Daniel Spoerri Série Bildertollwut Assemblage 110 x 140 x 50 cm 3 octobre 2015
Héritier de Dada et de Duchamp, Daniel Spoerri joue à déstabiliser l’ordre, la hiérarchie des valeurs, des croyances et des pensées préconçues. L’art et la vie se confondent, le monde est potentiellement œuvre d’art, les objets du quotidien et les objets trouvés, les expressions usuelles sont autant de ready-mades chargés de signification, d’affect et d’esthétique. Tout est fétiche. Tout est rituel. Tout est art. Il suffit de présenter comme tel, de «piéger» la chose. Le banal, le non-noble, le vulgaire, le voué au rebut, à la poubelle ou à la mort est replacé par le hasard et surtout par la volonté de Spoerri dans un cycle de vie à travers l’art.
Daniel Spoerri qui s’inscrit pleinement dans ce mouvement qui voulait être une « singularité collective » a publié en 1962, son premier livre, aujourd’hui devenu culte, Topographie Anecdotée du Hasard (réédité cette année aux éditions du Nouvel Attila). Dans cet ouvrage il fait déjà intervenir ses amis Dieter Roth, Robert Filliou et Roland Topor.
Ces échanges qu’il entretient avec les artistes sont au cœur de son travail. Cet aspect essentiel de son œuvre sera présenté grâce à la réédition d’un ensemble de 22 cartes postales intitulé Les monstres sont inoffensifs édité par Fluxus en 1967. Ici Daniel Spoerri, Robert Filliou et Roland Topor photographient, dessinent, assemblent.
40 ans après l’exposition inaugurale du Centre Pompidou en 1977, Crocodrome, où Tinguely invite Daniel Spoerri à présenter pour la première fois Le Musée Sentimental et La boutique aberrante, le visiteur pourra découvrir des œuvres réalisées lors de ces 30 dernières années, encore jamais exposées en France.
40 ans après, cette exposition sera une occasion unique de montrer l’apport fondamental de Daniel Spoerri, qui a imprégné des courants artistiques, comme le Pop Art, Fluxus, Néo Dada... et démontrer que cette influence s’exerce toujours aujourd’hui.
Daniel Spoerri qui s’inscrit pleinement dans ce mouvement qui voulait être une « singularité collective » a publié en 1962, son premier livre, aujourd’hui devenu culte, Topographie Anecdotée du Hasard (réédité cette année aux éditions du Nouvel Attila). Dans cet ouvrage il fait déjà intervenir ses amis Dieter Roth, Robert Filliou et Roland Topor.
Ces échanges qu’il entretient avec les artistes sont au cœur de son travail. Cet aspect essentiel de son œuvre sera présenté grâce à la réédition d’un ensemble de 22 cartes postales intitulé Les monstres sont inoffensifs édité par Fluxus en 1967. Ici Daniel Spoerri, Robert Filliou et Roland Topor photographient, dessinent, assemblent.
40 ans après l’exposition inaugurale du Centre Pompidou en 1977, Crocodrome, où Tinguely invite Daniel Spoerri à présenter pour la première fois Le Musée Sentimental et La boutique aberrante, le visiteur pourra découvrir des œuvres réalisées lors de ces 30 dernières années, encore jamais exposées en France.
40 ans après, cette exposition sera une occasion unique de montrer l’apport fondamental de Daniel Spoerri, qui a imprégné des courants artistiques, comme le Pop Art, Fluxus, Néo Dada... et démontrer que cette influence s’exerce toujours aujourd’hui.
Daniel Spoerri
est né le 27 mars 1930 à Galati en Roumanie. Son père est tué lors du pogrom de Lasi en juin 1941. Il se réfugie avec sa famille en Suisse en 1942. Il entame une carrière de danseur à Berne en 1954, il est premier danseur de l’Opéra de Vienne puis il devient assistant metteur en scène au Landestheater de Darmstadt de 1957 à 1959 où il crée la revue poétique d’avant-garde Matérial. Il réalise la même année ses premiers tableaux-pièges dont il explique ultérieurement le processus dans Une Topographie anecdotée du Hasard en 1962. Installé à Paris en 1960, il crée les éditions MAT (Multiplication d’Art Transformable) et publie des multiples (livres d’artiste, boîtes-objets, sculptures...) de Yaacov Agam, Josef Albers, Pol Bury, Marcel Duchamp, Heinz Mack, Dieter Roth, Jesús-Rafael Soto, Jean Tinguely, François Morellet, Victor Vasarely et bien d’autres. Proche de Tinguely depuis 1949 et d’Yves Klein, il signe la déclaration esthétique du nouveau réalisme. Ami avec Robert Filliou (1926-1987) depuis 1959, il se rapproche de George Brecht et George Maciunas, tous créateurs de Fluxus. Après avoir transformé la galerie J. en restaurant et les tables des repas consommés par des amis en oeuvre d’art, Spoerri ouvre un restaurant à Düsseldorf et la Eat-Art Gallery où il expose notamment Joseph Beuys, Nikki de Saint Phalle, Richard Lindner, Morellet et Topor.
Aujourd’hui, Daniel Spoerri exploite le caractère magique de l’objet trouvé, réalisant des assemblages où se mêlent crânes d’animaux, instruments orthopédiques, hachoirs à viande, qui deviennent les idoles d’un art primitif inventé, se moquant des croyances et des conventions artistiques. Sur ce principe, il conçoit les Corps en morceaux au château de Oiron en 1993, parodie de trophées composées d’éléments d’armures, prothèses, masques africains, têtes de chevaux de bois... Spoerri ouvre une fondation en Toscane en 1997 qui présente un parc de sculptures.
Aujourd’hui, Daniel Spoerri exploite le caractère magique de l’objet trouvé, réalisant des assemblages où se mêlent crânes d’animaux, instruments orthopédiques, hachoirs à viande, qui deviennent les idoles d’un art primitif inventé, se moquant des croyances et des conventions artistiques. Sur ce principe, il conçoit les Corps en morceaux au château de Oiron en 1993, parodie de trophées composées d’éléments d’armures, prothèses, masques africains, têtes de chevaux de bois... Spoerri ouvre une fondation en Toscane en 1997 qui présente un parc de sculptures.
Pratique
galerie Anne Barrault
51, Rue des Archives
75003 Paris
www.galerieannebarrault.com
Tel 33(0)9 51 70 02 43
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75003 Paris
www.galerieannebarrault.com
Tel 33(0)9 51 70 02 43