La jeune violoniste québécoise, ambassadrice de la musique baroque au Québec, proposera un programme alternant des œuvres solo puis interprétées en compagnie de Tristan Best (basse d’archet), Vincent Lauzier (flûte à bec) et Christophe Gauthier (clavecin).
Au programme, des œuvres de Biber, Passacaille, Telemann, Torelli, Marini, Castello, Rognoni, Merula et Legrenzi.
Personnalité originale et attachante, la violoniste Marie Nadeau-Tremblay explore avec passion le monde de la musique baroque depuis ses études à l’Université McGill de Montréal. Lauréate de nombreux prix, les critiques mettent en avant sa sensibilité ainsi que sa virtuosité dans un répertoire qui va de Bach aux airs de cour français. Passionnée également par le dessin et le mandarin, la musicienne crée au disque des mondes qui lui ressemblent comme cet album La Peste (2020), où elle explore les mises en musique du fléau avec l’ensemble Les Barocudas, ou bien Préludes et Solitudes (2021), un premier album solo poignant aux résonances autobiographiques. Elle retrouve ses complices des Barocudas pour son dernier album, Basta Parlare qu’ils présenteront sur la scène de la Scala. Marie Nadeau-Tremblay a reçu le Prix Opus 2023, lors d’une cérémonie qui, à l’instar des Victoires de la Musique en France, récompense chaque année les musiciens québécois.
Au programme, des œuvres de Biber, Passacaille, Telemann, Torelli, Marini, Castello, Rognoni, Merula et Legrenzi.
Personnalité originale et attachante, la violoniste Marie Nadeau-Tremblay explore avec passion le monde de la musique baroque depuis ses études à l’Université McGill de Montréal. Lauréate de nombreux prix, les critiques mettent en avant sa sensibilité ainsi que sa virtuosité dans un répertoire qui va de Bach aux airs de cour français. Passionnée également par le dessin et le mandarin, la musicienne crée au disque des mondes qui lui ressemblent comme cet album La Peste (2020), où elle explore les mises en musique du fléau avec l’ensemble Les Barocudas, ou bien Préludes et Solitudes (2021), un premier album solo poignant aux résonances autobiographiques. Elle retrouve ses complices des Barocudas pour son dernier album, Basta Parlare qu’ils présenteront sur la scène de la Scala. Marie Nadeau-Tremblay a reçu le Prix Opus 2023, lors d’une cérémonie qui, à l’instar des Victoires de la Musique en France, récompense chaque année les musiciens québécois.
Rencontre avec Marie Nadeau-Tremblay
Marie Nadeau-Tremblay © DR
Comment est né cet album ?
C’est en discutant avec Vincent Lauzer, ami flûtiste qui participe également à l’album, que nous avons constaté que nous adorions tous les deux cette musique du XVIIe siècle italien que l’on entend pourtant très rarement. Cet album, c’était l’occasion de la jouer avec mon ensemble, les Barocudas, mais également d’inviter des collègues pour pouvoir explorer toutes sortes de textures : on a du clavecin, de l'orgue, de la harpe, de la viole de gambe, des percussions… Tout cela fait un album très joyeux, très festif.
Pourquoi ce titre “Basta Parlare” ?
C’est une époque où les compositeurs commencent à écrire davantage pour des instruments seuls alors qu’auparavant, les stars, c’étaient les chanteurs ! On voulait faire entendre cette musique purement instrumentale, c’est pour ça que l’album s’appelle “basta parlare”, “assez parler”.
Qu’est-ce qui vous touche dans cette musique ?
Elle ne ressemble à rien de ce qui a précédé ou de ce qui a succédé, c’est une bulle où les compositeurs sont allés assez loin dans l’exploration, notamment harmonique. C’est tout en contraste : on passe de l'introspection, de la lenteur, à une grande intensité voire à de la colère. Enfin, c’est une musique qui laisse un grand espace de liberté pour les interprètes : avec l’ornementation, l’improvisation, on peut vraiment créer quelque chose d’unique qui ressemble à nos idées, à notre sensibilité.
D’où provient ce nom “Les Barocudas” ?
J’ai créé cet ensemble à l’université avec des amis. Comme je trouvais qu’il y avait beaucoup de nom d’ensembles baroque un peu prétentieux, un peu plats, j’ai proposé en blague “Les Barocudas”, et je l’ai mis dans notre premier contrat. Et finalement le nom est resté ! Mais ça nous représente bien : on aime l’humour, l’excentricité, il suffit de voir la pochette de l’album.
Un mot sur votre participation au festival le Québec à Paris l’an dernier ?
J’ai adoré ça ! Je me suis sentie bienvenue, écoutée et entendue. J’étais très heureuse de me retrouver au milieu de ces collègues incroyables et de pouvoir donner un récital solo. C’est toujours un défi de jouer seule, mais j’adore ça : c’est un moment où tout peut être spontané et où on peut se livrer entièrement. C’est une forme d’exploration de la solitude.
C’est en discutant avec Vincent Lauzer, ami flûtiste qui participe également à l’album, que nous avons constaté que nous adorions tous les deux cette musique du XVIIe siècle italien que l’on entend pourtant très rarement. Cet album, c’était l’occasion de la jouer avec mon ensemble, les Barocudas, mais également d’inviter des collègues pour pouvoir explorer toutes sortes de textures : on a du clavecin, de l'orgue, de la harpe, de la viole de gambe, des percussions… Tout cela fait un album très joyeux, très festif.
Pourquoi ce titre “Basta Parlare” ?
C’est une époque où les compositeurs commencent à écrire davantage pour des instruments seuls alors qu’auparavant, les stars, c’étaient les chanteurs ! On voulait faire entendre cette musique purement instrumentale, c’est pour ça que l’album s’appelle “basta parlare”, “assez parler”.
Qu’est-ce qui vous touche dans cette musique ?
Elle ne ressemble à rien de ce qui a précédé ou de ce qui a succédé, c’est une bulle où les compositeurs sont allés assez loin dans l’exploration, notamment harmonique. C’est tout en contraste : on passe de l'introspection, de la lenteur, à une grande intensité voire à de la colère. Enfin, c’est une musique qui laisse un grand espace de liberté pour les interprètes : avec l’ornementation, l’improvisation, on peut vraiment créer quelque chose d’unique qui ressemble à nos idées, à notre sensibilité.
D’où provient ce nom “Les Barocudas” ?
J’ai créé cet ensemble à l’université avec des amis. Comme je trouvais qu’il y avait beaucoup de nom d’ensembles baroque un peu prétentieux, un peu plats, j’ai proposé en blague “Les Barocudas”, et je l’ai mis dans notre premier contrat. Et finalement le nom est resté ! Mais ça nous représente bien : on aime l’humour, l’excentricité, il suffit de voir la pochette de l’album.
Un mot sur votre participation au festival le Québec à Paris l’an dernier ?
J’ai adoré ça ! Je me suis sentie bienvenue, écoutée et entendue. J’étais très heureuse de me retrouver au milieu de ces collègues incroyables et de pouvoir donner un récital solo. C’est toujours un défi de jouer seule, mais j’adore ça : c’est un moment où tout peut être spontané et où on peut se livrer entièrement. C’est une forme d’exploration de la solitude.
Programme
Heinrich Ignaz Franz Biber Passacaille (violon seul)
Georg Philipp Telemann Fantaisie (violon seul)
John Walsh / Giuseppe Torelli Prélude en mi mineur (violon seul)
Biagio Marini Sonata Quarta
Dario Castello Sonata Duodecima
Taeggio Rognoni Vestiva i colli
Dario Castello Sonata Quarta
Tarquinio Merula Sonata la Valcharenga
Giovanni Legrenzi Sonata la Cornara
Biagio Marini Sonata Sopra la Monica
Dario Castello Sonata Decima
Georg Philipp Telemann Fantaisie (violon seul)
John Walsh / Giuseppe Torelli Prélude en mi mineur (violon seul)
Biagio Marini Sonata Quarta
Dario Castello Sonata Duodecima
Taeggio Rognoni Vestiva i colli
Dario Castello Sonata Quarta
Tarquinio Merula Sonata la Valcharenga
Giovanni Legrenzi Sonata la Cornara
Biagio Marini Sonata Sopra la Monica
Dario Castello Sonata Decima
Info+
La Scala Paris
13, boulevard de Strasbourg
75010 Paris
Téléphone : +33 (0)1 40 03 44 30
Réservation en ligne
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