Une Belle au Bois Dormant qui chante, par Barbora Horakova Joly, mise en scène
Mais La Belle au bois dormant (la Bella addormentala nel bosco, 1923), conte musical en trois actes d’après Charles Perrault, n’avait pas franchi les Alpes avant d’être présenté à Strasbourg en 2015. Pourtant le charme opère autant que pour Hänsel et Gretel d’Humperdinck. Crées à trente ans de distance, ces deux opéras pour petits et grands doivent autant à Richard Wagner. Il convient d’ajouter chez Respighi une rutilante proximité avec Puccini.
« Il s’y trouve aussi Ravel, avec cette nature changeante, ces animaux fantasques qui renvoient à L’Enfant et les sortilèges que je viens de mettre en scène à Bâle. Les grandes plages dramatiques dans la ligne de Wagner et de Puccini sont matinées du monde onirique et sentimental des spectacles de marionnettes.
Il s’agit en fait d’une sorte de pastiche, car il faut également ajouter les à la manière de Massenet ou Debussy. Ce qui fait de cet opéra de chambre un guide pour le jeune public est un labyrinthe pour les plus avertis.
L’œuvre, qui s’inspire librement du conte de Perrault, associe l’humour et le conte de fées. Il commence bien au XVIIe siècle mais se termine dans le futur, comme l’indique le fox-trot du prince charmant flanqué d’une délégation de milliardaires américains.
Respighi et son librettiste Gianni Bistolfi ont choisi des animaux qui chantent : rossignol, coucou, grenouilles, auxquels ils réservent un ballet au premier acte. Le texte décrit un monde de fées, bonnes et méchantes, que les enfants de tous les temps et de tous les pays ressentent constamment le besoin de retrouver.
Je me suis inspirée de l’expérience que j’ai vécue à travers une tante qui travaillait dans un hôpital pour enfants atteints de cancers. L’histoire de La Belle au bois dormant passe par le regard d’une enfant qui raconte l’histoire d’une autre enfant malade, cherchant à oublier son état. Elle commence par faire des bêtises et vit des moments atroces qui seront dépassés et transformés en instants de magie pure, comme dans un poème de Charles Baudelaire.
Chanté en français dans une adaptation que j’ai réalisée, le texte a été écrit à l’origine dans l’Italie du XXe siècle tandis que le fascisme mussolinien était en pleine ascension. Le personnage de Monsieur Dollar est à la fois drôle et contemporain, sorte de représentant du monde commercial et ludique de Disney World ou du Parc Astérix. Le fox-trot final est très ironique, avec ce
texte digne de Mickey mis dans la bouche de l’homme réveillant une femme qui serait une sorte de Mini Mouse… »
« Il s’y trouve aussi Ravel, avec cette nature changeante, ces animaux fantasques qui renvoient à L’Enfant et les sortilèges que je viens de mettre en scène à Bâle. Les grandes plages dramatiques dans la ligne de Wagner et de Puccini sont matinées du monde onirique et sentimental des spectacles de marionnettes.
Il s’agit en fait d’une sorte de pastiche, car il faut également ajouter les à la manière de Massenet ou Debussy. Ce qui fait de cet opéra de chambre un guide pour le jeune public est un labyrinthe pour les plus avertis.
L’œuvre, qui s’inspire librement du conte de Perrault, associe l’humour et le conte de fées. Il commence bien au XVIIe siècle mais se termine dans le futur, comme l’indique le fox-trot du prince charmant flanqué d’une délégation de milliardaires américains.
Respighi et son librettiste Gianni Bistolfi ont choisi des animaux qui chantent : rossignol, coucou, grenouilles, auxquels ils réservent un ballet au premier acte. Le texte décrit un monde de fées, bonnes et méchantes, que les enfants de tous les temps et de tous les pays ressentent constamment le besoin de retrouver.
Je me suis inspirée de l’expérience que j’ai vécue à travers une tante qui travaillait dans un hôpital pour enfants atteints de cancers. L’histoire de La Belle au bois dormant passe par le regard d’une enfant qui raconte l’histoire d’une autre enfant malade, cherchant à oublier son état. Elle commence par faire des bêtises et vit des moments atroces qui seront dépassés et transformés en instants de magie pure, comme dans un poème de Charles Baudelaire.
Chanté en français dans une adaptation que j’ai réalisée, le texte a été écrit à l’origine dans l’Italie du XXe siècle tandis que le fascisme mussolinien était en pleine ascension. Le personnage de Monsieur Dollar est à la fois drôle et contemporain, sorte de représentant du monde commercial et ludique de Disney World ou du Parc Astérix. Le fox-trot final est très ironique, avec ce
texte digne de Mickey mis dans la bouche de l’homme réveillant une femme qui serait une sorte de Mini Mouse… »
interview avec Philippe Forget
Distribution
Direction musicale : Philippe Forget
Mise en scène : Barbora Horáková
Décors et costumes : Eva Maria van Acker
Lumières : Michaël Bauer
Chorégraphie : James Rosental
La fée bleue / Le rossignol / le fuseau : Henrike Henoch
Le roi / Le bûcheron / L’ambassadeur : Jan Zadlo
La reine / Le coucou / Le chat : Beth Taylor
La Princesse : Nikoleta Kapetanidou
Le Prince / Le bouffon : Grégoire Mour
La Duchesse / La vieille dame : Ana Victoria Pitts
Mister Dollar / fée verte : Angelo Rinna
Orchestre, Maîtrise et Studio de l’Opéra de Lyon
Les dates. Février 2018
Mardi 6 19h30
Mercredi 7 19h30
Vendredi 9 19h30
Samedi 10 19h30
Dimanche 11 15h
Mardi 13 19h30
Mercredi 14 19h30
Réservations
Mise en scène : Barbora Horáková
Décors et costumes : Eva Maria van Acker
Lumières : Michaël Bauer
Chorégraphie : James Rosental
La fée bleue / Le rossignol / le fuseau : Henrike Henoch
Le roi / Le bûcheron / L’ambassadeur : Jan Zadlo
La reine / Le coucou / Le chat : Beth Taylor
La Princesse : Nikoleta Kapetanidou
Le Prince / Le bouffon : Grégoire Mour
La Duchesse / La vieille dame : Ana Victoria Pitts
Mister Dollar / fée verte : Angelo Rinna
Orchestre, Maîtrise et Studio de l’Opéra de Lyon
Les dates. Février 2018
Mardi 6 19h30
Mercredi 7 19h30
Vendredi 9 19h30
Samedi 10 19h30
Dimanche 11 15h
Mardi 13 19h30
Mercredi 14 19h30
Réservations