Bernard Buffet, Les gorges du Verdon, 1993 (œuvre associée à Jean Giono), huile sur toile 130 x 195 cm, collection Galerie Maurice Garnier, Paris.
René Char qui avait rencontré avec Braque, Balthus, Miro ou Nicolas de Staël, des alliés substantiels, déclarait en 1966, que "la poésie est le mouvement pur ordonnant le mouvement général. Elle enseigne le pays en se décalant. "
Michel Bépoix, commissaire de cette exposition, l'a bien compris, dans la mesure où ses choix lui ont été dictés par la diversité des regards que nous sommes souvent amenés à porter sur la contemplation d'un paysage perçu comme le reflet de nos états d'âme. Aussi toute la conception de cette exposition fonctionne comme une sorte de quête ou de jeu dans la mise en parallèle d'une centaine d'images et de textes. Parfois un tableau, une sculpture, une photographie, ramènent à un souvenir de lecture, d'autres fois, la découverte d'un texte provoque la recherche d'un écho plastique. Si certaines de ces rencontres s'imposent, c'est le cas ici pour la correspondance entre "la danse des faunes" de Picasso et "l'Après-midi d'un Faune" de Mallarmé, la photo de Lucien Clergue et le poème de Saint-John Perse, d'autres paraissent aléatoires(Bonnard et Sagan, Tal Coat et Victor Hugo, Jean Deyrolle et Yves Bonnefoy), mais laissent supposer que le texte pourrait supporter d'être confirmé ou adopté par le dessin ou la peinture. Parce que les mots non seulement désignent mais imposent immédiatement à la rêverie poétique une ou plusieurs figures concrètes ou abstraites. . .
Et en définitive, le point commun de toutes ces étranges et insolites confrontations d'artistes reste la généreuse lumière de Provence et l'attachement à la Méditerranée, à l'origine de tous les bouleversements esthétiques qui traversent l'histoire de l'Art contemporain.
Philippe Oualid
Michel Bépoix, commissaire de cette exposition, l'a bien compris, dans la mesure où ses choix lui ont été dictés par la diversité des regards que nous sommes souvent amenés à porter sur la contemplation d'un paysage perçu comme le reflet de nos états d'âme. Aussi toute la conception de cette exposition fonctionne comme une sorte de quête ou de jeu dans la mise en parallèle d'une centaine d'images et de textes. Parfois un tableau, une sculpture, une photographie, ramènent à un souvenir de lecture, d'autres fois, la découverte d'un texte provoque la recherche d'un écho plastique. Si certaines de ces rencontres s'imposent, c'est le cas ici pour la correspondance entre "la danse des faunes" de Picasso et "l'Après-midi d'un Faune" de Mallarmé, la photo de Lucien Clergue et le poème de Saint-John Perse, d'autres paraissent aléatoires(Bonnard et Sagan, Tal Coat et Victor Hugo, Jean Deyrolle et Yves Bonnefoy), mais laissent supposer que le texte pourrait supporter d'être confirmé ou adopté par le dessin ou la peinture. Parce que les mots non seulement désignent mais imposent immédiatement à la rêverie poétique une ou plusieurs figures concrètes ou abstraites. . .
Et en définitive, le point commun de toutes ces étranges et insolites confrontations d'artistes reste la généreuse lumière de Provence et l'attachement à la Méditerranée, à l'origine de tous les bouleversements esthétiques qui traversent l'histoire de l'Art contemporain.
Philippe Oualid