Après l’exposition «Qui a peur des fantômes ne sait voir la nuit» que nous lui avions consacrée à Vrais Rêves, le voici de retour avec un nouveau travail présentant une unité variée et évolutive. Laurent Camut poursuit en effet, de façon conjointe, son exploration «humaniste» à travers le temps et l’histoire de l’Art. Après ses photographies fortement teintées d’un expressionnisme du XXe, à condition de considérer l’oeuvre de Francis Bacon comme expressionniste, Laurent Camut semble revenir vers une vision plus calme et plus proche de la peinture flamande et hollandaise du XVIIe avec, de façon rythmée, une passerelle subtile entre le portrait et le paysage. Dans ces derniers y plane un mystère impalpable, comme une ombre tenace et on ne se lasse pas d’en lire les détails, d’en boire la lumière. Très ré-cemment M. Dominiq Fournal, artiste et directeur de l’académie des Beaux-Arts de la ville de Wavre a écrit à propos de l’oeuvre de Laurent Camut. Laissons lui la parole.
«L’univers extraordinairement important de la photographie contemporaine voit passer des photo-graphes plasticiens, mais aussi, encore et toujours, ceux du reportage ou du documentaire. Il y a les grands amateurs d’architectures ou de paysages urbains, les photographes mondains qui, de la mode au people, en oublient parfois la pulsation du vaste monde. Et puis il y a les méditatifs qui nous invitent à regarder la banalité du quotidien que l’on ne voit plus et qui pourtant nous apparaît alors tel un abîme.
D’autres encore semblent entrés en photographie comme on entre en Ecriture. Tant ils ont de choses à dire sur les êtres et leur vie, ils se font poètes pour épingler des amorces d’histoires, des débuts de contes ou tout devient possible et donc vrai. Et les mots pour le dire sont puisés ailleurs, au mystère de plusieurs langues.
Laurent Camut, parce qu’il est de ceux-là, anime des ateliers d’arts plastiques et de photographie auxquels les bénéficiaires participent avec des moyens issus de leurs personnalités différentes. Le travail de recherche, de couleur, de lumière, de déguisement et de mise en scène fait naître pour chaque cliché autant de références à à l’Histoire de l’Art et déclenche une imagination ouverte, vaste et parfois débordante qui impose sa force de narration.
Ici la technique éblouissante du photographe use de straté-gies inhabituelles et nous embarque pour un monde ré-hu-manisé, comme perdu dans le temps, mais toutefois teinté d’amour, de tendresse et aussi du drame de notre propre diffi-culté d’être. On trouve dans ces images l’écho subtil du grand Passé, d’une certaine peinture hollandaise du 17ème siècle, voire d’une antiquité grecque éclairée de théâtre contem-porain, mais aussi du cinéma et de la littérature. Du pro-fane au religieux, les portraits, que Laurent Camut présente se muent alors en personnages de fiction qui, sortis de récits romanesques ou d’épopées loin-taines, nous parlent de leur silences, tout inquiets qu’ils sont des bruits et de la fureur du monde.
There is a light. Il y a là une lumière. »
«L’univers extraordinairement important de la photographie contemporaine voit passer des photo-graphes plasticiens, mais aussi, encore et toujours, ceux du reportage ou du documentaire. Il y a les grands amateurs d’architectures ou de paysages urbains, les photographes mondains qui, de la mode au people, en oublient parfois la pulsation du vaste monde. Et puis il y a les méditatifs qui nous invitent à regarder la banalité du quotidien que l’on ne voit plus et qui pourtant nous apparaît alors tel un abîme.
D’autres encore semblent entrés en photographie comme on entre en Ecriture. Tant ils ont de choses à dire sur les êtres et leur vie, ils se font poètes pour épingler des amorces d’histoires, des débuts de contes ou tout devient possible et donc vrai. Et les mots pour le dire sont puisés ailleurs, au mystère de plusieurs langues.
Laurent Camut, parce qu’il est de ceux-là, anime des ateliers d’arts plastiques et de photographie auxquels les bénéficiaires participent avec des moyens issus de leurs personnalités différentes. Le travail de recherche, de couleur, de lumière, de déguisement et de mise en scène fait naître pour chaque cliché autant de références à à l’Histoire de l’Art et déclenche une imagination ouverte, vaste et parfois débordante qui impose sa force de narration.
Ici la technique éblouissante du photographe use de straté-gies inhabituelles et nous embarque pour un monde ré-hu-manisé, comme perdu dans le temps, mais toutefois teinté d’amour, de tendresse et aussi du drame de notre propre diffi-culté d’être. On trouve dans ces images l’écho subtil du grand Passé, d’une certaine peinture hollandaise du 17ème siècle, voire d’une antiquité grecque éclairée de théâtre contem-porain, mais aussi du cinéma et de la littérature. Du pro-fane au religieux, les portraits, que Laurent Camut présente se muent alors en personnages de fiction qui, sortis de récits romanesques ou d’épopées loin-taines, nous parlent de leur silences, tout inquiets qu’ils sont des bruits et de la fureur du monde.
There is a light. Il y a là une lumière. »