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Lady Godiva, Opéra pour un flipper, Grand théâtre de Provence, Aix-en-Provence, 14 avril 2012

En l'an 1000, en Angleterre, une noble dame souhaitait convaincre son mari, seigneur de la ville, de réduire les impôts. Elle traversa Coventry, nue sur son cheval, sa longue chevelure protégeant sa pudeur... Elle s'appelait Lady Godiva.
La formidable équipe du CREA a transposé l'histoire de Lady Godiva dans un flipper. C'est elle la pin-up qui s'exhibe et disparaît au moindre tilt ou danse et clignote lorsqu'un joueur gagne la partie. Mais depuis quelque temps, profitant de l'obscurité, une balle mystérieuse se jette sur les cibles ou les bumpers et explose les scores, déréglant la belle mécanique du flipper...


Lady Godiva © Gerard Schillinger
Lady Godiva © Gerard Schillinger
Lady Godiva est le nom de la grande prêtresse du flipper, celle qui s'exhibe et trône, fascinante dans sa longue chevelure, sur la machine électronique. Le joueur qui gagne la partie après avoir abattu toutes les cibles peut voir danser Lady Godiva. Mais ni les bumpers, ni les cibles, ni l'extra balle - aucun des personnages du flipper n'ont jamais pu assister à sa danse. Seul Peeping Tom, le voyeur qui voit tout et qui vaut 100 000 points, dit qu'il l'a vue un jour dans sa transe, d'une beauté renversante.
Ainsi vit depuis des siècles Lady Godiva, oisive et lascive, régnant de tout son charme sur ses sujets, cibles soumises,
condamnés à rester à leur place, à être abattus puis ressuscités au gré des hasards du jeu. Lady Godiva garde sa danse et son secret pour de rares joueurs chanceux.

Lady Godiva est l'adaptation d'une fable du 11e siècle transposée dans un flipper. L'univers de cet opéra est donc d'emblée très marqué et décalé. J'ai décidé de pousser cette logique un peu plus loin et d'embarquer le flipper au Japon, où il en existe une forme très particulière entièrement verticale. Je me suis rendu compte que tous les personnages issus de ce conte celte étaient aisément transposables dans l'univers et la culture japonaise contemporaine. Au croisement du manga et de la tradition, les protagonistes originels se transforment en samouraïs, geisha, robots de l'espace et jeunes écolières en uniformes, autant de figures emblématiques d'une vision d'un Japon fantasmé. Mon parti pris est donc délibérément tourné vers un code de jeu et une esthétique très marquée. J'espère qu'en m'éloignant de la fable, j'en retrouverai l'essence.
François Berdeaux

Distribution
Coralie Fayolle, musique
Nathalie Fillion, livret
Didier Grosjman, direction musicale
François Berdeaux, mise en scène
CREA, Centre d’éveil artistique d’Aulnay-sous-bois
Cynthia Abraham, Thibault Béjérano, Jérôme Bouter, Lyggie Brenner, Elisa Chartier, Thibault Frasnier, Jérémie Jeandidier, Gabrielle Jourdain, Claire Le Bihan, Léa Le Garrec, Roxane Le Toumelin, Alexis Leymarie, Lydie Mathon, Éloïse Milet, Emilie Mioullet, Tomas Padrino, Léo Pochat, Célidja Pornon, Mady Senga-Remoué, Jonathan
Sollier, Manon Souidi, William Ubelmann, Alexandre Vuillermoz, Flora Wadel, Clément Zielinski

Pratique

calendrier des représentations
samedi 14 avril à 15h
prix des places de 6 € à 20 €
réservations 08 2013 2013
+ d’infos www.legrandtheatre.net

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 6 Avril 2012 à 15:10 | Lu 1244 fois

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