La Côte Saint-André, Isère, Festival Berlioz : Une âme Slave pour Berlioz. Berlioz a toute sa place dans sa cité natale. On aime la fougue de ce compositeur qui a fortement influencé la musique du 19e siècle. 19 août au 1er septembre

Si Berlioz lui-même affirme qu’il doit son salut à la Russie c’est bien parce que les français continuaient de bouder sa musique et qu’il lui fallait par ses voyages et les découvertes ainsi faites, se renforcer dans l’idée qu’il avait raison, qu’il devait poursuivre et rester lui-même.


L'influence de Berlioz sur la musique slave

L'âme slave
15 ans cela compte pour un festival et ce 15e anniversaire se veut celui de l’âme slave au travers des quatre compositions majeures de Berlioz : le Requiem, Faust, Harold en Italie et les Nuits d'été qui seront données dans la cour du château Louis XI. Elles seront mises en correspondance avec des oeuvres magistrales de la musique russe : la Grande Pâques Russe de Rimski Korsakov, la 9eme Symphonie de Dvorak,... Correspondances évidentes qui rappellent l’impact fort de Berlioz sur la musique slave. Et prouvent l’influence slave sur ces grandes œuvres.
Onze journées de la fin août vont donc au travers de lieux divers, d’œuvres magistrales, d’interprètes cotés et expérimentés ou en voie de devenir, faire de cette petite ville de l’Isère appuyée à sa longue Côte boisée un de ces centres musicaux qui naissent autour des festivals et prennent une étrange vigueur. Et laissent des traces et font naître des fidélités et des passions jusqu’au fond des provinces.
Il en est ainsi à la Côte Saint-André où l’on découvre un peu plus chaque année que la ville se teinte de son festival, entoure et chérit son compositeur.
Au fil des soirées, partons à la découverte de l’opéra de Tchaïkovski, Eugène Onéguine, assez peu présenté en France et interprété ici par l’Opéra-Théâtre et l’ensemble Carpe Diem.
Un concert déambulation fera franchir en musique la distance qui sépare la place Saint-André et la Halle, au son de La Marche Hongroise et une autre soirée au cours d’un Voyage d’hiver, Paris-Saint-Pétersbourg-Moscou faisant passer du poème au clavier, revisitera la correspondance slave par laquelle Hector Berlioz raconte son voyage ; et cela grâce à François-René Duchâble au piano et Alain Carré, comédien.
Des Ballets Russes et Nuits d’été enchaîneront avec 17 chanteurs du chœur de l’opéra de Lyon dirigés par Alain Woodbridge avant une grande soirée Beethoven pour la 6e et la 7e Symphonies, par la Chambre Philharmonique sous la direction d’Alain Krivine. Le piano n’étant pas oublié, il sera représenté par Alexei Volodine et le concerto n°4 de Rachmaninov avant une Damnation de Faust avec orchestre et chœur de l’Opéra de Lyon qui reste toujours un grand moment.
Dans la vaste cour du Château Louis XI, désormais devenue un bel endroit pour la musique, on attend un été slave où s’exprimera enfin reconnue, l’âme russe de Berlioz.
Jacqueline Aimar

du 19 août au 1er septembre,
Réservations 04 74 20 20 79

pierre aimar
Mis en ligne le Jeudi 19 Juin 2008 à 12:11 | Lu 1195 fois
pierre aimar
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