudits du 18e siècle ont défini les grandes étapes de civilisations en fonction du travail des métaux ! En effet, la fabrication des métaux modifie profondément la société en Europe occidentale car ce travail implique une organisation sociale et une chaîne de métiers collectifs : extraction, fusion, martelage, moulage… Afin de rendre ces métaux plus performants, l’homme a mis au point les alliages. A l’époque antique, il maîtrise la production de tous les métaux et de la plupart des alliages excepté l’aluminium. Il existe de nombreuses déclinaisons d’alliages à partir du cuivre, notamment le bronze et le laiton.
Le bronzier, un acteur économique citadin
Dans l’Antiquité romaine, l’artisan bronzier choisit de s’installer en ville, à proximité des espaces consacrés à la vie politique et religieuse au cœur des activités économiques. C’est un acteur primordial de la société même s’il n’est pas citoyen. Il se professionnalise et se spécialise dans diverses productions. Le caractère esthétique du bronze confirme son rôle d’embellissement pour les parures ou les ustensiles (statues, fibules, vaisselle, bijoux…) et pour un art monumental destiné au domaine religieux ou public comme les statues des empereurs.
Dès l’Antiquité, une production proto-industrielle
Dans l’Antiquité, les nouveaux usages induisent une modification des dosages des métaux (ou titrages) qui interviennent dans la fabrication des objets en base cuivre. Le bronze, doré et brillant, sert à fabriquer des objets de prestige comme l’ornementation, la statuaire et la vaisselle. Le fer, plus dur et tranchant, sert à la fabrication des armes et des outils. A l’époque romaine, chaque atelier possède la maîtrise des différents titrages selon les destinations et les usages prévus. Le bronze est donc un alliage obtenu en mélangeant du cuivre, de l’étain et souvent du plomb.
Une métallurgie des échanges
L’archéologie sous-marine témoigne du grand commerce des métaux. De nombreuses épaves chargées de lingots ont été découvertes. Les situations des zones minières à la périphérie de l’Empire impliquent des transports sur de longues distances, surtout par voie fluviale et maritime. Les lingots britanniques trouvés près de l’embouchure de la Seine, dans la Saône et dans le port de Fos-sur-Mer sont la preuve de l’utilisation de l’axe marchand Seine-Saône-Rhône, trait d’union entre les mines de la Britannia et le monde méditerranéen.
Vulcain, dieu de la forge
Pour les Romains, Vulcain est le dieu du feu, de la forge, des volcans, des métaux et le patron des forgerons. Fils de Jupiter, ayant pour symbole l’étain, et de Junon, il est l’époux de Vénus, représentée par le cuivre. Il réside sous le volcan Etna où il forge les traits de foudre pour son père. Si Vulcain est resté davantage présent dans notre mémoire collective d’aujourd’hui, c’est plutôt Sucellus qui est représenté en Gaule romaine, divinité de la mythologie celtique gauloise.
Le cuivre aujourd’hui
Le développement des industries a conduit à une augmentation de la consommation des métaux : l’exploitation des mines de cuivre notamment demeure un enjeu social. Les applications contemporaines concernent l’électricité, les technologies de l’information et de la communication, l’art et la santé. Le cuivre est le troisième métal le plus utilisé au monde après le fer et l’aluminium.