La Tour à Eau, de Gilles Clément, sur la ligne de partage des eaux en Ardèche

A Sagnes et Goudoulet, au lieu-dit La Chaumasse, un virage suit la ferme de Bourlatier ; laissons-nous glisser à droite sur un chemin empierré au début. Après 400 mètres, elle se dresse là sur la droite, cette fameuse Tour à eau dont on nous a tant parlé.


Tour à eau de Gilles Clément © Pierre Aimar

Un très joli travail d’empierrage, parfaitement triangulaire en entonnoir renversé, élaboré en phonilithes grises, parfaitement taillées et ajustées (la phonolithe étant une roche volcanique acide contenant un feldspathoïde et qui se débite en dalles sonores, à la percussion).
En somme des pavés de pierres grises très bien ajustés qui forment une cheminée refermée en haut ; en bas, elle s’évase en un joli bassin rond rempli d’eau niché au creux des pierres et très frais.

Ça marche ! la tour à eau a récupéré la condensation de la vapeur d’eau des nuages et rempli ce petit bassin. Comme cela se fait dans les régions désertiques.
Et comme cela a bien fonctionné lors de cet été 2017, sec et chaud sur ce plateau d’Ardèche.

Gilles Clément a formulé cette hypothèse selon laquelle le Gerbier de Jonc qui a la même forme que la tour à eau, fonctionnerait en partie de la même façon : l’eau collectée se déverserait au pied du Gerbier, vers l’Atlantique … et vers la Méditerranée. Vers la Loire et vers le Rhône, partageant ainsi les eaux.
Ce parfait petit tipi de pierre se dresse là dans les chaumes secs, entourés des bruyère roses devenues rousses qu’on a coupées pour faire un passage, curieux, inattendu, face à un paysage immense, juste au bord du monde…
A voir.
Jacqueline Aimar

Tour a eau, réceptacle © PA

Jacqueline Aimar
Mis en ligne le Vendredi 8 Septembre 2017 à 22:26 | Lu 2702 fois
Jacqueline Aimar
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