Quand l'amour tient à un fil
On le sait, l’œuvre évoque l’histoire d’une femme, abandonnée par son amant. Un banal drame de la rupture amoureuse, cruel et totalement intemporel.
Pendant trois quarts d’heure, au téléphone, elle parle à cet homme, sans doute pour la dernière fois. Comme une amoureuse trahie, sans trop de cohérence . Comme une mendiante de l’amour, en s’agrippant désespérément à la voix adorée, cherchant une ultime fois à retenir cet homme qui veut la
quitter sans heurt pour sans doute en épouser une autre… Dans ce monologue halluciné tout y passe : les jours heureux, le passé, le présent, l’avenir ; elle nie la réalité pour se raccrocher en vain à la moindre parole d’espoir. Elle tient bon pourtant. Jusqu’au mensonge de trop qui fait rompre la digue de sa détresse. Sous nos yeux elle souffre, s’affole, s’emporte pour soudain se calmer. En apparence seulement ?
Car sa vie tient à ce fil. D’autant plus ténu que le système de communication souvent défaille. Les accrochages avec l’opératrice font souvent sourire, on pense irrésistiblement au Capitaine Haddock avec sa Boucherie Sanzot ! Du coup l’ouvrage nous paraîtra un rien daté, nous qui vivons à l’époque du portable et Internet.
La caméra de Dominique Delouche capte au mieux les tourments de l’héroïne. Le décor un rien surchargé semble en plus un luxueux catafalque, nous donnant la nauséeuse impression d’assister à un crime d’amour parfait : sans arme, sans corps, sans traces de sang…
En play-back irréprochable, Denise Duval ressuscite ce drame d’amour et d’éternité. Témoignage unique. Talents rares.
En 1999 Dominique Delouche parvint à convaincre Denise Duval de revenir sur le devant de la scène et persuade son Amie de donner une master class qui sera filmée par ses soins. Sur les lieux mêmes de la création, la sublime Denise redécouvre et réinvestit son chagrin d’amour pour une Sophie Fournier (au
piano Alexandre Tharaud) qui boit de l’œil et de l’oreille les conseils de sa précieuse aînée. Elle court, elle court, la maladie d’amour…
Christian Colombeau, 31 octobre 2009
DVD Doriane Films
Pendant trois quarts d’heure, au téléphone, elle parle à cet homme, sans doute pour la dernière fois. Comme une amoureuse trahie, sans trop de cohérence . Comme une mendiante de l’amour, en s’agrippant désespérément à la voix adorée, cherchant une ultime fois à retenir cet homme qui veut la
quitter sans heurt pour sans doute en épouser une autre… Dans ce monologue halluciné tout y passe : les jours heureux, le passé, le présent, l’avenir ; elle nie la réalité pour se raccrocher en vain à la moindre parole d’espoir. Elle tient bon pourtant. Jusqu’au mensonge de trop qui fait rompre la digue de sa détresse. Sous nos yeux elle souffre, s’affole, s’emporte pour soudain se calmer. En apparence seulement ?
Car sa vie tient à ce fil. D’autant plus ténu que le système de communication souvent défaille. Les accrochages avec l’opératrice font souvent sourire, on pense irrésistiblement au Capitaine Haddock avec sa Boucherie Sanzot ! Du coup l’ouvrage nous paraîtra un rien daté, nous qui vivons à l’époque du portable et Internet.
La caméra de Dominique Delouche capte au mieux les tourments de l’héroïne. Le décor un rien surchargé semble en plus un luxueux catafalque, nous donnant la nauséeuse impression d’assister à un crime d’amour parfait : sans arme, sans corps, sans traces de sang…
En play-back irréprochable, Denise Duval ressuscite ce drame d’amour et d’éternité. Témoignage unique. Talents rares.
En 1999 Dominique Delouche parvint à convaincre Denise Duval de revenir sur le devant de la scène et persuade son Amie de donner une master class qui sera filmée par ses soins. Sur les lieux mêmes de la création, la sublime Denise redécouvre et réinvestit son chagrin d’amour pour une Sophie Fournier (au
piano Alexandre Tharaud) qui boit de l’œil et de l’oreille les conseils de sa précieuse aînée. Elle court, elle court, la maladie d’amour…
Christian Colombeau, 31 octobre 2009
DVD Doriane Films