Puccini fait donc part à son éditeur Ricordi, de son intention de composer un opéra à partir de l’œuvre de Murger.
Le livret est confié à Illica et Giacosa tous deux issus de la Scapigliatura milanaise.
Ami de longue date avec Leoncavallo qui vient de triompher avec I Pagliacci, les deux musiciens se rencontrent fortuitement le 19 mars 1893 dans un café de Milan et découvrent alors qu’ils travaillent sur le même livret tiré des Scènes de la vie de bohème de Murger. Il s’ensuit une brouille qu’ils portent devant les journaux. Ne trouvant pas de terrain d’entente, Puccini déclare « Chacun écrira son opéra et le public décidera ».
Il se met, dans un premier temps, fébrilement au travail, probablement stimulé par cette rivalité, puis relâche son ardeur voulant se donner le temps d’écrire le « meilleur » opéra. Il pense même à mettre en musique La Louve pièce de Giovanni Verga, mais abandonne le projet et revient alors complètement à La Bohème.
D’incessantes discussions avec les librettistes s’engagent déjà à propos de la structure de l’œuvre. La rédaction du livret est tumultueuse et Illica et Giacosa menacent à plusieurs reprises de rompre leur contrat, exaspérés par les exigences du compositeur.
C’est dans sa maison de Torre del Lago, au milieu de ses amis, qu’il compose son opéra, à l’exception de la mort de Mimi qu’il souhaite écrire dans la solitude.
Après des échanges avec Ricordi sur le choix du lieu de la création et celui du chef d’orchestre, l’éditeur l’emporte : ce sera au Regio de Turin dont l’acoustique sera améliorée et la création sera dirigée par le chef de ce théâtre, le jeune Arturo Toscanini, alors âgé de vingt-neuf ans. Les répétitions débutent en janvier 1896 et se déroulent dans une très bonne ambiance.
La première a lieu le 1er février 1896 et tandis que l’accueil du public est favorable, celui de la critique est beaucoup plus divisé. Après Rome et Naples, où le succès n’est pas au rendez-vous, il faut attendre les représentations de Palerme en avril 1896, pour connaître le triomphe, le public enthousiaste ne voulant pas quitter la salle. La Bohème entamait sa triomphale carrière dont le succès ne s’est jamais démenti, puisque cet ouvrage est encore aujourd’hui un des plus populaires et des plus joués du répertoire lyrique.
Quant à l’opéra de Leoncavallo, créé à la Fenice le 6 mai 1897, il fut accueilli avec succès, mais ne soutiendra pas la comparaison avec l’œuvre de Puccini et tombera rapidement dans l’oubli.
La multitude des thèmes aisément mémorisables et poignants, le génie mélodique et dramatique de Puccini qui donne aux détails du quotidien : poésie et humanité, ses inventions descriptives de l’orchestre, la jeunesse de ses personnages, participent au succès de La Bohème.
Oscar Wilde dira de ce chef d’œuvre « Cette musique est émouvante et pénètre le cœur » et de Puccini « c’est un Alfred de Musset qui écrit des notes ».
Sources : André Second – éditions Actes Sud - Opéra royal de Walonie - La Bohème par Benoît van Langenhove
Le livret est confié à Illica et Giacosa tous deux issus de la Scapigliatura milanaise.
Ami de longue date avec Leoncavallo qui vient de triompher avec I Pagliacci, les deux musiciens se rencontrent fortuitement le 19 mars 1893 dans un café de Milan et découvrent alors qu’ils travaillent sur le même livret tiré des Scènes de la vie de bohème de Murger. Il s’ensuit une brouille qu’ils portent devant les journaux. Ne trouvant pas de terrain d’entente, Puccini déclare « Chacun écrira son opéra et le public décidera ».
Il se met, dans un premier temps, fébrilement au travail, probablement stimulé par cette rivalité, puis relâche son ardeur voulant se donner le temps d’écrire le « meilleur » opéra. Il pense même à mettre en musique La Louve pièce de Giovanni Verga, mais abandonne le projet et revient alors complètement à La Bohème.
D’incessantes discussions avec les librettistes s’engagent déjà à propos de la structure de l’œuvre. La rédaction du livret est tumultueuse et Illica et Giacosa menacent à plusieurs reprises de rompre leur contrat, exaspérés par les exigences du compositeur.
C’est dans sa maison de Torre del Lago, au milieu de ses amis, qu’il compose son opéra, à l’exception de la mort de Mimi qu’il souhaite écrire dans la solitude.
Après des échanges avec Ricordi sur le choix du lieu de la création et celui du chef d’orchestre, l’éditeur l’emporte : ce sera au Regio de Turin dont l’acoustique sera améliorée et la création sera dirigée par le chef de ce théâtre, le jeune Arturo Toscanini, alors âgé de vingt-neuf ans. Les répétitions débutent en janvier 1896 et se déroulent dans une très bonne ambiance.
La première a lieu le 1er février 1896 et tandis que l’accueil du public est favorable, celui de la critique est beaucoup plus divisé. Après Rome et Naples, où le succès n’est pas au rendez-vous, il faut attendre les représentations de Palerme en avril 1896, pour connaître le triomphe, le public enthousiaste ne voulant pas quitter la salle. La Bohème entamait sa triomphale carrière dont le succès ne s’est jamais démenti, puisque cet ouvrage est encore aujourd’hui un des plus populaires et des plus joués du répertoire lyrique.
Quant à l’opéra de Leoncavallo, créé à la Fenice le 6 mai 1897, il fut accueilli avec succès, mais ne soutiendra pas la comparaison avec l’œuvre de Puccini et tombera rapidement dans l’oubli.
La multitude des thèmes aisément mémorisables et poignants, le génie mélodique et dramatique de Puccini qui donne aux détails du quotidien : poésie et humanité, ses inventions descriptives de l’orchestre, la jeunesse de ses personnages, participent au succès de La Bohème.
Oscar Wilde dira de ce chef d’œuvre « Cette musique est émouvante et pénètre le cœur » et de Puccini « c’est un Alfred de Musset qui écrit des notes ».
Sources : André Second – éditions Actes Sud - Opéra royal de Walonie - La Bohème par Benoît van Langenhove
Distribution
Direction musicale : Mark Shanahan
Mise en scène : Jean-Louis Pichon
Assistante : Sylvie Auget
Décors : Alexandre Heyraud
Costumes : Frédéric Pineau
Lumières : Michel Theuil
Mimi : Nathalie Manfrino
Musetta : Gabrielle Philiponet
Rodolfo : Ricardo Bernal
Marcello : Marc Barrard
Colline : Nicolas Courjal
Schaunard : Igor Gnidii
Benoît : François Castel
Alcindoro :Antoine Normand
Parpignol : Wilfried Tissot
Un sergent : François Guitera
Un douanier : Frédéric Leroy
Enfants de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône. Direction : Samuel Coquard
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille. Chef du Chœur : Pierre Iodice
Mise en scène : Jean-Louis Pichon
Assistante : Sylvie Auget
Décors : Alexandre Heyraud
Costumes : Frédéric Pineau
Lumières : Michel Theuil
Mimi : Nathalie Manfrino
Musetta : Gabrielle Philiponet
Rodolfo : Ricardo Bernal
Marcello : Marc Barrard
Colline : Nicolas Courjal
Schaunard : Igor Gnidii
Benoît : François Castel
Alcindoro :Antoine Normand
Parpignol : Wilfried Tissot
Un sergent : François Guitera
Un douanier : Frédéric Leroy
Enfants de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône. Direction : Samuel Coquard
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille. Chef du Chœur : Pierre Iodice