Né de la volonté de faire de la musique ensemble, d’affinités musicales et humaines, l’orchestre est l’avènement d’une utopie. Chaque musicien a le même statut, ainsi chef et instrumentistes sont sur un pied d’égalité, guidés par la musique, la passion et le sentiment de communauté. Lieu d’échange mais aussi de recherche, la Chambre Philharmonique s’applique à jouer sur instruments d’époque, travaillant le timbre, le phrasé, le style plutôt que le son uniformément propre.
Emmanuel Krivine un chef fondateur et emblématique
Invité régulier des plus grands orchestres mondiaux, Emmanuel Krivine est un chef d’orchestre à part. Sa personnalité, ses convictions mais surtout son talent ont fait de lui un chef incontournable. C’est ce chef qui respire et ne vit que musique qui est à l’origine de la Chambre, un ensemble à l’image de ses idées, passionnément investi et qui ne laisse pas de marbre. Emmanuel Krivine revient sur la création de l’orchestre :
« [ ] à vrai dire, la troupe s’est montée tout naturellement après un essai à l’initiative de quelques musiciens qui ont rassemblé des copains dans un studio de la radio en 2004. Cela explique comment les principes fondateurs se sont imposés d’eux-mêmes et en particulier la cooptation, procédé le mieux adapté à ce genre de formation, contrairement à une sélection plus ou moins juste opérée par une hiérarchie ou bien à ces concours sensés être impartiaux. Nous assumons nos affinités, tant musicales qu’humaines, et nos choix sont autant affectifs que techniques. Il ne s’agit pas de combattre une vision tyrannique par une neutralité « objective » ou une parité politiquement correcte : il en va de la musique, de la passion et du sentiment d’une communauté [ ]»
Emmanuel Krivine un chef fondateur et emblématique
Invité régulier des plus grands orchestres mondiaux, Emmanuel Krivine est un chef d’orchestre à part. Sa personnalité, ses convictions mais surtout son talent ont fait de lui un chef incontournable. C’est ce chef qui respire et ne vit que musique qui est à l’origine de la Chambre, un ensemble à l’image de ses idées, passionnément investi et qui ne laisse pas de marbre. Emmanuel Krivine revient sur la création de l’orchestre :
« [ ] à vrai dire, la troupe s’est montée tout naturellement après un essai à l’initiative de quelques musiciens qui ont rassemblé des copains dans un studio de la radio en 2004. Cela explique comment les principes fondateurs se sont imposés d’eux-mêmes et en particulier la cooptation, procédé le mieux adapté à ce genre de formation, contrairement à une sélection plus ou moins juste opérée par une hiérarchie ou bien à ces concours sensés être impartiaux. Nous assumons nos affinités, tant musicales qu’humaines, et nos choix sont autant affectifs que techniques. Il ne s’agit pas de combattre une vision tyrannique par une neutralité « objective » ou une parité politiquement correcte : il en va de la musique, de la passion et du sentiment d’une communauté [ ]»
Hector Berlioz, l’auteur du Grand traité d’instrumentation et d’orchestration moderne
Pour cette tournée anniversaire, l’orchestre a choisi de semer les notes d’un compositeur dont l’esprit correspond particulièrement à leur travail de recherche timbrique, puisqu’il est l’auteur d’un traité d’orchestration. Théoricien, Hector Berlioz fut aussi le compositeur romantique par excellence. Amoureux de la littérature, il se passionna pour Shakespeare ou Goethe et consacra ses mélodies aux auteurs français. Lui-même pourvu d’un talent d’écrivain, une rubrique lui était consacrée au Journal des débats, il romança également sa vie dans ses Mémoires dont le style se révèle truculent. Compositeur incompris par ses compatriotes, dans l’embarra financier tout au long de sa vie, il voyagea beaucoup à travers toute l’Europe, trouvant un public toujours plus enthousiaste que celui de sa patrie. Orchestrateur de génie, il su jouer des timbres et consigna dans son traité d’orchestration ses enseignements.
Fresque Berlioz pour un programme anniversaire
Le programme de ce concert rend compte de la diversité compositionnelle de Berlioz mais aussi de l’influence de l’univers shakespearien sur sa musique. Ainsi les trois uvres proposées relèvent de trois genres musicaux différents et ont été composées à trois époques de sa vie.
Œuvre qui rencontra le succès dès sa création en 1830, symphonie autobiographique en cinq mouvements, la célébrissime Symphonie Fantastique sera au cœur de cette tournée. Si la symphonie est inscrite au grand répertoire de la musique, le concert risque d’amener son lot de surprises grâce au jeu sur instruments d’époque et au travail de style de l’orchestre. Ainsi, les cinq mouvements aux titres évocateurs : Rêveries et Passions, Un Bal, Scène aux champs, Marche au supplice, et Songe d’une nuit de Sabbat résonneront sous une nuit nouvelle.
Pourtant salué par de nombreux compositeurs au cours des années, comme Schumann, Liszt, Paganini, Wagner etc., Hector Berlioz fut toujours « boudé » par ses compatriotes. Même aujourd’hui les français connaissent très peu l’étendue de l’œuvre du compositeur, le résumant trop souvent à sa fantastique symphonie.
Ainsi la Chambre Philharmonique nous fait découvrir une dimension importante mais souvent ignorée de l’art de Berlioz, ses mélodies, à travers son cycle Les Nuits d’été. L’œuvre, dont le titre évoque Shakespeare, a été composée en 1841 sur les poèmes de Théophile Gautier. Ces chants, d’une profonde mélancolie, initialement composés pour voix et piano puis orchestrés en 1856, font naître un climat crépusculaire. On retrouve dans le quatrième chant, Absence, une trame substantielle de l’uvre de Berlioz, ce « mal de l’isolement » dont les Mémoires donnent un douloureux témoignage.
Venu sur Paris pour étudier la médecine, Berlioz y découvre l’opéra et l’art lyrique, spécialement des partitions de Gluck. Emerveillé, il prend alors une décision inébranlable, celle de consacrer sa vie à sa vocation, la musique. Pourtant tout au long de son existence, ses opéras récolteront échecs sur échecs, mettant à mal son moral. Le compositeur trouve néanmoins la force d’entreprendre en 1860 la composition de sa dernière uvre majeure, Béatrice et Bénédict, un opéra-comique. S’inspirant de la pièce de Shakespeare, Beaucoup de bruit pour rien, il en écrivit lui-même le texte. L’ouverture de cet opéra est l’une des pages symphonique les plus fines du compositeur. Toute la musique du morceau se retrouve dans l’opéra, ainsi violons, hautbois ou flûte chantent avec poésie les péripéties des deux amoureux. Vive et mélodique, cette ouverture nous révèle un Berlioz léger et plein d’humour.
Fresque Berlioz pour un programme anniversaire
Le programme de ce concert rend compte de la diversité compositionnelle de Berlioz mais aussi de l’influence de l’univers shakespearien sur sa musique. Ainsi les trois uvres proposées relèvent de trois genres musicaux différents et ont été composées à trois époques de sa vie.
Œuvre qui rencontra le succès dès sa création en 1830, symphonie autobiographique en cinq mouvements, la célébrissime Symphonie Fantastique sera au cœur de cette tournée. Si la symphonie est inscrite au grand répertoire de la musique, le concert risque d’amener son lot de surprises grâce au jeu sur instruments d’époque et au travail de style de l’orchestre. Ainsi, les cinq mouvements aux titres évocateurs : Rêveries et Passions, Un Bal, Scène aux champs, Marche au supplice, et Songe d’une nuit de Sabbat résonneront sous une nuit nouvelle.
Pourtant salué par de nombreux compositeurs au cours des années, comme Schumann, Liszt, Paganini, Wagner etc., Hector Berlioz fut toujours « boudé » par ses compatriotes. Même aujourd’hui les français connaissent très peu l’étendue de l’œuvre du compositeur, le résumant trop souvent à sa fantastique symphonie.
Ainsi la Chambre Philharmonique nous fait découvrir une dimension importante mais souvent ignorée de l’art de Berlioz, ses mélodies, à travers son cycle Les Nuits d’été. L’œuvre, dont le titre évoque Shakespeare, a été composée en 1841 sur les poèmes de Théophile Gautier. Ces chants, d’une profonde mélancolie, initialement composés pour voix et piano puis orchestrés en 1856, font naître un climat crépusculaire. On retrouve dans le quatrième chant, Absence, une trame substantielle de l’uvre de Berlioz, ce « mal de l’isolement » dont les Mémoires donnent un douloureux témoignage.
Venu sur Paris pour étudier la médecine, Berlioz y découvre l’opéra et l’art lyrique, spécialement des partitions de Gluck. Emerveillé, il prend alors une décision inébranlable, celle de consacrer sa vie à sa vocation, la musique. Pourtant tout au long de son existence, ses opéras récolteront échecs sur échecs, mettant à mal son moral. Le compositeur trouve néanmoins la force d’entreprendre en 1860 la composition de sa dernière uvre majeure, Béatrice et Bénédict, un opéra-comique. S’inspirant de la pièce de Shakespeare, Beaucoup de bruit pour rien, il en écrivit lui-même le texte. L’ouverture de cet opéra est l’une des pages symphonique les plus fines du compositeur. Toute la musique du morceau se retrouve dans l’opéra, ainsi violons, hautbois ou flûte chantent avec poésie les péripéties des deux amoureux. Vive et mélodique, cette ouverture nous révèle un Berlioz léger et plein d’humour.
Dates et lieux
Mercredi 21 mai à 20h30 Théâtre du Vellein, Villefontaine (38)
Jeudi 22 mai à 20h30 Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence (13)
Vendredi 23 mai à 20h30 MC2, Grenoble (38)
Lundi 26 mai à 19h30 Cadogan Hall, Londres (GB)
Mardi 27 mai à 20h Cité de la musique, Paris (75)
Les concerts de Villefontaine, Londres et Paris seront précédés d'une séance désormais célèbre "Question d'interprétation" :
Mercredi 21 mai à 19h00 - Foyer du Théâtre du Vellein avec Christophe Robert, violon et Alexis Kossenko, flûte
Entrée libre, dans la limite des places disponibles
Lundi 26 mai à 18h30 - Auditorium avec Christophe Robert, violon et Alexis Kossenko, flûte
Entrée libre
Mardi 27 mai à 19h00 - Médiathèque de la Cité de la musique avec Christophe Robert, violon et Alexis Kossenko, flûte
Entrée libre, sur réservation au 01 44 84 44 84
Jeudi 22 mai à 20h30 Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence (13)
Vendredi 23 mai à 20h30 MC2, Grenoble (38)
Lundi 26 mai à 19h30 Cadogan Hall, Londres (GB)
Mardi 27 mai à 20h Cité de la musique, Paris (75)
Les concerts de Villefontaine, Londres et Paris seront précédés d'une séance désormais célèbre "Question d'interprétation" :
Mercredi 21 mai à 19h00 - Foyer du Théâtre du Vellein avec Christophe Robert, violon et Alexis Kossenko, flûte
Entrée libre, dans la limite des places disponibles
Lundi 26 mai à 18h30 - Auditorium avec Christophe Robert, violon et Alexis Kossenko, flûte
Entrée libre
Mardi 27 mai à 19h00 - Médiathèque de la Cité de la musique avec Christophe Robert, violon et Alexis Kossenko, flûte
Entrée libre, sur réservation au 01 44 84 44 84